Ce blog rassemble, à la manière d'un journal participatif, les messages postés à l'adresse lemurparle@gmail.com par les personnes qui fréquentent, de près ou de loin, les cafés repaires de Villefranche de Conflent et de Perpignan.
Mais pas que.
Et oui, vous aussi vous pouvez y participer, nous faire partager vos infos, vos réactions, vos coups de coeur et vos coups de gueule, tout ce qui nous aidera à nous serrer les coudes, ensemble, face à tout ce que l'on nous sert de pré-mâché, de préconisé, de prêt-à-penser. Vous avez l'adresse mail, @ bientôt de vous lire...

BLOG EN COURS D'ACTUALISATION...
...MERCI DE VOTRE COMPREHENSION...

samedi 30 avril 2016

VILLAGE DES POSSIBLES A MOSSET : 4 & 5 JUIN 2016 - Affiches et programme


L'affiche et le programme du village des possibles 
sont sortis !  

et cette année c'est MOSSET qui accueille ce forum

Mais c'est quoi le village des possibles ?!

C’est un éco-festival qui change de lieu chaque année 

pour faire converger les savoirs-faire, 
les initiatives citoyennes et écologiques 
dans les Pyrénées Orientales.

Nous cherchons des outils et des formes pour reprendre nos vies en main. 

Nous préférons considérer ce qu’il est possible de faire nous-mêmes, au quotidien, là où on vit, plutôt que de prendre part à de prétendues concertations citoyennes où l’on « débat » avec les pouvoirs publics et les industriels de l’énergie de ce qui est décidé ailleurs ou bien joué d’avance.

Nous proposons, sous la forme d’un libre parcours dans le village, de prendre part à de nombreux ateliers, de participer à des débats, de venir chercher et partager des informations sur des techniques simples, d’imaginer avec d’autres des pistes concrètes pour s’approprier directement et à notre mesure les enjeux de la transition citoyenne.

Au programme :

auto-écoconstruction, permaculture, autonomie énergétique, mutualisation des savoirs, coopératives intégrales catalanes, éducation populaire, communication non violente, prévention santé, alimentation, teintures végétales, féminisme, bourses d’échanges, recyclage… Le tout dans une ambiance festive et ludique !

Le village des possibles est organisé par des habitants de Mosset et du Conflent, tous bénévoles et soucieux de se réunir pour mettre en route la transition citoyenne.

NOUS COMPTONS SUR VOUS 
POUR DIFFUSER L'AFFICHE JOINTE

 POUR QUE CET ÉVÉNEMENT RASSEMBLE 
UN MAXIMUM DE JOYEUX COLIBRIS !

contact :




Pathématiques non exhaustives et sous réserve



Se soigner & s'introduire


gestion du stress par la pleine conscience

initiation au massage et do-in

massage sur chaise

yoga nidra

plantothèque gynécologique

les bons gras

dégustation de vins nature

réservé aux ados : tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe

la source qi-jong et reiki

thierry casas novas : asso régénère



Habiter, cohabiter & toubiter


rocket stove

chauffe-eau à biomasse et solaire

gestion du stress par la pleine conscience

terre et paille

expo "habiter"

un pas vers l'autonomie

le bélier hydraulique

habitat participatif 66



Jouer, créer & patater


résonnances : le Conflent à nos oreilles

tissage à carte

kamishibai et espace expression enfants

teintures végétales

atelier de la chouette

land'art

espace jeux d'enfants

recycl'art sonore

teintures mères et élixirs

louvalmonde clown

tram'66

après le déluge

projections





Réanimation


les chordes locales, la bande à Brassens, dröög, squeleton band, dj Pooj & déambulations musicales



