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lundi 23 novembre 2015

Réaction écrite à la relance de la construction de Notre-Dame Des Landes et proposition d'action pour les élections Régionales

On a reçu ça : 

Ici Jean Monestier.

Je vous envoie une réaction écrite à la relance de la construction de NDDL.

En prime, je suggère la reprise par qui voudra d'une sorte de post it, qui peut être tiré soit sur papier à étiquettes, à coller partout où vous l'oserez près du nom des partis visés, soit servir de bulletin de vote quand aucun parti opposé au projet ne présente de candidat.

(ndlr : l'original a la taille d'un bulletin de vote)


Bien entendu, il s'agit donc de voter nul quand un tel aucun parti n'est pas présent dans votre circonscription, et chacun peut adapter le texte à ses goûts.

Amitiés.

Jean

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Jean Monestier Le Soler, le 01.11.2015

à DIVERS DESTINATAIRES

Objet : Têtes de mules.

Avoir une tête de mule peut être vital quand il s’agit d’aller dans la bonne direction, mais catastrophique si l’objectif poursuivi est mortifère. Comment peut-on prétendre faire de la COP 21 une étape décisive de la lutte contre notre réchauffement climatique et s’entêter à construire un nième aéroport régional à Notre Dame des Landes ? 

Nous sommes en train de franchir le pic pétrolier - même l’Agence Internationale de l’Energie le reconnaît - et les pétroles non conventionnels puis les énergies renouvelables ne feront qu’amortir le déclin, après la grande orgie énergétique permise par les énergies fossiles abondantes et faciles d’accès. Dans ce contexte, vouloir pousser le développement de l’aviation est une mauvaise décision, telle que définie à juste titre par les neurologues comme défavorable à la survie de celui qui la prend (réf 1). Malgré les économies revendiquées sur le fonctionnement de chaque réacteur, l’augmentation du nombre d’avions et des kilomètres parcourus fait que le transport aérien, qui bénéficie de carburant détaxé et de multiples subventions de toutes sortes, émet une pollution globale en augmentation de plusieurs pour cents d’une année sur l’autre. En outre, cette pollution est lâchée dans la haute atmosphère, ce qui multiplie les concentrations relatives des gaz et particules émis.

Dans le contexte climatique actuel, où l’on parle naïvement d’un réchauffement moyen de 3, voire 4 ou 5 degrés, cette obstination des « décideurs » est objectivement criminelle. Si nous perdons une biosphère habitable, nous perdons l’infini, c'est-à-dire tous nos revenus et tout notre patrimoine, et même la possibilité d’avoir des regrets, car les morts n’en ont pas. Face à des « décideurs » enfermés dans l’ornière mentale d’un projet qui date de plusieurs décennies, s’opposer à la construction de Notre Dame des Landes est incontestablement de la légitime défense, pour nous et les générations montantes.


Rapportée à l’infini, n’importe quel bachelier sait qu’aucune dépense, même la plus immense, ne représente davantage que zéro pour cent. Invoquer la loi, le monopole de la force détenu par l’Etat et tordre le sens du mot « terroriste » pour nous en affubler est dérisoire et infantile. Quand la biosphère sera devenue inhabitable à cause de ces « décideurs » sourds, aveugles, et bornés, il n’y aura plus ni loi humaine, ni Etat, ni soi-disant « terroristes », et ces « décideurs » enfermés dans leur folie seront morts aussi. Je ne veux pas me joindre à leur suicide. Placé personnellement dans l’incapacité physique de me rendre sur le terrain, je soutiendrai autant que je le pourrai la lutte qui y est menée pour notre survie. Je m’exprimerai, et j’enverrai encore de l’argent, comme je l’ai déjà fait, et je répondrai à ceux qui me traiteraient de « terroriste » :
« Ch’est ch’ti qui dit qui y est ».

Jean Monestier.

Artiste-Auteur-Militant
Etudiant en collapsogie
Défenseur d’une biosphère habitable.


Réf 1 : « L’erreur de Descartes », de Antonio Damasio, édité par Odile Jacob - 1995.

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