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jeudi 30 avril 2015

Un deuxième vigneron bio poursuivi en justice pour avoir refusé de polluer



INSECTICIDES

Un deuxième vigneron bio poursuivi en justice pour avoir refusé de polluer

PAR 

Bis repetita. Après « l’affaire Emmanuel Giboulot » – un vigneron poursuivi en justice pour avoir refusé de traiter son vignoble avec un insecticide [1] – un autre vigneron bio, Thibault Liger-Belair, est convoqué au tribunal correctionnel de Villefranche-sur-Saône (Rhône) le 19 mai prochain. Son délit ? « Refus d’effectuer les mesures de protection des végétaux contre les organismes nuisibles en l’espèce : lutte insecticide contre le vecteur de la flavescence dorée », selon la convocation consultée par Basta !.
Thibault Liger-Belair est vigneron à Nuits-Saint-Georges (Côte-d’Or) et à Moulin-à-Vent dans le Beaujolais. La particularité de l’appellation Moulin-à-Vent est qu’elle se trouve sur deux départements : le Rhône et la Saône-et-Loire. En 2013, un arrêté préfectoral impose trois traitements aux pesticides dans les vignobles de Saône-et-Loire, mais pas dans le Rhône. Une route traverse les vignes de Thibault Liger-Belair : d’un côté, les vignes qui doivent être traitées, selon l’arrêté préfectoral, de l’autre, celles qui échappent aux insecticides parce que le département n’oblige pas au traitement. « C’est une délimitation purement administrative, et non agronomique », confie-t-il à Basta !« Quand une loi est mal faite, cela ne nous pousse pas à la suivre. On ne peut pas prendre une carte et tirer un trait rouge, sans se préoccuper des limites du vignoble. Qu’on veuille protéger nos vignobles, oui, mais qu’on le fasse intelligemment et de manière mesurée », argue le vigneron.
Voir l’explication de Thibault Liger-Belair, dans une vidéo extraite du documentaire « Insecticide mon amour » :

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Thibault Liger-Belair fait partie d’un collectif de vignerons contre la flavescence dorée, créé en décembre 2013 en Bourgogne. « On apporte des idées, des innovations et les informations de différents scientifiques d’Europe, de Suisse, pour en savoir plus et appliquer des zonages beaucoup plus précis », explique-t-il. « Nous voulons préserver les terres, les vignes qu’on nous a léguées, et les rendre en meilleur état. »
Cette procédure judiciaire contribuera, espère Thibault Liger-Belair, à pointer du doigt un certain nombre de dysfonctionnements, à débattre, à réfléchir autrement afin de préserver les terres. Pour rappel, l’affaire Giboulot s’est finalement soldée le 4 décembre 2014 par une relaxe, la Cour ayant invalidé l’arrêté préfectoral obligeant à traiter les vignobles.


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