Semer et s’ébrouer


cabine à graines

fort de la galline

amap et fruits séchés

butte permacole

agro-écologie compost



Rouler décalé


stand Enercoop

roule ma frite 66

présentation des productions locales d'énergies



S'informer et se décalquer


espace librairie/espace bibliothèque

dégustation de vins nature

les ballades : canaux de Mosset, autonomie historique, ballade salade

presse et édition indépendante

carto libre sur internet

chez pôle kosery

omnibus

l'eau privatisée

coopérative intégrale catalane

les enjeux de l'internet citoyen

proche orient : autonomie et solidarité internationale

réflexion sur le revenu de base



Ecolo les crocs


cuisiner avec un four solaire

séchoir solaire

vélomixeur

bourse d'échange

les bons gras

dégustation de vins nature

marché des producteurs/restaurations bio, buvette et cuisine autogérée


vendredi 29 avril 2016

Par Julien Coupat et Eric Hazan - Pour un processus destituant : invitation au voyage

Par Julien Coupat et Eric Hazan





Pour un processus destituant : 

invitation au voyage

 
Par et  
 

Le leader de Podemos, Pablo Iglesias (à droite), en janvier 2015 lors d’un meeting du Premier ministre grec Alexis Tsípras, «fossoyeur de la politique» pour Julien Coupat et Eric Hazan.   Photo Lefteris Pitarakis . AP

Aucune raison d’endurer un an et demi de campagne électorale dont il est déjà prévu qu’elle s’achève par un chantage à la démocratie. Formons plutôt un tissu humain assez riche pour rendre obscène la bêtise régnante, et dérisoire l’idée que glisser une enveloppe dans une urne puisse constituer un geste - a fortiori un geste politique.

Depuis quelques jours, on perçoit dans les cendres de la gauche quelques lueurs rougeoyantes : les réticences sur la déchéance de la nationalité française et l’appel à une primaire pour l’élection présidentielle à venir. Le malaise pointe, à force de voir l’exécutif s’aligner sur des positions de droite ou d’extrême droite. Ces intellectuels, ces militants, ces élus de gauche réclament «du contenu, des idées, des échanges exigeants», afin que le candidat à leur primaire «incarne le projet dont la France a besoin pour sortir de l’impasse». Bref : ils veulent encore croire à la politique. Ils n’ont pas eu vent de la nouvelle pourtant retentissante : toute cette politique est morte. Comme sont morts les mots dans lesquels se dit la chose publique - la France, la Nation, la République, etc. Comme est morte la pompe institutionnelle dont s’entoure le vide gouvernemental. La politique a poussé son dernier râle l’été dernier là où elle était née, il y a plus de 2000 ans, en Grèce ; Aléxis Tsípras fut son fossoyeur. Sur sa tombe sont gravés ces mots prononcés en guise d’oraison funèbre par le ministre allemand de l’Economie, Wolfgang Schäuble : «On ne peut pas laisser des élections changer quoi que ce soit.» Voilà. Tout est dit. Et sobrement.

Refuser de faire le deuil de «la politique», appeler au contraire à «lui redonner du sens» voire à en faire «autrement», c’est spéculer sur des stocks de crédulité qui sont à sec, sur des provisions d’espoir décimées, sur des gisements d’illusions parvenus à l’étiage. Qui attend d’un ministère Montebourg, avec Piketty à l’Economie, et Rosanvallon à la Culture, qu’il nationalise le crédit, désarme la police, fasse cracher les multinationales ou calme la frénésie antiterroriste ? Chacun sait bien qu’il ferait comme Tsípras, et bientôt Podemos. Car, c’est tout le cirque électoral, et la sphère publique où il s’étale, qui ont fait leur temps. Qui écoute encore les journalistes, en dehors des jours d’attentat ? Qui a cure de l’opinion des «intellectuels» ? Qui se soucie, de nos jours, des déclarations des ministres ? Imaginez qu’un Premier ministre ait cette phrase orwellienne : «L’état d’urgence, c’est l’Etat de droit». Si quelqu’un prêtait encore attention à ses propos, on en plaisanterait encore au bistrot. Mais, tout le monde s’en fiche. Le vote FN et l’abstention de masse sont deux symptômes d’un système électoral rendu au point de rupture. Mais ces symptômes, il faut les lire depuis le dehors de ce système, depuis tout ce qui l’a déjà fui, depuis la réalité d’une désertion intérieure, diffuse mais vaste comme un continent. On prétend, sur la passerelle du navire, que ce continent n’existe pas. A peine admet-on l’existence de quelques îlots flottants - comme cette ZAD que l’on aimerait tant expulser.

