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jeudi 31 mars 2016

Nouveau blog CPO66ible.org

Création d'un nouveau blog c'est une bonne nouvelle !

Le réseau numérique citoyen des PO

Les ateliers à venir à l'Entonnoir

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mardi 29 mars 2016

Le Burkina Faso renonce au coton transgénique

Le Burkina Faso renonce au coton transgénique

Mercredi 16 mars 2016

«Nous ne voulons plus du coton OGM. C’est une arnaque qui, à terme, nous tuera tous», répète à qui veut l’entendre Lohouan Wanhoun, un producteur en colère de la région de Houndé, à l’ouest du Burkina Faso, qui s’estime dupé par les promoteurs de cette culture. Les producteurs de coton de Houndé ont saisi l’occasion du passage dans leur localité de la Caravane ouest-africaine pour la terre, l’eau et les semences pour donner de la voix. Les bénéfices promis par la firme américaine Monsanto ne sont jamais venus. «Le coton est volumineux, mais la fibre est de mauvaise qualité et se vend mal», déplore Lohouan Wanhoun.
«Nous avions prévenu les producteurs qu’avec les OGM, ils perdraient tout contrôle sur les semences. Aujourd’hui, ils comprennent, mais le mal est déjà fait», regrette Ousmane Tiendrébéogo, secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de l’agropastoral (SYNTAP). Face aux méfaits du coton Bt, les producteurs reviennent en masse au coton conventionnel. Regroupés au sein du «Collectif de Houndé», les producteurs et anciens producteurs de coton OGM demandent réparation. Ils exigent de Monsanto la compensation des pertes qu’ils ont subies pendant des années.
Lors du World Economic Forum qui s’est tenu en janvier 2016 à Davos, en Suisse, Bill Gates a de nouveau vanté les mérites des cultures génétiquement modifiées pour lutter contre la faim et la pauvreté en Afrique. Mais dans sa ritournelle, l’ex-patron de Microsoft a oublié de mentionner une information de taille: le Burkina Faso, transformé par Monsanto en un véritable laboratoire pour tester toutes sortes de cultures génétiquement modifiées, a entamé sa sortie du coton transgénique.
Cette décision constitue un échec majeur pour les cultures transgéniques sur le continent africain, lequel subit depuis plusieurs années d’énormes pressions de la part des géants de l’agrochimie, mais aussi des Etats-Unis, de l’USAID (Agence des Etats-Unis pour le développement international), des institutions financières internationales, pour ne citer qu’eux. Cette décision, courageuse de la part d’un pays qui figure parmi les plus pauvres de la planète, pourrait avoir des répercussions sur les autres pays de la région, dont les délégations, à l’invitation de Monsanto, se succédaient sur les champs de coton du Burkina, transformés en vitrine pour la promotion des OGM en Afrique de l’Ouest et Centrale.
Las. La réalité a fini par rattraper la propagande du lobby agro-génétique. Depuis l’introduction du coton transgénique, imposé par le haut pour des motifs hautement politiques, la culture du coton burkinabé n’a cessé de décliner. Il était pourtant réputé pour sa grande qualité, résultant d’un programme de sélection très réussi.
Durant les premières années de la commercialisation du coton transgénique de Monsanto, les paysans ont constaté une baisse dans la longueur des fibres et dans les ratios d’égrenage. Les employés de Monsanto ont évoqué un stress hydrique et d’autres problèmes météorologiques. Mais les problèmes de qualité ont persisté, et lors de la saison 2013/2014, plus des deux tiers de la récolte du pays ont été classés comme étant de qualité inférieure.
Face à l’incurie de Monsanto qui ne parvient pas à résoudre les problèmes de qualité, les sociétés cotonnières burkinabé perdent patience, et prennent la décision, en ce début d’année 2016, de mettre un terme à l’aventure. Elles demandent en outre à Monsanto de leur verser 280 millions de dollars, pour compenser les pertes subies depuis 2010, en raison de la baisse de la qualité du coton.
Pour l’heure, les producteurs travaillent à mobiliser davantage de victimes du coton Bt transgénique pour donner plus de poids à leurs revendications. Au niveau national, les trois sociétés cotonnières que sont Sofitex, Socoma et Faso Coton sont en discussion avec l’Union nationale des producteurs de coton (UNPCB) autour d’un moratoire sur le coton Bt au Burkina Faso.

* Journaliste, SWISSAID (l’opinion exprimée ne reflète pas nécessairement celle de SWISSAID). Avec Norou-Dhine Salouka, de la Caravane ouest-africaine terre, eau, semences.


dimanche 27 mars 2016

Le loup a le droit d'exister à l'état sauvage !

Le loup est à l'ordre du jour en ce dimanche de Pâques : trois messages aujourd'hui à son propos
 
Photo prise dans le parc animalier de Casteil (P.O.)

Une espèce nuisible : l'écolo au fusil entre les dents !

Une nouvelle espèce nuisible : 

 l’écolo au fusil entre les dents !

21 mars 2016

Je ne pensais pas qu’une partie du mouvement écologiste tomberait aussi bas. Je n’imaginais pas que des écologistes – ces amis de la nature qui méritent en général cette appellation – pourraient en appeler au massacre d’un animal emblématique. D’un grand prédateur nécessaire à l’équilibre des écosystèmes. D’une espèce protégée dans de nombreux pays du monde, notamment en Europe…

Je ne désirais pas voir cela… L’écologie a de nombreux ennemis : elle en trouve aussi dans ses rangs. Ces traîtres se réclament de l’étiquette « verte » pour mieux assassiner le Beau et la Vie. J’ai honte en songeant à eux. À la vérité, ces « infiltrés » ne sont évidemment pas écologistes. Comme dans les contes pour enfants, ils ont volé la peau des « bons ». Ils ont revêtu la défroque et ils avancent cachés en essayant de faire croire au Petit Chaperon rouge qu’ils sont Mère-grand.

