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samedi 4 avril 2015

Chronique mars 2015 : ce qu'il s'est passé autour des Zones A Défendre de Notre Dame Des Landes, Roybon, Echillais, Amassada, Romans et Agen

PROJET D’AYRAULT – PORT de NOTRE DAME DES LANDES (44)

Source : ZAD.nadir.org 

mars 2015 

ZAD ailleurs : MaquiZAD à ROYBON (38) – ZAD d’ECHILLAIS (17) – AMASSADA (12) ROMANS (26) – ZAD d’AGEN (47)


ZAD de NDDL - 44


Infos du 2 au 8 Mars

Lundi 2 mars

APPEL à RASSEMBLEMENT en solidarité avec la famille Herbin

Depuis près de trois ans maintenant la famille Herbin est l’objet d’un harcèlement judiciaire par AGO-VINCI. Il ne se passe pas six mois sans que de nouvelles convocations et de nouvelles menaces d’expulsions soient brandies contre de cette famille qui vit avec ses enfants au Liminbout depuis 1994. Le dernier procès en date s’est tenu à St-Nazaire, le 22 octobre dernier. Le juge s’est déclaré « incompétent », reconnaissant ainsi la pertinence des arguments juridiques de la famille Herbin pour sa défense. Après quelques semaines seulement de répit, un huissier est venu au Liminbout déposer une énième convocation au tribunal.
Nous habitants, occupants et paysans de la ZAD et des alentours, réaffirmons que l’aéroport ne se fera pas car notre résistance est plus forte que jamais. Par conséquent, l’expulsion de la famille Herbin est non seulement totalement injustifiée, mais surtout, impossible tant notre détermination commune à résister tous ensemble sur le terrain reste intacte. Nous tenons à souligner l’indécence d’AGO-VINCI et de ses avocats qui usent dans l’assignation à comparaître d’arguments complètement fallacieux. La participation active de la famille Herbin à la lutte y est utilisée comme argument pour leur expulsion. Qualifiés « d’opposants historiques » qui « ont toujours revendiqué leur projet de se maintenir coûte que coûte dans les lieux », leur refus de partir est instrumentalisé par les avocats d’AGO-VINCI dévoilant ainsi le caractère éminemment politique de la procédure.
La résistance des Herbin y est qualifiée « d’opposition brutale et agressive ». Mais qu’est-ce qui est brutal et agressif : est-ce d’expulser les personnes de chez elles pour y construire un aéroport ou refuser de partir face à de telles menaces ? Est-ce se retrouver du jour au lendemain sans droit ni titre dans sa propre maison suite aux magouilles d’AGO-VINCI avec l’ancienne propriétaire, ou réclamer « l’expulsion sans délais » d’une famille « avec l’assistance de la force publique et d’un serrurier » ? Est-ce la volonté de continuer à vivre dans ce bocage ou celle de vouloir absolument le détruire par la force ?
Comble de l’indécence, la multinationale VINCI, qui a réalisé un chiffre d’affaire de 40,3 milliard d’euros en 2013 juge « qu’il serait parfaitement inéquitable de laisser à sa charge » les frais de justice engagés pour harceler la famille Herbin qui touche environ 1400 euros par mois. En plus du paiement des frais de procédure AGO-VINCI réclame plus de 10 000 euros d’indemnités pour l’occupation de la maison depuis 2011.
Nous habitants, occupants et paysans de la ZAD et des alentours, tenons à réaffirmer :
  - que si le juge sursoit aux demandes d’AGO-VINCI et condamne la famille Herbin à quitter les lieux, nous opposerons avec la plus grande fermeté, comme pendant l’opération César, à toute tentative d’expulsion.
  - que nous nous organiserons pour qu’elle puisse vivre paisiblement sans aéroport, et que si les travaux de l’aéroport ne sont, eux, pas près de commencer, la rénovation des dépendances de la maison du Liminbout par des chantiers collectifs unitaires portés par le mouvement de lutte est en discussion dans le cadre du processus "Construire en dur".
C’est pourquoi, nous appelons à un rassemblement le 25 mars à 9h devant le tribunal de grande instance de St-Nazaire.