Nous n’avons aucune raison d’endurer un an et demi de campagne électorale dont il est déjà prévu qu’elle s’achève par un chantage à la démocratie. Pour cesser de subir ce compte à rebours, il suffit d’en inverser le sens : nous avons plutôt un an et demi pour en finir avec toute la triste domesticité des aspirants chefs, et le confortable rôle de spectateur où leur course nous confine. Dénoncer, pourfendre, tenter de convaincre, ne servirait ici de rien. «Un monde de mensonges, disait Kafka, ne peut être détruit par la vérité, seulement par un monde de vérité» - plus vraisemblablement par des mondes de vérité. Nous avons un an et demi pour former, à partir des amitiés et des complicités existantes, à partir des nécessaires rencontres, un tissu humain assez riche et sûr de lui pour rendre obscène la bêtise régnante, risible tout ce qui se raconte dans «la sphère publique», et dérisoire l’idée que glisser une enveloppe dans une urne puisse constituer un geste - a fortiori un geste politique. A l’inverse du processus constituant que propose l’appel publié par Libération - car, c’est bien de cela qu’il s’agit - nous entendons amorcer une destitution pan par pan de tous les aspects de l’existence présente. Ces dernières années nous ont assez prouvé qu’il se trouve, pour cela, des alliés en tout lieu. Il y a à ramener sur terre et reprendre en main tout ce à quoi nos vies sont suspendues, et qui tend sans cesse à nous échapper. Ce que nous préparons, ce n’est pas une prise d’assaut, mais un mouvement de soustraction continu, la destruction attentive, douce et méthodique de toute politique qui plane au-dessus du monde sensible.

«Mais les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent / Pour partir, cœurs légers, semblables aux ballons / De leur fatalité jamais ils ne s’écartent / Et, sans savoir pourquoi, disent toujours : Allons !» 

Eric Hazan fondateur des éditions La Fabrique , Julien Coupat Mis en examen pour terrorisme

Source : http://www.liberation.fr/debats/2016/01/24/pour-un-processus-destituant-invitation-au-voyage_1428639 

mercredi 27 avril 2016

Remplaçons «droits de l’homme» par «droits humains» !


Remplaçons «droits de l’homme»

par «droits humains» !


— 13 juillet 2015 à 17:56 
 

Si elle veut enfin inclure pleinement les femmes dans l’humanité, la République française doit rompre avec une expression issue d’une vision idéalisée de la Déclaration de 1789. Ses voisins l’ont déjà fait.


  Il est permis de s’étonner que les institutions françaises continuent d’utiliser l’expression «droits de l’homme» pour désigner les droits humains. Loin de s’imposer à la langue comme une évidence, l’emploi de cette formule résulte en effet d’une série de choix contestables.