Mère-grand, Chaperon rouge : on a compris qu’il s’agit du loup. L’objet de ma colère est une motion intitulée « Loup et pastoralisme ». Ce texte a été présenté pour adoption par un groupe Europe-Écologie les Verts de la Région PACA. Il porte la signature d’une douzaine de camarades massacreurs. (Je n’ai pas d’autre adjectif à ma disposition.)

Après avoir « réaffirmé son engagement sans faille en faveur du pastoralisme présent depuis des millénaires dans nos espaces montagnards » ; après avoir loué l’activité pastorale qui « joue un rôle essentiel de structuration des milieux naturels » et génère des « bénéfices environnementaux » augmentés d’une « dimension culturelle » comme la transhumance inscrite au patrimoine culturel mondial de l’humanité par l’UNESCO, ladite motion se met à casser du loup comme seule une bande de chasseurs en manque d’hémoglobine peut oser s’adonner.

Le document, signé par une douzaine de membres d’Europe-Écologie les-Verts, « rappelle » que les grands prédateurs ne sont qu’un indicateur de la biodiversité « parmi d’autres ». Il « constate l’échec de la politique actuelle de cohabitation forcée avec le loup imposée aux éleveurs ». Il enchaîne avec une kyrielle de contrevérités, selon lesquelles les attaques du loup sont surtout dirigées contre les troupeaux que le berger garde le mieux, et avec des chiens ; selon lesquelles les pertes d’animaux domestiques augmentent en flèche (de « 200 à plus de 9 000 », dont plus de 3 400 pour les seules Alpes-Maritimes) ; et ainsi de suite.

Il ne fallait pas, dit la motion, placer le loup sous le statut d’espèce strictement protégée. Ce prédateur prolifère follement. Il colonise sans cesse de nouveaux territoires. Il est rusé et opportuniste. Il adapte son comportement sanguinaire à tous les cas de figure ; et – last ut not least – « demain il en ira sans doute de la sécurité des personnes ». Le syndrome du Petit Chaperon rouge ! Le fantasme du loup dévorateur d’enfants ! Ils osent ! Ils ne s’interdisent aucune manipulation des esprits, aucune absurdité éthologique ou écologique !

On imagine ce texte rédigé, non pas par des membres d’un parti écologiste, mais par un quarteron déchaîné de Christian Estrosi et d’Éric Ciotti en mal de démagogie…

La conclusion vient d’elle-même : « Il est temps de changer radicalement de paradigme. » « Ce n’est pas aux éleveurs de s’adapter à la prédation, mais au loup de s’adapter au pastoralisme. » Par les moyens du fusil, du piégeage, de l’empoisonnement ou de toute autre méthode (« par tous moyens létaux », peut-on lire), il importe de « rendre la prédation sur troupeaux la plus meurtrière possible pour la meute ».

On ne saurait être plus clair : tuez-les tous ! Massacrez-les ! Faites pisser le sang de la Bête, exterminez le diable réincarné ! Le texte dont je parle est moyenâgeux, et c’est néanmoins une motion soumise au groupe EELV de la Région PACA ! Cette page mortifère réclame le déclassement du loup de son statut d’espèce protégée par la Convention de Berne. Elle exige que les prédateurs soient abattus en toute occasion, et pas seulement « effarouchés », et pas uniquement par « dérogation ». Elle désire renforcer la mission de « régulation » confiée au célèbre corps de Louvèterie fondé sous Charlemagne. Elle organise, elle planifie, elle réglemente la mort du loup.

On me dit que, parmi les signataires, figurent des membres de la Confédération paysanne. Je n’en suis pas étonné : José Bové, l’un des piliers de ce syndicat, incarne lui aussi un anti-loup enragé.

Il ne resterait plus maintenant, pour rehausser le prestige de ce qui reste des Verts, qu’à voir fleurir d’autres motions de la même eau – ou du même sang. Supposons qu’après PACA, divers groupes régionaux doivent se prononcer sur les textes analogues. En Auvergne-Rhône-Alpes, sur le massacre des bouquetins atteints de brucellose. En Bourgogne-Franche-Comté ou dans le Grand Est, sur la destruction des lynx. Dans le Nord, sur l’éradication des corbeaux ou des cormorans. En Midi-Pyrénées, sur l’abattage des derniers ours. En Aquitaine, sur l’encouragement des corridas. En Bretagne, sur l’extermination des dauphins qui mangent les poissons des pêcheurs. Et ainsi de suite…

Les déferlements de bêtise et de méchanceté sont difficiles à encaisser. Quand ils émanent de groupes écolos qui aspirent à des carnages aux dépens des plus admirables espèces, ils deviennent insupportables. J’ose espérer que ce qui reste d’amoureux de la nature dans les rangs d’Europe-Écologie les-Verts saura faire taire les parasites qui prennent possession de ce parti politique.

L’épisode est douloureux. Il m’aura au moins permis de faire la connaissance d’une toute nouvelle espèce nuisible : l’écolo au fusil entre les dents.

Source : http://www.yves-paccalet.fr/2016/03/21/une-nouvelle-espece-nuisible-lecolo-au-fusil-entre-les-dents 

Mardi 29 mars : 'La gueule du loup' cinéma Le Lido Prades

Le mardi 29 mars à 21h les Ciné-Rencontres vous proposent :
''La gueule du loup'', un film documentaire de Jérome Ségur.
​Le réalisateur viendra présenter son film et animer le débat après la projection.