Mercredi 4 mars


Jeudi 5 mars

Construire l’avenir sans aéroport ! 
Sortir du bois, rentrer dans le dur
Depuis le début du mouvement d’occupation sur la ZAD, s’élabore progressivement une force matérielle. Ces dernières années, notre ancrage sur le territoire a gagné en ampleur. De nombreux lieux se sont construits, de nombreux collectifs se sont installés et vivent grâce à l’autoproduction, à la récup’, aux dons, aux vols et aux achats collectifs. Des infrastructures liées à des usages communs ont été mises en place : le hangar du Rosier pour le stockage des récoltes et des machines agricoles collectives ; l’atelier de mécanique tracteurs et la meunerie, à St Jean du Tertre ; la radio pirate « Klaxon », une fromagerie, une boulangerie, etc.
Le conflit qui nous oppose à l’État et à Vinci a précipité, depuis l’échec de l’opération César, une forme de sécession que nous assumons. Toutes ces infrastructures communes que nous construisons visent à l’autonomie politique, à la construction d’un mouvement qui, d’une part, combat les logiques marchandes, gestionnaires et policières ; et qui, d’autre part, cherche à construire des lieux, à esquisser des communes, à habiter des territoires d’où il est possible de s’en affranchir.
Nulle quête d’autarcie, ce repli cauchemardesque ! Il s’agit depuis ce bocage de participer à un mouvement révolutionnaire qui déborde le territoire de la ZAD : ravitaillement du mouvement d’occupation par le « non-marché », mais aussi de cantines populaires en villes, d’autres luttes de Calais au Testet, en passant par le presbytère occupé du Vieux Doulon à Nantes, ou encore les semis collectifs de blé avec des comités locaux. A chaque fois de nouvelles circulations, de nouvelles solidarités s’inventent et se nouent. Cette sécession, cette affirmation d’un territoire en lutte, n’a été rendue possible que par un soutien massif venu de la région comme d’ailleurs, qui s’est mué en un va-et-vient rayonnant.
Habiter la ZAD pour nous, c’est construire une puissance collective capable de tenir le territoire face aux flics et aux machines mais aussi de répondre collectivement à nos besoins et de se projeter dans le long terme. Réaliser nos désirs, nos rêves, pour bien vivre en s’affranchissant de la nécessité et de ses galères, nous attache à ce territoire. Notre manière de l’habiter s’oppose à la morale écologiste qui légitime les nouveaux gestionnaires et t’explique qu’il faut bien fermer ton robinet quand tu te laves les dents. Si nous assumons de vivre ici, d’habiter ce bocage, ce n’est pas pour le transformer en musée où l’on aurait le droit de toucher qu’avec les yeux. Nous ne pensons pas être coupables du gaspillage et du massacre ambiant, si nous pensions ainsi alors nous nous réduirions à l’impuissance et resterions paralysés.
Loin de nous l’idée d’une nature à protéger : le bocage n’est pas un milieu naturel. Il est le résultat d’une histoire, de la façon dont les habitants d’un territoire vivent avec ce qui les entoure. On veut prendre soin de lui, non pas parce qu’il est fragile, ni parce qu’il nous appartient, mais parce qu’on vit dedans. L’homme et la nature de doivent pas être considérés comme séparés. Nous plantons, nous récoltons, nous construisons, nous habitons, et luttons dans un même élan … Les différents plans de la vie : manger, fêter, baiser, lutter, apprendre sont inséparables. Couper un arbre vivant pour construire une cabane ou un hangar et planter une haie bocagère sur une parcelle occupée sont des gestes indissociablement liés.
C’est l’hiver sur la ZAD, saison pour récolter le bois dont ce bocage regorge. Une série d’assemblées ont permis de s’organiser collectivement autour de cet enjeu autant pour le bois de chauffe que pour le bois d’oeuvre. Différents besoins, projets, envies et réflexions ont émergé. En fait, parler exclusivement de besoins, ou d’envies, serait erroné ou partiel. Nous traversons les forêts, lors un trajet ou pour flâner. Nous coupons des arbres pour bâtir, nous prélevons du bois vivant ou mort pour nous chauffer. Certains arbres emplissent la panse et ravissent le regard. Les haies protègent nos champs du vent, nos pas des regards indiscrets.
Ainsi, ces assemblées, entamées en novembre dernier, ont réuni des personnes intéressées par le bois de chauffage pensé sur le long terme, etc. Les premières discussions sont aussi parties de nos savoirs faire et de nos expériences mis en commun. Systématiquement, nos rendez-vous et chantiers ont été expliqués dans les différentes assemblées du mouvement et annoncés dans le ZAD news.
Pour le bois de chauffe : la réouverture d’un ancien chemin, bordant le chemin de Suez, baptisé chemin de Panama, une ballade-repérage avec les paysans du CIVAM sur la vie et l’entretien des haies, une formation technique et pratique sur les outils de coupe, un chantier d’entretien d’une haie à Bellevue. Le bois ainsi récolté ira pour moitié aux usages collectifs (boulangerie, chauffage des lieux de réunion) et pour moitié aux besoins des participant-e-s aux chantiers.
Pour le bois d’œuvre : un tour d’une grande partie des lieux de la ZAD a été réalisé pour expliquer le processus autour du bois, et estimer les besoins des projets de chantiers. Parmi ces projets, certains sont portés par des individus ou des groupes, d’autres ont vocation à nous rassembler, plus largement. Une fois ces besoins recensés, deux premières journées de coupe se sont déroulées au Pré Failly. Elles se poursuivront par une ballade pour repérer les zones trop denses en forêt de Rohanne et marquer des arbres potentiellement abattables. D’autres rendez-vous sont prévus pour nettoyer les chantiers de coupe, débarder, stocker le bois de chauffage, organiser la venue d’une scierie mobile cet été.
Ces coupes furent une occasion supplémentaire de discuter en assemblée comme partout ailleurs, parfois vivement, et de confronter nos différentes visions du territoire. Durant nos rencontres sur l’estimation des besoins en bois d’œuvre, une évidence est apparue : que nous souhaitions avant tout permettre l’usage d’une infrastructure commune – la scierie mobile – mais surtout pas créer un « service public du bois » avec ce qu’il peut comporter d’assistanat. La meilleure façon de recréer un pouvoir consisterait à instituer une dépendance sous forme de services. C’est contre cela, plus que jamais, que nous appelons les habitants, occupants, personnes parties prenantes de la lutte de près ou de loin, à contribuer par leurs savoirs, leur matériel, leurs propositions, aux processus de Construire en dur et d’Abracadabois.
L’idée de construire en commun sur la zone est à la fois une forme de résistance déterminée au projet d’aéroport et un pied de nez aux destructions commises par la préfecture lors de l’opération César. C’est imaginer une série de chantiers comme autant d’affirmations que l’aéroport ne se fera pas, comme autant d’occasion de se projeter dans la durée, comme autant de moments de rencontres pour renforcer la lutte.
Si nous bâtissons dès aujourd’hui, un avenir sans aéroport et sans permis de construire, c’est parce qu’une zone si grande où foisonnent des pratiques et des formes de vies quasi systématiquement criminalisées ailleurs, nous est très précieuse. C’est en habitant, en construisant, en se sentant bien ensemble que des rêves naissent, que des possibles sont entrevus, comme autant de promesses auxquelles nous finissons par nous sentir liés.
Les maçons du ciel,
quelques jeunes pousses de la ZAD,
quelques vieilles branches,
les passeurs d’embûches,
les feux de tout bois,
les scieurs de long terme, etc.
Vendredi 7 mars