D’abord, elle est historiquement impropre. Les droits fondamentaux qu’elle désigne ne sont pas ceux qu’énonce la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 mais ceux qui figurent dans la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH) de 1948. Seule la langue française a choisi de conserver la même expression d’une déclaration à l’autre. Les autres langues ont explicitement distingué les deux textes en procédant à un changement de nomenclature, soit en anglais «human rights» au lieu de «rights of man», en italien «diritti umani» au lieu de «diritti dell’uomo», en espagnol «derechos humanos» au lieu de «derechos del hombre». Ces modifications n’ont rien d’une coquetterie inutile : les textes en question diffèrent en effet sur des points essentiels. En particulier, la Déclaration de 1789 ne s’appliquait pas aux femmes : dans ce document, le terme «homme» a été retenu non pas en raison de sa valeur générique supposée mais spécifiquement pour désigner les personnes de genre masculin à l’exclusion des personnes de genre féminin. Au contraire, la déclaration de 1948 érige dès son préambule la protection contre la discrimination de genre au rang de droit universel. La confusion entre les deux déclarations entretenue par l’emploi d’une expression identique minimise donc l’importance du droit énoncé en 1948, pourtant essentiel à l’universalité de la DUDH puisqu’il assure l’inclusion des femmes au sein de l’humanité. Le texte de la déclaration de 1948 témoigne ainsi du caractère artificiel de son intitulé. Comme le note Amnesty International dans un rapport de 1998, déjà rédigé pour demander ce changement de terminologie, «les rédacteurs de la DUDH en français ont eu à cœur de marquer la non-discrimination sexuelle en recourant le plus souvent à des termes autres que "hommes" pour énumérer les divers droits contenus dans la Déclaration universelle». L’article premier de la DUDH débute notamment par ces mots : «Tous les êtres humains naissent libres et égaux en droit.» Les rédacteurs ont donc cherché à mettre la lettre du texte en accord avec son esprit, sans toutefois aller jusqu’au bout de leur entreprise : le terme homme a continué d’être retenu 8 fois sur 54 mentions possibles. L’attachement aux termes «droits de l’homme» s’enracine ainsi dans une vision idéalisée de la déclaration de 1789 qui néglige l’aspect discriminatoire du document.

Ensuite, aucun principe linguistique ne justifie d’accorder en français une valeur générique aux formes masculines pour désigner les membres de l’espèce humaine. Ce privilège a en réalité été progressivement imposé à partir du XVIIe siècle et constitue une exception à ce que l’Institut national de la langue française appelle «une tendance massive et indo-européenne : le genre, pour les animés humains, suit globalement le sexe». C’est une logique politique qui motive ce choix linguistique : Benoîte Groult souligne ainsi que pour les noms de métiers, «l’acceptation des formes féminines est inversement proportionnelle au prestige de la profession» (1). Les résistances autour de la modification de l’expression «droits de l’homme» s’expliquent aussi par le désir de conserver au seul genre masculin le prestige de la valeur générique.

Car, pour finir, cette expression obscurcit la vérité simple que le féminisme est un humanisme. Elle délégitime les luttes féministes, qu’elle désigne en creux comme des revendications catégorielles portées par un groupe d’intérêt particulier. Or, la lutte pour les droits des femmes n’est rien d’autre qu’une lutte pour les droits humains ; le mouvement féministe ne réclame pas un traitement préférentiel pour les femmes mais, au contraire, l’égalité entre tous les êtres humains, c’est-à-dire, l’abolition des privilèges masculins. Les termes employés par les pouvoirs publics bénéficient d’un poids tout particulier. Dans la continuité des efforts déjà engagés pour démasculiniser la langue française, il est donc temps que les instances officielles de la République abandonnent l’expression «droits de l’homme». La charge de la preuve pèse désormais sur celles et ceux qui s’obstinent à vouloir conserver cette terminologie dépassée et discriminatoire.

(1) «Cachez ce féminin», le Monde du 11 juin 1991.

Par le collectif Droits humains pour tou-te-s


Source : http://www.liberation.fr/societe/2015/07/13/remplacons-droits-de-l-homme-par-droits-humains_1347376

 

mardi 26 avril 2016

Brulls - Communiquons ce Diaporama aux EluEs !

Partageons ce diaporama !
 
Le 13 mai aura lieu la 'Conférence des Maires
de la Communauté de Communes Conflent Canigou (CCCC ou 4C)

***
Faites circuler ces informations auprès de touTEs vos éluEs 

pour qu'ilelles puissent se positionner en toute connaissance de cause sur le projet de bétonisation de la zone des Brulls 28 hectares de terres agricoles excellentes et irriguées.


































lundi 25 avril 2016

Mardi 26 avril - 21h - Le Lido - Prades - "Spotlight" ou mise à jour du scandale de la pédophilie au sein de l'église catholique à Boston USA

Mardi 26 avril à 21h, les Ciné-Rencontres vous proposent le film américain :
 