​Synopsis :
C’est l’histoire des hommes qui ont vu le loup et qui se querellent à son propos.
Lumière du progrès ou retour à l’obscurité des temps anciens ? 
Le loup est-il l’ange - ou le démon - annonciateur d’un nouveau monde globalisé  plutôt qu’une renaissance de la vie sauvage ?

Genèse :


Habitué à tourner des documentaires aux quatre coins du monde, Jérôme Ségur s'est cette fois emparé d'un sujet bien plus proche de chez lui. S'il nourrit de
​p​
uis longtemps l'envie de faire un film sur les loups, ce n'est que plus récemment qu'il entreprend le développement de La Gueule du Loup, comme il l'explique : "Le déclic s’est produit en 2012, au moment où les journaux ont relayé les problèmes occasionnés par le loup, surtout dans le Sud de la France. Je me suis dit : « Cette fois, je tiens mon sujet ! »".

Bande annonce :

http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19560083&cfilm=242583.html




 

samedi 26 mars 2016

A Grande-Synthe, les associations dénoncent un "cynisme d'Etat hors-norme"

A Grande-Synthe, les associations dénoncent un « cynisme d’Etat hors norme »

LE MONDE |  | Par 

Mercredi 9 mars à mi-journée, il ne restait qu’une cinquantaine de migrants dans l’ancien camp du Basroch, à Grande-Synthe. Un bon millier avait rejoint les cabanons.





Mercredi 9 mars à mi-journée, il ne restait qu’une cinquantaine de migrants dans l’ancien camp du Basroch, à Grande-Synthe. Un bon millier avait rejoint les cabanons. DENIS CHARLET / AFP

« Le camp de Grande-Synthe est menacé de fermeture. Il n’est peut-être pas aux normes. Une chose est sûre. En France, le cynisme d’Etat, lui, est désormais hors norme », écrivent Amnesty International, Emmaüs France, le GISTI, L’Auberge des Migrants, la Ligue des droits de l’Homme, Médecins du Monde, Médecins Sans Frontières, le Secours Catholique et Utopia 56 dans un communiqué, rendu public mercredi 9 mars dans l’après-midi.

Au moment où s’écrivait ce texte, le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, présentait sa politique migratoire aux députés de la commission des lois. Il s’est servi de cette tribune pour rappeler que la solution au problème des migrants à Grande-Synthe « ne passe pas par un déplacement » vers le nouveau site choisi par des associations et la mairie de cette ville du Nord. Sans même connaître cette appréciation de la Place Beauvau, neuf associations qui travaillent auprès des migrants ont consigné par écrit leur profond agacement face à l’attitude de l’Etat.

Dans une lettre commune, elles relèvent les incohérences et le côté « mauvais perdant » de l’Etat dans le déménagement d’un bon millier de migrants du camp boueux du Basroch au camp hors d’eau, avec sanitaires, douches et locaux collectifs de la Linière, dans la ville de Grande-Synthe (Nord). Depuis des années, des migrants dormaient dans la boue d’un espace enclavé dans la ville. MSF leur a construit un camp digne, aux normes internationales.

Lire aussi : Le camp de migrants de Grande-Synthe, un « anti-Calais »

Départs bloqués


Lundi, alors que les bus se remplissaient un à un pour rejoindre le nouveau lieu, des policiers ont bloqué les départs et le maire a reçu une lettre de mise en demeure de la part du préfet. Ce transfert vers un lieu de vie plus adéquat, serait « préjudiciable à la sécurité de centaines de personnes ».

Même si, le matin, il avait eu la visite des pompiers qui n’avaient pas émis de réserves, le maire Europe Ecologie-Les Verts du lieu, Damien Carême, a omis de réunir la commission de sécurité et de signer l’arrêté lui permettant l’ouverture légale du campement.

Le préfet a rappelé au maire que « la mise à disposition de locaux à sommeil dans des cabanons en bois non agréés peut constituer un danger réel et immédiat ». Il y a quelques jours encore – et cela depuis des mois –, ces populations dormaient dans des tentes non bâchées.

« La situation ne manque pas d’ironie, observent les signataires du communiqué. Alors que l’Etat a lui-même été condamné en novembre pour avoir manqué à ses obligations, notamment celles concernant la santé publique et l’hébergement d’urgence, le voilà qui sanctionne celles et ceux qui ont joint leurs efforts pour pallier ses manquements, et enfin proposer aux migrants une nette amélioration de leurs conditions d’existence : un camp ouvert, composé d’abris privatifs plus solides, et disposant des conditions requises en termes sanitaires et d’hygiène. »


Deux logiques politiques se heurtent


En réalité, ce sont deux logiques politiques qui se confrontent. L’initiative du maire de Grande-Synthe, qui a entrepris de loger récemment le millier d’enfants de femmes et d’hommes campant là, heurte les plans du ministère de l’intérieur qui veut « libérer » cette zone de Calais et de Dunkerque en envoyant les migrants ailleurs en France dans des CAO, les centres d’accueil et d’orientation.

D’un côté Damien Carême a entendu que ces gens ont le projet d’aller vivre au Royaume-Uni et ont souvent déjà payé le voyage jusqu’à destination. De l’autre, le ministère de l’Intérieur veut les obliger à « reconsidérer leur projet migratoire » et à s’installer, bon gré mal gré, en France.

Mercredi midi, il ne restait qu’une cinquantaine de migrants dans l’ancien camp du Basroch. Un bon millier avait rejoint les cabanons.