Lettre aux amis de Sivens Depuis Notre-Dame-des-Landes
C’est une chose de croire que les ZAD qui prolifèrent partout en France depuis plusieurs mois s’opposent à des projets d’infrastructures plus ou moins importants et plus ou moins publics. C’en est une autre de constater que derrière chaque ZAD se trame un conflit plus profond lié à la question du territoire et de son usage. Depuis plusieurs mois maintenant nous entendons parler ici à Notre-Dame-des-Landes des difficultés que rencontrent les ZAD de Sivens et Roybon avec une partie des riverains qui les environne. Dans chacun de ces cas, deux idées du monde semblent se faire front. Une qui s’expérimente chaque jour à travers une lutte d’occupation d’un espace destiné à la destruction, et qui par conséquent le repeuple, le cultive, l’habite et le transforme, et une autre qui cherche, au nom de l’emploi ou de la tranquillité, à préserver et approfondir la marche forcée du monde vers le contrôle, l’aseptisation et l’aménagement du territoire.
« Dégage !… on aménage » titrait le premier récit de la lutte à Notre-Dame-des-Landes. Il pointait par son titre l’affligeant constat de ce que l’aménagement du territoire détruit comme rapport au monde. Les fermes deviennent des exploitations agricoles, les bocages deviennent des aéroports, les forêts deviennent des parcs ou des Center Parcs, les quartiers deviennent des écoquartiers, ou des centres des congrès, et le territoire devient ce continuum de flux qui relie les métropoles.
Ici à Roybon, on défend le projet de Center Parcs pour défendre avant toute chose le développement de quelques intérêts locaux, et là à Sivens, projet de barrage ou non, c’est l’idée même d’une ZAD et de ce qu’elle vient bouleverser à laquelle quelques-uns s’attaquent. Depuis le 25 octobre dernier et l’assassinat de Rémi Fraisse, la police avait besoin d’un sérieux relais pour poursuivre ses assauts contre les ZAD avant qu’elles ne contaminent toute la France.
Et la milice de la FNSEA qui sévit depuis plusieurs mois offre un boulevard aux autorités pour regagner la confiance mise à mal par les interventions macabres que nous connaissons. À Sivens comme à Roybon, les tueurs de zadistes deviennent les arbitres d’un conflit de territoire, en quelque sorte les casques bleus des nouvelles formes de lutte. Arbitres dans le discours et complices sur le terrain de tout ce qui peut d’une manière ou d’une autre assécher les ZAD, et en premier lieu en bloquant leurs accès.
Aussi, ce qui se passe depuis plusieurs semaines sur la ZAD du Testet, atteste suffisamment de ce virage stratégique, prémédité ou non, dans l’offensive menée contre ces luttes. Et ce qui menace une ZAD sur ce plan, menace nécessairement les autres ZAD.
À Notre-Dame-des-Landes, depuis la fin de l’opération CESAR à l’automne 2012, nous faisons régulièrement face à des attaques en tous genres, menées sur différents fronts par les partisans du projet : manifs d’ouvriers payés par les patrons du bâtiment pour descendre dans la rue, incendies de cabanes ou de véhicules, menaces de mort, tabassages, les exemples ne manquent pas.
Pourtant, rien ne semble avoir atteint le niveau de violence de Sivens ou de Roybon. Les liens tissés ces dernières années avec les paysans et les habitants de la région offre le plus précieux rempart à ce type d’hostilité. Plus insistant en revanche sont les mouvements orchestrés par AGO Vinci avec une partie du monde agricole. Une nouvelle bataille, encore peu médiatisée, se mène entre des occupants de la ZAD et des paysans en lutte contre les exploitants qui sentent le vent tourner et commencent à se projeter sur les 1200 ha de terres agricoles que contient la zone. Pour l’heure chacun d’eux tente de jouer sa partition et aucun mouvement commun ne semble se profiler malgré les perches tendues par AGO. Car ici aussi, quand ils ne sont pas entrain de jeter des ragondins sur la préfecture, les agriculteurs de la FNSEA mettent tout en œuvre pour agrandir leurs exploitations. Ici aussi les fermes disparaissent une à une depuis plus de 50 ans, ici aussi devenir paysan ou cultiver des terres est devenu un calvaire.
Aussi, ce qui fait rage en ce moment au Testet n’est que le triste visage de ce qui nous menace ici en cas d’abandon du projet, une double offensive menée par les autorités accompagnées par tous les conservateurs de la région.
Bon, que la FNSEA voit d’un mauvais œil la prolifération des ZAD n’a rien d’étonnant, qu’elle devienne la principale courroie de transmission des mesquineries du pouvoir laisse en revanche quelques sueurs froides. Ce n’est plus seulement des grenades et des flashballs dont il faut se méfier, c’est aussi des milices qui agissent sans mesure sous l’œil bienveillant des gendarmes.
Car si ces derniers ont une marge de manœuvre relativement réduite depuis la mort de Rémi Fraisse, rien ne les empêche de fermer les yeux quand certains énervés de la FDSEA tabassent des opposants au barrage, mettent le feu à leurs cabanes ou détruisent leurs véhicules.
Ils apparaîtront toujours comme ceux qui viennent défendre la neutralité si rassurante et pourtant si mensongère de la République en s’interposant entre « deux extrêmes ».
En réalité, ce que supervisent les flics entre les opposants au barrage et les opposants à la ZAD, c’est la symétrie du conflit frontal qu’ils ne peuvent plus assumer sans prendre le risque de tuer.
Ce vendredi 6 mars 2015 sonnera comme un coup de massue sur le mouvement des ZAD. Le même coup a le 16 octobre 2012, produit le même effet sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Après quelques heures d’intervention le préfet annonçait la fin de l’opération et le contrôle de la Zone. Un mois après, pourtant, nous étions 40’000 à reconstruire les cabanes, et à tenir en échec l’une des plus grosses opérations policières de ces dernières années. Notre force fut de déplacer les termes du conflit, de le rendre asymétrique.
Nous relayons les appels venant du Testet à organiser des rassemblements de solidarité partout où c’est possible, à mener des actions contre les préfectures, la FNSEA, et le PS.
Nous pensons avant tout aux amis en garde à vue ce soir, et sommes de tout cœur auprès d’eux.
Quelques occupants de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes – Indymedia Nantes

Samedi 8 mars


                                                                                             Ouest France

Infos du 9 au 15 Mars

Mardi 10 mars
Dans la série, une émission de terre à terre (france culture) consacrée à l’avenir de la Zad avec des paysans et occupants de la Zad de notre dame des landes. Vous trouverez le lien ici pour télécharger l’émission : http://terreaterre.ww7.be/

Infos du 16 au 22 Mars

Lundi 16 mars




Communiqué de presse - Notre Dame des Landes, le 16 mars 2015

Une plateforme de 20 propositions et 3 règles d'or pour un véritable débat public et un changement des pratiques en matière de concertation a été présentée samedi 14 mars au ministère de l'environnement.