''Spotlight'' réalisé par Tom McCarthy 
 
OSCARS 2016 :  Meilleur film  &  Meilleur scénario original
Synopsis :  
Adapté de faits réels, Spotlight retrace la fascinante enquête du Boston Globe – couronnée par le prix Pulitzer – qui a mis à jour un scandale sans précédent au sein de l’Église Catholique. Une équipe de journalistes d’investigation, baptisée Spotlight, a enquêté pendant 12 mois sur des suspicions d’abus sexuels au sein d’une des institutions les plus anciennes et les plus respectées au monde. L’enquête révélera que L’Église Catholique a protégé pendant des décennies les personnalités religieuses, juridiques et politiques les plus en vue de Boston, et déclenchera par la suite une vague de révélations dans le monde entier...

Les Inrocks Romain Blondeau

« Entre le polar et le film-dossier hyper didactique, ce drôle d’objet anachronique surprend ainsi par son classicisme épuré, son souci de sobriété, qui tient à distance l’emphase, la pompe et tous les effets spectaculaires que charriait son sujet controversé. »


Le Monde Thomas Sotinel

« L’information se passera bientôt d’encre et de papier, et Spotlight est, en plus d’un éloge, une élégie à ce qui fut l’âge d’or du journalisme. »


Télérama Cécile Mury

« Manches retroussées, téléphone collé à l'oreille, les comédiens multiplient les morceaux de bravoure, les scènes électrisantes. Ils rivalisent d'aisance et de charisme en incarnant des figures diverses et passionnantes (...) »


dimanche 24 avril 2016

Appel : Un pouvoir qui matraque la jeunesse est faible et méprisable

 Appel

Un pouvoir qui matraque 

la jeunesse 

est faible et méprisable


Par  


Devant la gare Saint-Lazare, le 12 avril. Dominique Faget. AFP

Un collectif composé de plus de trois cents universitaires, artistes, militants associatifs, lance un appel pour dénoncer violences et dérives policières qui se généralisent depuis l'instauration de l'état d'urgence.




Depuis novembre dernier et la proclamation de l’état d’urgence, l’État de la régression sociale et de la matraque a brutalement accéléré sa décomposition. Sa soumission à un capital piaffant d’impatience de pouvoir exploiter et jeter n’importe qui, quand et comme ça lui chante, est radicalement décomplexée. Le nombre de celles et ceux qui, se battant sans courber l’échine pour leur dignité, leur avenir, ou tout simplement leur quotidien, peuvent être traînés devant les tribunaux, traités comme des terroristes et, à l’image des Goodyear, condamnés à de la prison ferme, ne cesse de croître. Au même rythme ont progressé les violences policières les plus méthodiques.

La jeunesse étudiante et lycéenne en fait les frais depuis plusieurs semaines, à un niveau de répression proprement insoutenable. Les 300 et quelques arrestations lors de la manifestation du 29 novembre à Place de la République, à Paris, contre la COP21 étaient bien un avant-goût. Depuis le 17 mars et l’expulsion violente d’un groupe d’étudiant-e-s de l’université de Tolbiac, chaque journée de mobilisation des jeunes occasionne un crescendo dans les gazages, les matraquages et les interpellations. Quelle honteuse hypocrisie quand Bernard Cazeneuve se dit «choqué» de la violence par laquelle un jeune de 15 ans, du lycée Bergson à Paris, avait été le 24 mars tabassé par trois policiers surarmés.

Une mécanique indigne


Le 5 avril, ce sont encore plus de 130 lycéen-ne-s, gazé-e-s et matraqué-e-s par des CRS et policiers en civil, qui ont été interpellé-e-s avant même d’arriver à la manifestation prévue à Bastille l’après-midi. Quant à ce 14 avril, le nombre de casques, de tonfas, de gazeuses et de boucliers destinés à enfermer le cortège parisien pourtant pacifique était tellement important, un drone couvrant carrément la zone, que des passants ont demandé si c’était… une manifestation de policiers. La liste est longue, et le procédé n’est pas seulement parisien. Nantes, Rennes, Lyon, Strasbourg, Montpellier, Rouen, Caen, Grenoble, Toulouse etc., l’ont également subi. Et, bien sûr, les grévistes de Mayotte.

