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vendredi 4 mai 2018

P.-O. : projet de gazoduc STEP, la fuite qui met le feu aux poudres

On a reçu ça :



Article dans l'Indépendant du 25 avril 2018


P.-O. : projet de gazoduc STEP, 

la fuite qui met le feu aux poudres


Un rapport remettant en cause l’intérêt du projet de gazoduc entre Barcelone et Carcassonne divulgué. 

Le rapport, réalisé par le cabinet d’études finlandais Pöyry à la demande de la commission européenne, s’est mystérieusement retrouvé sur la place publique la semaine dernière. Via les sites internet de l’agence de presse Reuters et du mensuel espagnol La Marea. Les opposants au projet de gazoduc transfrontalier STEP, qui pourrait relier Barcelone à Carcassonne en traversant les Pyrénées-Orientales et l’Aude dès 2022, se sont vite emparé du document. Il faut dire qu’ils attendaient la publication de cette étude, terminée en novembre 2017 et réputée défavorable au projet, avec impatience. « Plusieurs eurodéputés avaient demandé à obtenir ce rapport financé par des fonds publics, mais la commission européenne avait refusé à cause des enjeux commerciaux », rappelle Éric Le Balier, du collectif contre le gazoduc transfrontalier STEP/Midcat.
« Aucun avantage pour les usagers »
Finalement, cela valait peut-être la peine d’attendre. Les conclusions de l’étude coûts-avantages valent leur pesant de cacahuètes : « L’analyse engagée et les cinq scenarii examinés nous amènent à conclure que le projet peut avoir un intérêt économique, mais en présence de la combinaison de trois facteurs spécifiques : de faibles niveaux de demande en gaz en Europe, la restriction de l’accès au gaz algérien et une augmentation du prix du gaz naturel liquéfié. » Pour le président de l’association En commun, Philippe Assens, comme pour l’ensemble des détracteurs du gazoduc, l’étude est « clairement » défavorable au projet. « Ce gazoduc n’a aucun avantage pour le consommateur, analyse-t-il. Il a plutôt des inconvénients, notamment liés à l’impact environnemental du chantier. De plus, si jamais cet investissement se fait et que ce n’est pas rentable, ce sont les usagers des zones traversées qui devront supporter son coût. » Éric Le Balier évoque également une possible augmentation des tarifs du gaz côté français. Et renchérit : « L’étude démontre aussi que ce gazoduc n’a aucun intérêt pour la sécurisation de l’approvisionnement en gaz de la France et de l’Espagne (un des principaux arguments des entreprises qui portent le projet, NDLR). »

Un tuyau qui ne sécurise rien ?


Afin de déterminer l’impact de STEP en matière de sécurisation des approvisionnements, le rapport Pöyry simule plusieurs situations problématiques. Comme l’arrêt complet des exportations de gaz russe, algérien ou qatari vers l’Europe pendant six mois. Et là aussi, le verdict est sans appel. « L’inclusion de STEP dans les situations de tension testées n’a pas changé l’impact de ces situations », indiquent les experts.

Confortés par ces conclusions, les opposants au gazoduc continuent de réclamer l’abandon du projet. « Il faut sortir des énergies fossiles, martèle Éric Le Balier. On demande qu’il n’y ait plus de soutien financier public pour ce genre de projet. L’argent public investi dans le gaz, c’est de l’argent en moins pour les énergies renouvelables. » Le responsable de la partie française du projet pour l’entreprise Teréga (ex-TIGF), Michel Boche, ne partage bien évidemment pas le point de vue du collectif. Selon lui, les résultats mis en avant ne sont pas significatifs (voir encadré). Teréga compte déposer la demande d’autorisation administrative du projet STEP dès juin 2019.
  
L'indépendant

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