La commission spécialisée du Conseil National de la Transition Ecologique (CNTE) présidée par le sénateur Alain Richard et chargée, après la mort de Rémi Fraisse, de proposer des pistes de rénovation du débat public a reçu 13 membres et représentant-e-s de mouvements citoyens opposés à des projets inutiles et imposés.
Pendant près de 6 heures, ils ont pointé les défaillances des procédures dans chacun des dossiers en cause et démontré, exemples précis à l'appui, comment des pratiques contestables aboutissent à des situations de blocage et de désespérance.
La plate forme présentée ne prétend pas clore le débat mais veut au contraire l'ouvrir, elle a donc vocation à être enrichie et amendée. Elle est le fruit d'un travail commun débuté dans le cadre de l'initiative de convergences des luttes en juillet 2014 vers le site de Notre Dame des Landes. C'est de cette mise en commun des savoirs et de moyens d'analyse, bien plus large que les mouvements auditionnés qu'elle est née.
"L'enjeu est d'arriver à une véritable transparence et une loyauté avec le public sans alourdir les procédures, alors qu'aujourd'hui c'est la défiance qui l'emporte", a déclaré Françoise Verchère (Projet Notre Dame des Landes)
"Les projets doivent répondre à des besoins ou être des opportunités pour la collectivité, ce qui suppose qu'avant de les imaginer, soit réalisé un état des lieux contradictoire auquel chaque citoyen pourra participer, et non pas des études qui les justifient a posteriori", insistait Daniel Ibanez à sa sortie (Projet Lyon Turin).
"Les conflits d'intérêts, les collusions doivent être sanctionnés car ils n'ont pas leur place dans une société démocratique. Ceux qui les couvrent doivent en répondre", déclarait pour sa part Martine Bouchet (Projet LGV Bordeaux-Espagne) 
"Il faut nous doter de moyens légaux (comme dans les CHSCT), en nous allouant les budgets nécessaires à la mise en œuvre d'expertises contradictoires, nous qui ne sommes que bénévoles", proposait Jean-Pierre Chauffier (Défense de la ligne POLLT).
"Les intimidations des opposants, les procédures judiciaires à leur encontre et les pressions sur les élus ne sont pas dignes de ceux qui ont la responsabilité du droit à la liberté d'expression", a poursuivi Corinne François (Projet CIGEO/Bure).
La qualité du travail présenté en commun par ces citoyennes et citoyens actifs, et son importance ont été soulignées et reconnues par le président et de nombreux membres de la Commission Spécialisée démocratie participative du CNTE qui ont semblé très attentifs à nos propositions.
Quelle suite la commission leur donnera-t-elle ? Il est trop tôt évidemment pour le dire. Il est toutefois urgent que le gouvernement prenne la mesure du malaise qui s'installe partout où les projets sont imposés au mépris de la démocratie, et qu'il s'engage avec les mouvements citoyens dans une véritable évaluation des modes de décision.
Alors que nombre de projets se poursuivent dans une stratégie du fait accompli, la meilleure preuve de sa bonne foi serait de geler les projets contestés pour lesquels des manquements graves sont démontrés.

La liste des participants à l'audition
: Patrice Canal (Sivens), Corinne François (Cigeo/Bure), Stéphane Peron (Roybon), Martine Bouchet (CADE, LGV Bordeaux-Espagne), Jean-Luc Léger (Non à l'autoroute, contournement Rouen), Bernard Lembeye (ACTIVAL), Claude Loup (EuropaCity), Jean-Pierre Chauffier (LGV Limoges-Poitiers), Francis Chastagner (Mille Vaches), Julien Milanesi (A65), Daniel Ibanez et Raymond Avrillier (Lyon-Turin), Françoise Verchère (NDDL)




Samedi 21 mars

Hier, l’Assemblée des blessés par la police était entendue à l’Assemblée Nationale ( précision : l’Assemblée des blessés n’a pas été invitée comme l’ont été gendarmes, policiers, "experts" et responsables d’associations auditionnés. C’est après avoir sollicité cette commission que l’Assemblée a été entendue ce jeudi 19 mars, à Paris. Les interventions ont toutes été préparées collectivement, et lues à plusieurs voix. Souhaitons désormais que l’Assemblée des blessés par la police, soit véritablement écoutée... Rapport de préconisations de la Commission parlementaire prévu en mai... ) la vidéo de cette audition est visible ici
 samedi dernier, une nuit contre les expulsions était organisée à Nantes à l’occasion de la fin de la trêve hivernale : un récit ici

Infos du 23 au 29 Mars

Lundi 23 mars

Élections départementales. A Notre-Dame, les écolos cartonnent !

Présents sous forme de collectif citoyen, les opposants à l'aéroport sont arrivés très nettement en tête du premier tour dans la commune désigné pour accueillir le projet.

36,04 % pour le collectif citoyen écolo-Front de gauche et 10,93 % pour la majorité départementale… deux chiffres qui résument à eux seuls l'ampleur d'un rejet : celui du projet d'aéroport dans la commune concernée. 
Ces chiffres sortent des urnes de Notre-Dame-des-Landes à l'issue du premier tour. Il symbolise aussi la division de la gauche sur le dossier, division dont a profité la droite, mais aussi l'extrême-droite. Dans la même commune, le Front national arrive en deuxième position, avec 29 % des suffrages exprimés, loin devant le binôme démocratie 44-UDI (23,19 %).
Ouest France