Combien de crânes ouverts et autres blessures graves, d’hospitalisations comme de points de suture, de tirs de flashballs, d’insultes, de menaces, d’arrestations jusque devant les lycées, de gardes à vue et de procès, avant que nous ne cessions de tolérer cela ? Combien de Malik Oussekine, combien de Rémi Fraisse, finiront-ils par s’autoriser, combien d’Amine Bentounsi, de Zyed Benna, de Bouna Traoré et de violences policières quotidiennes dans les quartiers populaires surviendront encore, si nous ne mettons pas un terme à cette mécanique aussi sinistre qu’indigne ?

Une telle violence exprime bel et bien l’infini mépris à l’égard de ces jeunes que François Hollande avait prétendu mettre au cœur de son mandat. C’est ce pouvoir qui matraque la jeunesse qui est aussi faible et apeuré que méprisable. Il tremble devant elle, car sa radicalité n’est pas contrôlable. Il sait que la colère et la solidarité des jeunes contre ce qui n’offre que désespoir, misère et régression, grandissent. Il n’a pas oublié l’influence déterminante qu’elles et ils peuvent avoir sur l’ensemble des travailleur-se-s. La façon incroyablement violente dont les CRS ont «accueilli» les étudiant-e-s venus rencontrer les cheminots à la gare Saint Lazare mardi 12 avril, et arrêté arbitrairement l’un d’entre eux, illustre avec éloquence sa hantise à l’égard de toute jonction des étudiant-e-s et des salarié-e-s.

Alors que des politiciens, jusque dans les rangs du PS, veulent aller jusqu’à dissoudre «Nuit Debout !», le gouvernement, profitant de l’ambiance entretenue par un blackout aussi complet que complice de la part des grands médias, lâche ainsi quelques miettes d’un côté tout en laissant, de l’autre, se succéder des journées saute-moutons qui, à elles seules, l’impressionnent peu. En tout cas bien moins que cette jeunesse déterminée qu’il cherche, à l’orée des vacances scolaires, à briser par la force.

Laisser la matraque impunie, c’est porter aussi une immense responsabilité. La condamnation de cette violence récurrente devrait être sans appel ; or, on est encore bien en-deçà du nécessaire à l’échelle nationale. Les prises de position locales, lorsqu’elles existent, de partis, syndicats, associations en tout genre, ou encore au sein de corporations comme les enseignants et universitaires, restent largement insuffisantes à ce jour pour briser l’omerta. Il n’y a rien à relativiser ni à nuancer. Il est grand temps de se déshabituer de ce qui n’a aucune justification possible, sinon l’arbitraire des princes de l’État policier et du CAC40. Il est grand temps qu’avec les étudiant-e-s, les lycéen-ne-s, les travailleur-se-s qui se battent non seulement contre un projet de loi inique, mais de plus en plus aussi pour une vie qui ne soit pas une simple survie, nous fassions masse pour y mettre fin.

Plus de 300 personnes, universitaires, artistes, éditeurs, syndicalistes, militant-e-s associatifs, professionnel-le-s de santé, etc., ont d’ores et déjà signé cet appel. 