La lettre des associations a pour but de rappeler au maire qu’il n’est pas seul dans ce combat pour la dignité. « Avant d’exiger le respect des normes, c’est la politique subie par les migrants en France qui reste à ce jour anormale et à laquelle il faut impérativement renoncer […] A la gestion dissuasive et policière s’ajoute à présent une gestion administrative et technocratique menée contre les espaces dédiés aux migrants, et contre un élu qui tente de les accueillir dignement. »
Voir la vidéo sur le site de l'article



Source : http://www.lemonde.fr/immigration-et-diversite/article/2016/03/09/a-grande-synthe-les-associations-denoncent-un-cynisme-d-etat-hors-norme_4879445_1654200.html#UXJ75EScK4GrtjIC.99

vendredi 25 mars 2016

Des communes se rebellent contre les compteurs « intelligents » Linky et Gazpar

Des communes se rebellent contre les compteurs « intelligents » Linky et Gazpar


16 février 2016 / Aurélie Delmas (Reporterre)



Près de cinquante millions de compteurs Linky – pour l’électricité – et Gazpar – pour le gaz – sont censés, à terme, équiper les foyers français. Dits « intelligents », ils transmettent les informations de consommation dans l’objectif officiel d’améliorer l’efficacité énergétique. Mais ils sont vivement contestés au nom de la santé et de la liberté, et plusieurs communes refusent de les installer.

À Badefols-sur-Dordogne (Dordogne), les compteurs Linky ne sont pas les bienvenus. Les conseillers municipaux de ce village de 220 habitants ont refusé leur installation à l’unanimité, principalement dans un « souci de protection de la santé des habitants, à commencer par celle des enfants », comme le précise le compte-rendu de la délibération.

Martin Slaghuis, le premier édile (EELV), se montre pragmatique : « Beaucoup d’administrés nous ont alerté. Il y a un flou artistique et aucune raison pour faire ces installations, alors le conseil municipal a suivi les habitants. Quand on voit que quelque chose fonctionne, pourquoi le changer alors que cela coûte très cher ? » Et il n’est pas le seul à se poser des questions sur les compteurs communicants d’électricité ou de gaz. De la Bretagne à la Gironde en passant par la Seine-et-Marne et les Alpes-Maritimes, au moins douze autres communes ont déjà pris la même décision. En effet, les compteurs d’électricité sont la propriété des collectivités territoriales, comme nous l’a confirmé ERDF (Électricité réseau distribution France) dont la mission est d’entretenir les équipements. De même, pour déployer le futur compteur de gaz Gazpar, GRDF (Gaz réseau distribution France), propriétaire de la majorité des compteurs, doit installer un concentrateur en hauteur. La société a, pour ce faire, souvent besoin de l’accord des communes. Ces dispositions légales pourraient ralentir le processus de remplacement des compteurs, pourtant lancé à marche forcée. Ce que les distributeurs n’avaient pas vraiment prévu.

« On n’a pas à prendre les gens pour des cobayes »


Les comptes-rendus des conseils municipaux des communes récalcitrantes sont sans ambiguïté : « Considérant les risques pour la population générés par les compteurs communicants, considérant que les compteurs d’électricité appartiennent aux communes, appliquant le principe de précaution, le conseil municipal décide à l’unanimité, en l’état des connaissances, que : les compteurs d’électricité, propriété de la commune, ne seront pas remplacés par des compteurs communicants ; les compteurs de gaz et d’eau ne seront pas remplacés, pour les mêmes raisons, par des compteurs communicants », précise par exemple celui de Larnod, dans le Doubs.

Le déploiement des nouveaux compteurs électriques Linky a commencé le 1er décembre 2015 et doit se terminer en 2021. Objectif : 35 millions de compteurs neufs. Leurs frères jumeaux, les compteurs de gaz Gazpar, sont mis en place dans 24 communes de quatre zones test et seront déployés, à terme, à 11 millions d’exemplaires. Ces compteurs permettent de transmettre des informations, de recevoir des ordres à distance et mesurent en direct la consommation des foyers afin de réduire les pertes et les coûts de gestion. Ce qui ne va pas sans poser quelques questions aux consommateurs et à leurs représentants élus.



À commencer par Stéphane Lhomme, conseiller municipal de Saint-Macaire, en Gironde, et fondateur de l’Observatoire du nucléaire. Il a créé un site internet recensant toutes les communes qui, à l’image de la sienne, se prononcent contre l’implantation des compteurs « intelligents ». Le conseil municipal de cette bourgade de 2.500 âmes a en effet refusé à l’unanimité au mois de septembre 2015 l’installation d’un concentrateur permettant de recueillir les données des compteurs Gazpar. Une autre délibération doit être adoptée en février contre tous les compteurs communicants. « GRDF a été informé de la décision du conseil municipal de Saint-Macaire et ne remettra absolument pas en question cette décision. La commune peut refuser l’installation d’un concentrateur sur un bâtiment public », confirme une porte-parole de GRDF.

Au delà du « désastre écologique » qui fait qu’« on va jeter des millions de compteurs en parfait état de marche », Stéphane Lhomme estime que les bénéfices en termes d’économies sont contestables et souligne les dangers potentiels. « La polémique sur la santé est infinie, admet-il, mais, pour le moins, il y a un très fort doute. On n’a pas à prendre les gens pour des cobayes, il est hors de question de courir le risque d’avoir à compter les cancers dans quelques années. »

Un « big brother à domicile » 


À Lieuche, dans les Alpes-Maritimes, l’argument de la santé a fait mouche aussi et les 42 habitants ne devraient pas voir de compteur Linky de si tôt. Tout a commencé quand la mairie a reçu la lettre d’une administrée électrosensible qui « suppliait » les élus de ne pas laisser installer les nouveaux compteurs. « En imaginant que ce projet soit effectivement généralisé sur tout le territoire, les électrosensibles n’ont plus qu’à s’expatrier », regrette une adjointe, Laurence Bart.