Mercredi 24 mars

La Zad de Notre-Dame-des-Landes est devenue le grenier de la révolte


Depuis le retrait des forces policières le 20 avril 2013, la ZAD de Notre-Dame-des-Landes s’est métamorphosée en un vaste lieu d’expérimentation agricole et sociale. L’agriculture y est brandie comme « une arme de guerre » pour occuper le terrain et proposer un avenir libéré de la propriété individuelle.
- Zad de Notre-Dame-des-Landes, reportage
Dans les bocages humides de Notre-Dame-des-Landes, la lutte conte la construction de l’aéroport s’est subtilement enracinée. Les militants ont braqué le droit d’usage des terres. Cultiver pour mieux résister, cultiver pour se réapproprier les lieux.
Aux 100 Noms, on s’adonne à la permaculture. A Saint-Jean-du-Tertre, le moulin tourne et les ruches bourdonnent dans l’illégalité. Aux Fosses noires, les oignons clandestins ont germé et les tomates grimpent sans permis. Quant à la ferme de Bellevue, le Collectif des trayeureuses y tire le lait et fabrique le fromage.
Partout on tâtonne, on apprend à petits pas, avec l’appui des paysans historiques, ceux qui habitaient la ZAD avant la ZAD : « Au début, on se regardait en chiens de faïence mais progressivement, la confiance s’est glissée entre eux et nous. Ils nous ont même offert cinq vaches ! » témoigne un éleveur improvisé, au look encore citadin.

L’agriculture, passerelle fertile entre néo et paysans du cru

Cette alliance, elle s’est imposée au fil d’événements devenus emblématiques. Le 7 mai 2011, un millier de manifestants bêchent joyeusement un hectare et demi de ronces, sous le slogan « Aérocrate, bouffe ta cravate ! ». Un groupe de maraîchers s’installe alors sur cette parcelle, baptisée « le Sabot ». Ils ne sont pas issus du milieu agricole, mais vont s’emparer des codes de ce monde par passion. Entre eux, les militants sortis des villes, et les paysans, se joue à présent un langage commun, et pas un simple partage de l’espace.
La violence des opérations policières en novembre 2012, va également souder les opposants. C’est ensemble qu’ils vont défendre la ferme des Rosiers avant sa démolition. C’est pour protéger les squatteurs que les agriculteurs vont encercler avec leurs tracteurs le lieu-dit de la Châtaigne. Une solidarité se crée, une complicité se noue en réaction à la présence des forces de l’ordre. « C’était des moments intenses », relate un habitant de la ZAD, « on a appris à se côtoyer aussi bien autour d’un repas que derrière une barricade. »
Pour inscrire la lutte dans la durée, des assemblées paysannes s’organisent. « On voulait montrer à l’Etat que malgré les expulsions, nous étions toujours là », continue le militant, l’agriculture est le meilleur moyen pour penser le long-terme, c’est une arme de guerre pour arracher ce bocage aux décideurs et à leurs projets d’aménagement", conclut-il bien déterminé.
En janvier 2013, la ferme de Bellevue, en voie de destruction, est occupée par des zadistes et le collectif des Copain 44 (Rassemblement des Organisations Professionnelles Agricoles Indignées par le Projet d’Aéroport en Loire-Altantique) qui la transforment en une « platefome de rencontre autour des questions agricoles. » Mais cette ferme n’est pas isolée, l’occupation de centaines d’hectares est à poursuivre : jardins vivriers et petits élevages se dessinent à l’horizon... De ce foisonnement naîtra le mouvement « Sème ta ZAD » impulsant une reprise des terres facilitée par la force des échanges.

« Je ne suis pas paysan, je suis paysan de la ZAD »

Mais si le geste agricole permet d’unir les uns aux autres, « Sème ta ZAD » n’en demeure pas moins révolutionnaire. Plus subversive qu’une simple réclamation des terres, la résistance s’empare d’une large volonté d’autonomie, où l’agriculture se fait offensive. Elle se positionne non plus comme une fin en soi, mais comme un outil.
Un outil pour expérimenter tous azimuts : entre la culture de céréales sur butte, la traction animale et la responsabilité partagée d’une ferme, hors du cadre de l’installation professionnelle affranchie des normes légales, les limites ne sont que celles que l’on se fixe ensemble. Un outil pour distribuer autrement, à prix libre chaque vendredi au « non marché » les produits récoltés à la ZAD, avec une caisse de soutien aux Fosses noires les jours de dépôt de pain.
On approvisionne gratuitement les luttes connexes, parmi les quinze tonnes de pommes de terre récoltées, un tiers est envoyé aux migrants de Calais. Quant aux oignons, ils sont amenés au Testet. La ZAD de Notre-Dame-des-Landes se mue en grenier de la révolte : « On n’est pas là pour vendre mais pour contribuer à nourrir les résistances multiples », lit-on sur un tract écrit par le collectif des trayeureuses.
Derrière les fourches et binettes en main, une simplicité d’apparence trompeuse, c’est un projet politique qui se joue, lorsqu’« on ne travaille pas mais qu’on fabrique nos vies », puisqu’on n’est « pas paysan tout court mais paysan de la ZAD » comme le dit un jeune homme en bordure de champ. Une action à l’amplitude ambitieuse : « L’agriculture c’est l’inverse de la lutte de brochure, on agit concrètement », ajoute son ami en hauteur aux manettes d’un tracteur.

800 hectares de champs des possibles

Après plusieurs années d’occupation, les habitants de la ZAD osent croire à l’abandon prochain du projet d’aéroport. Mais ils savent que son enterrement définitif ne viendra pas seulement d’en haut et de l’aveu des autorités politiques. Il faut, sur le terrain, proposer un autre avenir pour cette vaste zone de 1 650 hectares. L’objectif ici n’est pas tant l’échec du Grand Projet Inutile que le maintien de zones d’autonomie. L’exercice d’un art de vivre éloigné des logiques marchandes et des institutions.
Il convient d’abord de protéger les terres des appétits stratégiques qui voient dans la brèche, une opportunité pour agrandir les exploitations agricoles existantes. Un membre des Copain confirme : « On ne laissera pas de gros exploitants arracher les haies, refaire du maïs avec du gros matériel et des pesticides ».
Paradoxalement, le projet d’aéroport a, depuis les années 1960, bloqué le remembrement des parcelles. Leur petite taille - 3 hectares en moyenne au lieu de 10 hectares dans le département - demeure un atout pour l’agriculture paysanne.
L’idée de mettre en commun les terres fait son chemin. Si l’on retire les 400 hectares toujours occupés par les agriculteurs expropriés et les 400 autres boisés, c’est près de 800 hectares dont l’usage reste à définir. Cet espace constitue, aux dires des habitants de la ZAD, une potentielle réserve foncière, une version singulière du champ des possibles.
Justement, en ce mois de novembre, des représentants du Larzac se sont déplacés à Notre-Dame-des-Landes pour témoigner autant de leur soutien que de leur expérience. Lorsque le projet d’extension du camp militaire a finalement été annulé en 1981, les paysans ont obtenu la gestion du foncier public grâce à la signature d’un bail emphytéotique.
L’an dernier, Stéphane Le Foll s’est rendu sur place pour renouveler ce bail, prorogé jusqu’à 2083. L’occasion de lancer des ponts entre la ZAD bretonne et le plateau de l’Aveyron, auxquels le ministre de l’Agriculture a répondu : « Je conçois difficilement que l’on puisse exporter le modèle du Larzac ». « A nous de lui prouver le contraire ! », clament certains zadistes.