Premier-e-s signataires : Jean-Claude Amara (Droits devant !) - Ludivine Bantigny (historienne, Université de Rouen) - Emmanuel Barot (philosophe, Université Jean Jaurès/Mirail de Toulouse) - Eric Beynel (porte-parole de l’Union Syndicale Solidaires) - Françoise Boman (médecin) - Martine Boudet (anthropologue, enseignante, Toulouse) - Alima Boumediene Thiery (avocate) - Houria Bouteldja (PIR) - Manuel Cervera-Marzal (politiste, Université Paris-Diderot) - Pierre Cours-Salies (sociologue, Université Paris 8) - Thomas Coutrot (économiste, porte-parole d’Attac) - Alexis Cukier (philosophe, Université de Strasbourg, CGT Ferc-Sup) - François Cusset (historien et écrivain, Université Paris Ouest Nanterre) - Laurence De Cock (historienne et enseignante, Paris) - Christine Delphy (sociologue, CNRS) - Cédric Durand (économiste, Université Paris 13) - Simon Duteil (Union locale SUD-Solidaires Saint-Denis, «On Bloque Tout») - Patrick Farbiaz (Sortir du colonialisme) - Eric Fassin (sociologue, Université de Paris 8) - Bernard Friot (sociologue et économiste, Université Paris Ouest) - Isabelle Garo (philosophe et enseignante, Paris) - Cécile Gondard Lalanne (porte-parole de Solidaires) - Nacira Guénif (sciences de l’éducation, Université Paris 8) - Eric Hazan (éditeur) - Razmig Keucheyan (sociologue, Université Paris IV – Sorbonne) - Stathis Kouvélakis (philosophe, King’s College, Londres) - Olivier Le Cour Grandmaison (Université d’Evry Val d’Essonne) - Jérôme Leroy (écrivain) - Frédéric Lordon (économiste et philosophe, CNRS) - Michael Löwy (directeur de recherches émérite au CNRS) - Bernard Mezzadri (anthropologue, Université d’Avignon et des pays de Vaucluse) - Bénédicte Monville-De Cecco (conseillère régionale Ile-De-France, EELV) - Olivier Neveux (historien d’art, Université Lumière Lyon 2) - Willy Pelletier (sociologue, Université de Picardie) - Jean-François Pellissier (co-porte parole d’Ensemble !, Conseiller Régional 2010-2015) - Irène Pereira (philosophe, université de Créteil) - Paul B. Preciado (Commissaire à la documenta, Kassel/Athènes) - Nathalie Quintane (écrivain) - Théo Roumier (appel de syndicalistes « On Bloque Tout ») - Guillaume Sibertin-Blanc (philosophe, Université Jean Jaurès/Mirail de Toulouse) - Patrick Silberstein (éditeur, Aubervilliers) - Siné (dessinateur) - Rémy Toulouse (éditeur) - Enzo Traverso (historien, Cornell University)  - Jérôme Valluy (politiste, Université Panthéon-Sorbonne) - Nicolas Vieillescazes (éditeur) - Rémi Virgili (CGT Finances Publiques) - Florence Weber (sociologue, Ecole normale supérieure) - Karel Yon (sociologue CNRS) - Philippe Zarka (astrophysicien, CNRS) - Collectif national des enseignant.e.s et chercheur.e.s précaires de l’ESR...

Pour accéder à l’ensemble des signataires ou soutenir cet appel : http://stoprepression.unblog.fr/

un collectif


Source : http://www.liberation.fr/debats/2016/04/18/un-pouvoir-qui-matraque-la-jeunesse-est-faible-et-meprisable_1446973

vendredi 22 avril 2016

Collectif Els Brulls Terres Agricoles: Echos dans la Presse


mardi 19 avril 2016

Echos dans la Presse

Notre dernière réunion publique, tenue à Prades le mercredi 14 avril 2016 
a retenu toute l'attention de "L'Indépendant "


... et au format PDF



Si vous vous reconnaissez sur cette photo, c'est que vous vous êtes montré-e intéressé-e par la problématique du reclassement des Brulls en Terres agricoles.
Si vous n'êtes pas sur cette photo mais que vous êtes occupé-e à lire le présent article, c'est que vous n'en pensez pas moins.
Dès lors, si vous voulez vous engager à nos côtés dans ce combat, n'hésitez pas à utiliser le
formulaire de contact ci-contre.
Si vous voulez nous soutenir financièrement, faites 
clic sur le petit cochon ci-contre et laissez-vous guider.
Si, par ailleurs, vous voulez marquer votre désaccord avec le bétonnage de ces terres, et si ce n'est déjà fait,
signez la pétition en ligne.
 

 Source : Collectif Els Brulls Terres Agricoles: Echos dans la Presse