Pour exploiter les fonctions de Linky, ERDF utilise la technologie CPL (courant porteur en ligne) qui génère des émissions électromagnétiques. Mais les câbles des habitations n’étant pas blindés, ce CPL pourrait générer des rayonnements nocifs. ERDF assure respecter la législation, qui limite les émissions de ces ondes électromagnétiques classées « potentiellement cancérogènes » par l’Organisation mondiale de la santé.

Des inquiétudes balayées aussi par GRDF selon qui Gazpar « transmet deux fois par jour pendant moins d’une seconde à chaque fois par fréquence radio (169 MHz) des données à un concentrateur », lequel « transmet, par téléphonie, via les antennes-relais des opérateurs de téléphonie mobile, les données de consommation […]. Cette transmission n’est pas continue, c’est l’équivalent d’un appel téléphonique de quinze minutes par jour », tient à préciser GRDF. L’entreprise explique aussi que la puissance et le niveau d’émissions induits sont « très inférieurs » aux niveaux de référence autorisés en France et en Europe. L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a été saisie par le ministère de la Santé pour mener de nouvelles expertises, ses résultats seront connus d’ici la fin de l’année 2016.



En ce qui concerne le respect de la vie privée, les deux entreprises, qui assurent des missions de service public, assurent que les données des clients seront chiffrées et qu’elles ne seront stockées ou utilisées que sur demande explicite du consommateur. Mais les potentialités de ce système et les risques de piratage inquiètent. « Si la consommation est relevée plusieurs fois par jour, cela atteste de ma présence », remarque Stéphane Lhomme, qui dénonce un « big brother à domicile ». Pour la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), « une analyse approfondie des courbes de consommation pourrait permettre de déduire un grand nombre d’informations sur les habitudes de vie des occupants d’une habitation : heures de lever et de coucher, heures ou périodes d’absence, la présence d’invités dans le logement, les prises de douche, etc ».

 L’Allemagne a renoncé à l’installation des nouveaux compteurs


Pourtant, Linky, « 23 h 59 sur 24, c’est exactement le même fonctionnement que l’autre compteur : il enregistre la consommation des foyers. Moins d’une minute par jour, on va envoyer un signal pour transmettre les informations de consommation recueillies dans la journée », se défend ERDF par la voix de Gladys Larose, en charge des relations externes du programme Linky.

« Nous, on dit : ne sait pas arbitrer, mais il y a un doute », explique José Ruiz, le maire de Varennes-sur-Seine, qui a aussi adopté une délibération… avant de découvrir que les réseaux électriques de sa commune étaient délégués à un syndicat intercommunal. « Depuis, on a de très grosses difficultés avec ERDF, qui laisse l’entreprise prestataire changer les compteurs sur le terrain, dit-il. Il y a dans cette affaire un déni de démocratie : on adopte des mesures néfastes pour les gens et on leur impose », regrette l’élu, qui admet ne « pas trop savoir à quoi tout cela va aboutir » mais a décidé de monter une association pour organiser la « lutte qui est en cours ». Le distributeur assure avoir demandé à l’entreprise en question de quitter les lieux si elle faisait face à un refus. Mais « beaucoup de clients nous ont écrit pour nous dire : “Pas de problème, venez changer notre compteur” », explique Gladys Larose.



Il y a un an presque jour pour jour, l’Allemagne, contre les recommandations européennes, renonçait à l’installation de compteurs intelligents. « Les élus ont un devoir de protection et d’information par rapport à leurs administrés », considère le conseiller municipal girondin Stéphane Lhomme. « On n’est pas confrontés à un choix entre ça et le néant. Là, la réponse est toute simple : garder les compteurs actuels », résume-t-il. Sauf que « les compteurs ont plus de 20 ans et ont besoin d’être changés », répond Gladys Larose. « Les plannings sont complètement normaux, il faut qu’on intervienne. »

 « Amener des éléments factuels et conserver un dialogue »


Sur le long terme, la portée de ces décisions municipales reste inconnue. « Pour le moment, la stratégie en face, c’est de ne pas réagir », résume Stéphane Lhomme. C’est en effet ce que nous confirme GRDF : « Pour les communes auxquelles cela pose des questions, nous privilégions le dialogue. » Quant à savoir s’il y aura des suites judiciaires pour les communes qui refusent le déploiement : « Aujourd’hui, je ne saurais pas répondre de façon définitive, GRDF souhaite continuer à privilégier la concertation », élude notre interlocutrice.

ERDF considère que le changement des compteurs étant inscrit dans la loi de transition énergétique, il devra avoir lieu malgré les délibérations. « Techniquement, les délibérations ne nous empêchent pas de changer les compteurs. Mais ce qu’on veut, c’est amener des éléments factuels et conserver un dialogue », explique Gladys Larose. Le distributeur ne se montre pas plus inquiet vis-à-vis des clients qui traînent les pieds et déplore seulement « 1,2 à 1,5 % » de refus. « On va voir les proportions que cela va prendre. En réexpliquant, dans la très grande majorité des cas, on arrive à prendre un rendez-vous. Et si les habitants d’une commune qui a pris une délibération nous font part de leur accord, on ira installer Linky », développe-t-elle. « Ce n’est dans l’intérêt de personne d’en arriver à une bataille juridique, on ne veut vraiment pas aller dans cette direction, explique-t-elle, avant d’ajouter, confiante : « On sait qu’on respecte les normes et les règles juridiques. » Pour le moment, la plupart des communes récalcitrantes se sont vues proposer l’organisation de réunions publiques d’information.