Du « Larzac partout » à « ZAD partout »
Mais si la Société Civile des Terres du Larzac avive les imaginaires, la question de la propriété ne résume pas à elle seule les dynamiques qui crépitent dans les bocages. La ZAD se rapproche plus de l’histoire de la lutte du Larzac que de sa résolution juridique entamée dès 1981.
Claude Marti, chanteur occitan, nous le rappelle, lui qui écrivait en 1973 : « Le Larzac, c’est partout. Le Larzac, c’est chaque fois que dans ce pays un jeune sortant de l’école est obligé de faire 800 km pour trouver du travail, le Larzac c’est chaque fois qu’un pêcheur de la côte méditerranéenne est obligé de céder le pas à un promoteur, le Larzac, c’est chaque fois qu’un volet de ce village d’Oc se ferme. Le Larzac, c’est partout. »
Mouvement transversal, semoir des graines de dissidence, la ZAD vise bien à « contaminer d’autres espaces » et ne compte pas forcément se replier dans un compromis juridique. « Le jour où traire les vaches ne sera plus révolutionnaire, j’arrêterai », poursuit Camille.
Ne point s’accommoder des acquis, s’auto-organiser sur un territoire ingouvernable, telles sont les valeurs de ces résistants qui s’arrogent l’héritage des bêcheux anglais du XVIIe siècle : « En 1649, la première commune de bêcheux, les »diggers« , se développa sur la colline de Saint-Georges, à proximité de Londres. Quelques paysans pauvres avaient entrepris de bêcher les friches, et prirent ainsi des terres communales. Mais les propriétaires terriens de la région organisèrent des expéditions punitives, qui aboutirent en 1650 à la dispersion de la commune. Mais déjà le mouvement était lancé et les groupes de bêcheux s’étendirent jusqu’au centre-nord de l’Angleterre. » (Yves Delhoysie et Georges Lapierre, L’incendie millénariste, édité par Os Cangaceiros en 1987).
La ZAD de Notre-Dame-des-Landes, nébuleuse d’alternatives, sera-t-elle dispersée à l’image des bêcheux ? Ou parviendra-t-elle à gagner un espace de vie ? Difficile de parler au nom de ce mouvement diffus, aux incarnations nombreuses et hétéroclites qui refusent en outre toute représentation.
Le tournant est serré : pérenniser la lutte sans perdre en radicalité, emporter le rapport de force vis-à-vis de l’Etat sans brader la richesse des mouvances politiques au pluriel, s’ancrer mais ne pas s’engourdir dans la normalisation.
C’est le défi saisi à bras-le-corps par les habitants de la ZAD, qui n’ont pas attendu la fin des recours juridiques pour proclamer la mort de l’aéroport et l’avènement d’un autre monde, chemin faisant...

Jeudi 25 mars
Hier, près de 200 personnes étaient rassemblées à Saint Nazaire en soutien à une famille d’habitants du Liminbout : on y a vu une cabane, un cortège de tracteurs, une gavotte ...
Le rendu sera donné le 13 mai.
Vinci dégage, résistance et sabotage !

Samedi 28 mars
ZAD : hier vendredi, la ZAD a été survolée de près par l’hélico des gendarmes... à suivre.
 Recours juridiques : selon la presse, le tribunal administratif de Nantes doit se prononcer en avril sur les recours contre les arrêtés Loi sur l’eau et Espèces protégées et la cour de cassation en juin sur le pourvoi contre l’ordonnance d’expropriation (Presse Océan).

Infos du 30 au 31 Mars

Lundi 30 mars

On reçoit des coups de téléphone comme quoi les gens pensent qu’on se fait attaquer. Cela n’est pas la réalité. Il y a juste un message de 20 fourgons à Héric qui a fait le tour du monde, mais qui n’a pas pu être confirmé par des camarades. Le site ou notre téléphone d’urgence sont les sources les plus fiables pour confirmer une telle information.

Mardi 31 mars

[ZAD] On reste vigilant-e-s, mais tout est calme.
  France 3 parle de la ZAD, et c’est moins pourri que la dernière fois sur M6 : Notre-Dame-des-Landes : c’est quoi au juste la ZAD ?