Lire aussi : Compteur Linky : un progrès écologique ou un pas de plus vers le techno-totalitarisme ?
Source : Aurélie Delmas pour Reporterre
Photos :
. Chapô : © Médiathèque ERDF - Cyril Entzmann
. Salle des compteurs : © Médiathèque ERDF - Alexandre Sargos
. Piste de compteurs : © Médiathèque ERDF - Philippe Dureuil
. Installation : © Médiathèque ERDF


Documents disponibles

  Le compte-rendu de la décision de la commune de Larnod, dans le Doubs, qui s’est opposée à l’installation des nouveaux compteurs. 

Source : http://www.reporterre.net/Des-communes-se-rebellent-contre-les-compteurs-intelligents-Linky-et-Gazpar 



linky.jpg (33659 octets)
Les Communes peuvent refuser
les compteurs Linky et Gazpar !
gaspar.jpg (25584 octets)
Protégeons notre santé et surtout celle de nos enfants


Refus individuels ou par
les communes, que faire ?


Si vous êtes un particulier, vous pouvez refuser le remplacement de vos compteurs par des compteurs communicants (cf lettre ou lettre ou lettre). Les pénalités financières exigées par les opérateurs pour dissuader les éventuels résistants n'ont finalement pas été prévues dans la loi, tant mieux.

Attention cependant : si vos compteurs sont dans les parties communes d'un habitat collectif, ou s'ils sont directement accessibles depuis la rue, ErDF, GrDF et leurs sous-traitants tenteront de changer vos compteurs par surprise

Les témoignages se multiplient : les installateurs n'hésitent pas à pénétrer dans les jardins (illégalement !) et à changer les compteurs pendant votre absence. Signifiez toutefois sur votre compteur le refus de son remplacement mais, dans la mesure du possible, soyez vigilants !

Cependant, vous ne pourrez pas forcément être toujours présent chez vous et de toute façon, même si vous réussissez à sauver vos bons vieux compteurs, il est probable que vous ayez à subir les compteurs installés chez vos voisins, que ces derniers soient favorables à ces engins ou qu'ils n'aient pas pu ou pas su s'opposer à leur installation.

La stratégie la plus efficace est donc, avant de passer à des refus individuels, de voir s'il n'est pas d'abord possible que votre commune s'oppose aux compteurs communicants

Contactez-vos élus pour les informer et leur demander quelles sont leurs intentions. Demander leur de vous aider à protéger votre santé et celle de vos proches.

Mobilisez vos voisins et contactez ensemble vos élus pour les amener à prendre position : même ceux qui sont favorables aux compteurs communicants vous écouteront de façon attentive... si vous êtes nombreux !!!! 

La santé des enfants de la commune doit passer avant toute autre considération. Indiquez à vos élus que des communes ont déjà pris position, diffusez leur les lettres aux habitants ou délibérations adoptées en leur demandant de les prendre en exemple (cf la délibération-type)...

jeudi 24 mars 2016

Cercueils en carton et corps rendus à l'humus : le cimetière devient écolo

 Cercueils en carton et corps rendus à l’humus : 

le cimetière devient écolo


15 mars 2016 / Odile Floutié (Silence)




 La mort fait partie de la vie. Et comme elle, dans notre monde, elle peut prendre, en ce qui concerne l’inhumation, un tour écologique. C’est ce qu’explique l’enquête de la revue Silence.


La première contrainte est le choix entre inhumation et crémation, les deux seuls modes d’obsèques autorisés en France actuellement. Dans les deux cas, vous aurez obligatoirement à choisir un cercueil. La majorité des pompes funèbres vous vendent alors un modèle en bois qui aura bien souvent parcouru des milliers de kilomètres, doté de poignées de portage non biodégradables et recouvert de peintures et de vernis. Ces entreprises ont tout intérêt à proposer aux familles, dans ces moments de profonde détresse, l’ardoise la plus élevée possible. En effet, le montant alloué aux obsèques peut atteindre plus de 6.000 euros. Il est important de se renseigner [1].

Cette lourde facture affecte également notre Terre. Le modèle économique actuel de nos funérailles est énergivore et polluant. Outre la consommation de bois qui augmente la déforestation, les stèles en marbre sont en provenance de Chine et d’Inde dans 80 % des cas, et le béton de nos sépultures altère les sols. S’y ajoutent les pesticides utilisés dans les cimetières, qui ne sont pas concernés par la loi du 22 juillet 2015 sur l’interdiction de produits phytosanitaires. Ainsi que le rejet dans l’atmosphère des dioxines, mercure, plomb, cadmium et autres métaux lourds par les crématoriums non équipés de filtres. Un arrêté de février 2010 fixe « les quantités maximales de polluants contenus dans les gaz rejetés » au plus tard en février 2018, or le décret n’a toujours pas été publié et nombre de crématoriums ne seront pas équipés à cette échéance. De plus, les professionnels du funéraire recommandent les soins de conservation des corps auprès des familles alors que cette pratique fait usage de formol (France et Grande-Bretagne exceptées, la thanatopraxie [2]) est interdite en Europe ou restreinte à des cas exceptionnels de transports de corps), et cela se rajoute aux polluants accumulés dans nos corps tout au long de nos vies.


Vers des cercueils en carton


Depuis 1992, à Saint-Martin-en-Bresse (Saône-et-Loire), Georges Braissant a mis au point avec deux amis suisses un cercueil en fibres de cellulose et en a obtenu l’agrément ministériel français en 1998. Il a aussi créé l’association du cercueil écologique en cellulose en novembre 2012, dont l’objectif est d’informer les familles de l’existence de ce produit pour les inciter à le demander lors d’un décès si aucune lettre de dernière volonté n’a été laissée par le défunt. Car, non seulement les pompes funèbres ne proposent pas ce type de cercueil aux familles si elles n’en font pas la demande, mais certains crématoriums les refusent. Or, tout refus d’accepter le cercueil en cellulose aux normes est passible d’une plainte pénale.

Aujourd’hui, il existe deux distributeurs de cercueils en carton dans l’Hexagone. Mais, là encore, il faudra veiller à ce que ceux-là soient vraiment respectueux de l’environnement sans colle, ni additifs, ni ornements non biodégradables [3].


N’en déplaise à Boris Vian, je ne suis pas snob et quand je serai morte je ne veux pas d’un suaire de chez Dior mais être enterrée à Niort ! C’est ici que se trouve le cimetière écologique et naturel de Souché. Le lieu est exemplaire en tout point. Niort (Deux-Sèvres) peut s’enorgueillir d’avoir réalisé le premier cimetière naturel de France, grâce à la volonté de Dominique Bodin, conservateur des cimetières, et d’Éve-Marie Ferrer, en charge des aspects techniques. La démarche est allée au delà du simple aspect paysager, en repensant toutes les étapes consécutives au décès afin de réduire son empreinte écologique. Le but a été de créer un environnement où le corps et les cendres puissent être rendus à la terre le plus naturellement possible. Ainsi, à l’exception des cas d’absolue nécessité, le corps ne reçoit plus de soins de conservation ; il est déposé dans un cercueil ou une urne en matériaux biodégradables. En outre, l’inhumation de l’urne ou du cercueil se fait en pleine terre, sans cuve bétonnée ; le mémorial traditionnel est remplacé par une pierre calcaire discrète permettant l’identification du défunt. Le site fait également l’objet d’une gestion douce et raisonnée, où la végétation spontanée est reine et les déchets verts valorisés sur place pour leur intérêt écologique. Bien sûr, l’utilisation de produits phytosanitaires est proscrite et les machines à essences utilisées avec parcimonie pour la tonte des seules allées piétonnes.

Le miracle de l’humusation


À l’instar des autres cimetières l’autorisation d’inhumation dans une commune donnée dépend du lieu d’habitation ou de décès du défunt, ou encore de la commune où est situé le caveau de famille. Toutefois, les familles qui le souhaitent peuvent, avec l’autorisation du maire, procéder à la dispersion des cendres dans le jardin du souvenir du cimetière de Souché. Seul bémol, la dispersion de cendre brûle l’humus et ne renforce pas le complexe argilo-humique de la terre [4].

Ainsi à moins de vivre et de mourir dans d’autres pays que la France où quelques autres alternatives existent, il ne reste plus qu’à souhaiter que l’humusation soit enfin autorisée en Belgique puis en France et partout dans le monde. À l’instar de Georges Braissant, qui fabriqua son premier cercueil en carton pour enterrer son chat, c’est en enterrant une de ses poules dans le compost que Francis Busigny découvrit le miracle de l’humusation des corps en un temps record. Le principe est simple et sera respectueux des rites funéraires actuels. Le corps, enveloppé dans un linceul biodégradable, sera déposé sur un lit de cinquante centimètres de broyat de bois d’élagage puis recouvert de deux mètres cube de broyat et de lignite. Cette méthode permet une dégradation très rapide des corps en aérobie sans production de cadavérine et putrescine [5].




 De plus le compost se caractérise par une montée en température qui élimine les agents pathogènes, car plus de deux cent molécules chimiques sont logées dans nos chairs issues entre autre des médicaments ingérés. Cette technique permettrait également de retirer douze mois après les métaux qui seraient encore présents dans l’humus sain et fertile obtenu, tels que les pacemakers, les broches chirurgicales et autres matériaux non résorbables utilisés pour l’ostéosynthèse. Le projet de Jardin forêt de la métamorphose aurait lieu en Belgique, sur un terrain réservé et sécurisé, sur lequel, en une année, l’humusation du défunt produirait un mètre cube de « super compost ». L’idée est de mobiliser la biomasse, y compris celle des dépouilles humaines, pour refaire des sols autofertiles, ainsi ces cimetières d’un genre nouveau pourraient même être implantés sur des sites très malmenés, des friches industrielles par exemple. Et si Francis Busigny parvient à faire modifier la réglementation actuelle en Belgique, ce serait un premier exemple qui pourrait faire boule de neige en Europe et ailleurs. Comme il est écrit sur le site de sa Fondation métamorphose, l’initiative pour favoriser le remplacement, au niveau mondial, des services et produits funéraires peu écologiques, s’appuie essentiellement sur l’intelligence collective des citoyens. Il est grand temps d’envisager comment manger les pissenlits par la racine le plus vertement possible.

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LA MORT ÉCOLOGIQUE HORS DE FRANCE

En Grande-Bretagne, il est possible de se faire enterrer dans un linceul en tissu. On peut se renseigner sur les sites bellacouche.com et naturaldeath.org.uk.