ZAD des Chambarans - ROYBON – 38

Infos du 2 au 8 Mars

Mercredi 4 mars
Communiqué spécial “Clôture du Center Parcs de Roybon”
Bonjour à toutes et à tous !!
Avec toutes les bonnes nouvelles et les énergies positives qui nous font presque oublier les températures hivernales, il serait naïf d’oublier ce pour quoi nous sommes là et surtout nos opposants premiers, magouilleurs sans foi, mais avec les lois pour eux… Notamment Pierre & Vacances, actionnaire majoritaire de Center Parcs Europe, et heureux propriétaire d’une jolie parcelle de plus de 200 hectares au cœur de la forêt domaniale des Chambarans.
Propriétaire, donc en droit de clôturer son terrain. C’est pourquoi nous avons pu lire dans les colonnes du Dauphiné Libéré du 13 février dernier, un appel d’offre de la SNC Roybon Cottage (la filiale de P&V, propriétaire du terrain) concernant la pose de 7000 mètres linéaires de clôture périphérique et de clôtures intérieures de protection écologique, d’une zone située dans la forêt des Chambarans, commune de Roybon, dénommée Center Parcs…
Légalement, ceci ne rentre pas dans la procédure d’arrêt du chantier. Tout propriétaire est en droit de clôturer son bien immobilier. Cette manœuvre ne semble pas avoir d’autre objectif que de pouvoir ordonner notre évacuation manu-militari, pour laisser la place au nouveau projet de Center Parcs « réécrit et redéfini », appelé par la Ministre de l’écologie en personne.
Nous apprécions l’engouement aux tactiques guerrières des penseurs de cette multi-nationale qui, avec les plus grands fonds d’investissement du Monde, saccagent petit à petit notre planète et nos vies. Nous pensions n’être qu’une petite épine dans leur pied. Voir les grands de ce Monde dépenser leur énergie à nous isoler pour mieux nous écraser, renforce nos convictions.
Ce matin, entre le blanc de la neige et les rayons du soleil, nous regardons le printemps avec l’espoir de voir nos projets fleurir sans les foudres d’une confrontation que nous ne souhaitons pas. Et comme la vie continue, nous vous attendons nombreuses et nombreux, si l’envie vous en prend, si l’occasion se présente n’hésitez surtout pas.
N’oublions pas une fois de plus que si seul on va plus vite, ensemble on va plus loin.
À bientôt dans les bois…
Les Mutins et Les Lutines de la forêt des Chambarans…, 4 mars 2015
Jeudi 5 mars

Adresse aux pro-Center Parcs

Adresse aux défenseurs du projet de construction d’un Center Parcs à Roybon suite aux violences commises en leur nom
Le blocage des travaux a déchaîné la foudre des élus et des syndicats patronaux qui ont réussi à créer une ambiance délétère faite de haine et de suspicion. Elle s’est concrétisée récemment par des attaques physiques contre les occupants du chantier. Je m’adresse à ceux qui sont favorables au projet de Center Parcs mais qui néanmoins doutent encore de la stratégie menée à l’encontre des opposants au projet. Allez-vous rester sourds et aveugles vis-à-vis de cette campagne de dénigrement, de rumeurs de toutes sortes, de mensonges, d’intimidations, de menaces de mort, d’incendies volontaires, et de cassages de gueules menée par les quelques nervis qui ont rejoint vos troupes, et dont certains sont identifiés ?
Cette atmosphère détestable doit ravir les porteurs du projet qui, à moindres frais, jouissent d’un appui sur place sans trop se salir ouvertement les mains. Ceux-là pourront en effet apprécier ce climat d’intimidation devenu si fort que les habitants de Roybon et des alentours qui veulent apporter un soutien aux occupants – ou simplement se faire une idée sur la question, sans adopter directement vos positions – se voient obligés de se cacher pour le faire, afin de ne pas subir eux-mêmes de représailles. Ces menaces sensées isoler les occupants de la maison forestière de la Marquise répondent certainement à la volonté devenue récurrente de passer en force puisque Pierre & Vacances et leurs affidés n’ont pas réussi à démontrer le bien-fondé d’une telle infrastructure. Sinon, pourquoi une telle stratégie ? Tous leurs arguments sont battus en brèche par les opposants, et sont même ridiculisés chez certains medias.
Pesez soigneusement les promesses des charlatans intéressés et irresponsables, dont certains ont endetté la commune avant même que la décision d’accepter ou non le centre de vacances soit prise. Considérez les 700 emplois pour ce qu’ils sont effectivement pour Pierre & Vacances : un biais afin d’obtenir votre soutien, mais également et surtout celui des élus et les aides financières dont il a bénéficié. Gérard Brémond, son président, a réussi à obtenir de ses relations au Parlement des décrets qui lui sont favorables, baptisés dans les couloirs de l’assemblée « les amendements Brémond » (des arrangements fiscaux et autres niches : ce sont en fait les contribuables qui financeront ce projet). Ainsi les investisseurs ont-ils pu bénéficier successivement de la loi Perisol, de la loi Demessine puis de la loi Censi-Bouvard – qui devait être abandonnée fin 2012, et que Jérôme Cahuzac, alors ministre de l’Économie et des finances, a prolongée de quatre ans, sur les conseils de Brémond. On peut se demander d’ailleurs dans quelle mesure il n’aurait pas participé au contenu de la loi Macron qui vient d’être imposée par le gouvernement pour, entre autres, limiter la possibilité des recours contre ce genre de projets inutiles.
Certains pensent que les « zadistes » profitent du système car ils toucheraient le RSA. Le RSA est accordé par l’État pour maintenir la paix sociale dans la mesure où l’économie capitaliste détruit plus d’emplois qu’elle n’en crée dans sa course folle à l’innovation et à la concurrence. Mais Pierre & Vacances aussi profite indirectement de ce RSA : la société propose des emplois de 9 heures par semaine, ce qui obligera le Conseil général, pour soutenir celles et ceux qui perçoivent un salaire mensuel aussi bas, à verser un complément pour atteindre le revenu garanti par le droit au RSA.
D’un bout à l’autre, toute cette affaire repose sur la fraude, l’escroquerie, et le passage en force.
Considérez-vous que tout est bon pour toucher un salaire ? Jusqu’où devrons-nous aller dans l’abaissement ? Allez-vous cautionner la valorisation toujours plus sauvage des terres, de l’eau et de l’air, des êtres vivants ? Pensez-vous comme nos industriels des villes et des champs qu’il ne faut prendre en considération que les gains de productivité dans l’existence, et que les ressources naturelles sont illimitées ?
Cessons d’être gouvernés par la peur, à commencer par celle qu’instille et légitime l’économie : celle de perdre nos emplois ; trouvons plutôt un autre emploi à nos existences. Parmi les zadistes et opposants au Center Parcs, beaucoup de ces jeunes sont diplômés et refusent de faire carrière : malgré les emplois bien payés qu’on leur propose, ils font le choix conscient de ne pas participer – via le travail – à des rapports sociaux hantés par le chantage permanent et la destruction de ce qui donne du goût à la vie. Le malheur ne réside pas seulement dans la disparition du bois des Avenières ni dans tous les problèmes environnementaux qui y sont liés, mais aussi dans le fait que la société puisse accepter ou imaginer une aberration de plus sans se poser la question de son utilité sociale, pour la simple raison évoquée de créer des emplois – emplois qui ne satisferont, dans les faits, personne. Nous le savons maintenant, des employés de Center Parcs en témoignent : du fait des conditions de travail et de rémunération, 30 % des salariés quittent leur emploi la première année ; ce phénomène est observé sur tous les sites déjà en fonction !
Parmi les sentiments nauséabonds que certains reprennent et alimentent, on trouve des considérations xénophobes lancées par plusieurs élus dont l’un estime, par exemple, qu’avoir un étranger dans la famille est une tare. Ou que le fait de ne pas être de Roybon enlève toute légitimité à se prononcer sur le projet. Et l’on voudrait nous donner des leçons de savoir-vivre ? Bien entendu, ce type de discrimination ne s’adresse qu’à ceux qui ont le toupet de critiquer la campagne pro-Center Parcs ; car la xénophobie tactique est à géométrie variable : Gérard Brémond est le bienvenu, et ses touristes pourront venir de Chine ou d’ailleurs sans que cela ne pose le moindre problème.
Á ce stade-là sachez que c’est en votre nom à tous que des élus diffusent ces considérations xénophobes et que certains incendient, passent à tabac et menacent de mort. Aller casser du zadiste ou assimilé en bande de mecs (comme d’autres, il n’y a pas si longtemps, allaient casser du « bougnoule ») semble bien plus facile que de se rebeller contre leurs conditions d’existences… Certes les pompiers, maire et gendarmes et autres détenteurs de l’autorité les laissent pour le moment pratiquer leur terrorisation de proximité, mais qu’ils ne croient pas que cette impunité durera toujours. Rien de plus facile que de tuer ou de blesser gravement quelqu’un, même quand on ne l’a pas forcément voulu. Et si cela arrivait, ils finiraient en taule car l’instrumentalisation du ressentiment des hommes se conclut toujours par le sacrifice des exécuteurs des sales besognes, vaincus et cocus de l’histoire.
Sont-ils vraiment prêts à tuer quelqu’un pour gagner le droit de récurer des chiottes à 319 euros par mois ? Êtes-vous à leurs côtés pour défendre les intérêts particuliers de l’industriel ?
À bon entendeur, salut !
Henri Mora, le 22 février 2015
Samedi 7 mars