Autre piste : l’aquamation, ou liquéfaction, une pratique moderne qui consiste à dissoudre un corps dans une solution aqueuse alcaline – c’est-à-dire avec un pH basique. Selon Alexandre Vella, sur le site Vice, « combinée au mouvement d’une eau agitée et chauffée de 90 °C à 180 °C, elle permet la dissolution dans l’eau des tissus en trois à quatre heures, comme pour une crémation. Les os, devenus friables, sont ensuite réduits en poudre pour être déposés dans une urne. Selon ses promoteurs, cette technique serait dix fois moins gourmande en énergie que la crémation et ne disperserait pas de gaz nocifs dans l’atmosphère. Mieux, ce procédé laisse une eau riche en matière organique et donc utilisable comme fertilisant. Notre corps est constitué à 70 % d’eau, il est plus logique de redevenir H2O. Mais pour l’heure, cette technique n’est autorisée qu’en Australie, dans sept états des États-Unis d’Amérique et au Québec – elle peut cependant être appliquée en France pour le traitement des animaux de compagnie ».

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[1L’Association française d’information funéraire (Afif) donne d’excellents conseils à ce sujet sur son site Internet.
[2La thanatopraxie, ou embaumement, consiste à préserver les corps des défunts de la décomposition naturelle.
[3Le blog de Georges Braissant, concepteur du cercueil en carton homologué par le ministère de la Santé et ses coordonnées : Georges Braissant, 54, route Mervans, 71620 Saint-Martin-en-Bresse, tél. 03 85 47 02 86, mail : braissant.georges@wanadoo.fr.
[4Naturparif a également édité un guide pratique de conception et gestion écologique des cimetières et cite en exemple quelques cimetières qui ont fait le choix de zéro pesticides.
[5La cadavérine et la putrescine sont deux molécules toxiques dégageant une odeur nauséabonde provenant de la putréfaction des cadavres.

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Lire aussi : Enfin un cimetière écologique  

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Source et photos : Article transmis amicalement à Reporterre par Silence.



Photos : Le cimetière naturel de Souché, à Niort. © Éve-Marie Ferrer sauf l’entrée du lieu, © Peter Mauduit


Source : http://reporterre.net/Cercueils-en-carton-et-corps-rendus-a-l-humus-le-cimetiere-devient-ecolo

mercredi 23 mars 2016

LES PESTICIDES ON EN PEUT PLUS ! ON EN VEUT PLUS !



Ajoutée le 21 mars 2016
LES PESTICIDES ON EN PEUT PLUS, ON EN VEUT PLUS !

Le 19 mars 2016, les Faucheurs Volontaires ont organisé une action dans toute la France pour dénoncer la toxicité des pesticides et du Roundup en particulier.

les Faucheuses et Faucheurs Volontaires demandent :

- Le retrait immédiat des produits à base de glyphosate.
- Un moratoire sur les importations de soja OGM.
- Un étiquetage signalant les produits issus d’animaux nourris aux OGM.
- Un plan de réduction drastique de pesticides en agriculture par la pratique de l’agro-écologie.

mardi 22 mars 2016

Botanique et plantes médicinales en Roussillon - La nature au printemps


Botanique et plantes médicinales

  en Roussillon

La nature au Printemps


Promenades botaniques au fil des saisons

animées par

Marc Lachèvre,
Botaniste et producteur de plantes médicinales


Germination dans le domaine de la racine.
Germination dans le domaine de la lumière.
Eclosion.


De l'invisible parvient jusqu'au visible.
Une verdure qui éclôt, qui se répand sous mille formes dans l'ondoiement de la lumière,
telle est l'image du Printemps, dont les forces pénètrent le monde.
A nouveau les jours rallongent et, tandis que le soleil remonte dans le ciel,
c'est le signal du réveil printanier.
Un fantastique élan vital s'empare des plantes.



Lundi 28 mars 2016

Après-midi

La Côte Rocheuse à Paulilles, entre Port-Vendres et Banyuls

Parcours sur les bords de la plage del Forat et du Cap Ullastrell

Rendez-vous : 14h30, au parking du site de Paulilles, sur la D 914 au croisement de Cosprons

Participation : 12 euros



Dimanche 3 avril 2016

Après-midi
Le Plateau de Leucate

Une exploration du plateau et des falaises de Leucate

Rendez-vous : 14h30, au pied du phare au dessus du village de Leucate

Participation : 12 euros

Jeudi 5 mai 2016

Ascension

Après-midi
Força-Réal

Une vue panoramique sur la plaine du Roussillon

Rendez-vous : 14h30, parking du Col de la Bataille, sur la D 612, entre Millas et Estagel

Participation : 12 euros



Dimanche 22 mai 2016

Après-midi

Autour du prieuré de Marcevol

Au dessus du lac de Vinça, face au Canigou

Rendez-vous : 14h30, parking du prieuré

Participation : 12 euros

Dimanche 5 juin 2016

La journée

A travers la réserve naturelle de Py
(Vallée de la Rotja)


Un lieu de sensibilisation à la protection de la diversité, de la nature et d'éducation à l'environnement

Rendez-vous : 9h30, à la sortie du village de Py, en Conflent, au dessus de Sahorre

Repas tiré du sac

Prévoir de bonnes chaussures de marche

Participation : 20 euros



Dimanche 26 juin 2016

La journée

Le Col de Jau (1507 m)
et l'ancien refuge du Caillau


Vallée de la Castellane, au dessus du village de Mosset (Conflent)

Rendez-vous : 10h00, au Col de Jau

Repas tiré du sac

Prévoir de bonnes chaussures de marche

Participation : 20 euros

Nombre de participants limité.

Il est important de s'inscrire en téléphonant au 04 68 39 43 20

En cas de mauvais temps, la sortie sera annulée.

Association BOTANICA
Taillet - 66400 CERET


assoc.botanica@wanadoo.fr