Suite à l’expulsion de la Zad de Sivens :
Sur la ZAD Roybon, l’heure est à l’indignation et à la réflexion quand aux futures prises de position de l’état nous concernant. Nous savons à présent que le gouvernement à ouvert la chasse à ceux qui font front à l’état de droit de François Hollande et de son homme de main, Manuel Valls.
A l’extérieur de la ZAD, nous répondons présents aux invitations de nos soutiens. Après une chaleureuse soirée en compagnie de notre comité de soutien de Vienne, nous étions à Crolles près de Grenoble, sur invitation de nos soutiens Grenoblois, pour participer à l’émission « La Vie Locale » sur les ondes de Radio Grésivaudan.
Chantiers collectifs, organisation de nos futurs événements, mise en place de nos activités participatives… Les choses continuent de prendre formes.
Comme d’habitude, nous vous invitons à nous rejoindre nombreuses et nombreux sur la ZAD Roybon !!
A très bientôt dans les bois

Infos du 9 au 15 Mars

Lundi 9 mars

Le 21 Mars 2015 : Venez à « La ZAD Aux Bois Vivants !! »

Le 21 mars 2015, à la ZAD Roybon, découvrez : « LA ZAD AUX BOIS VIVANTS »
« Il était une fois une forêt. Elle s’appelait la forêt des Chambarans. Pour se moquer de la forêt des Chambarans et trouver une excuse pour faire du mal à ses arbres, à ses animaux et à ses sources, un petit groupe d’Humain ne pensant qu’à l’argent l’appelaient la forêt des « champ bon à rien ».. 
Un jour, ce petit groupe d’Humain décida de couper ses arbres, de bétonner ses sources, et de chasser les animaux qui y habitaient depuis toujours… Alors, un groupe d’hommes et de femmes se demandèrent comment on pouvait préférer l’argent à une forêt et ses habitants…
Comme ils voulaient protéger cette nature et crier à ceux qui voulaient faire du mal à la forêt des Chambarans qu’on peut vivre heureux sans détruire, ces hommes et ces femmes décidèrent de vivre ensemble au milieu des bois et d’y construire une Zone d’Autonomie Définitive…
On appelait cet endroit « la ZAD aux Bois Vivants »!! »

Ce 21 Mars, une petite fête est organisée autour des activités liées à cette zone défendue pour la préservation du vivant, et aussi pour célébrer l’arrivée du printemps et l’équinoxe de Mars.
Vous y trouverez tout au long de la journée des stands participatifs :
Ateliers de travail sur le bois, découverte de la poterie, chantiers collectifs, ballade en forêt, découverte de la faune et de la flore de la forêt des Chamabarans, ateliers de recyclage, jeux de pistes, expos etc…
Venez en famille découvrir notre lutte de manière ludique. Nous souhaitons mettre en valeur les éléments de cette zone que nous défendons, en proposant de nombreuses activités tout au long de la journée !!
Nous appelons à cette occasion tous et toutes les artistes, mimes, clowns, performers à nous contacter pour rendre, par leur présence, cette forêt encore plus vivante !!
Pour finir cette journée de découverte et de partage, nous invitons tous et toutes les musicien-e-s des environs à venir avec leurs instruments de musique non électrifiés pour un bœuf musical qui accompagnera ce premier coucher de soleil du printemps à l’horizon de la ZAD Roybon !
Le 21 Mars 2015, dès 10 heures,
l’histoire de « LA ZAD AUX BOIS VIVANTS » , C’EST VOUS !!
A bientôt dans les bois !!
Les Lutins et les Mutines de la forêt des Chambarans !!

Infos du 16 au 22 Mars

Lundi 16 mars

Alerte à la ZAD de Roybon : infos sur le site des défenseurs du projet pour le 21 : "Bon pour le 21 mars ont fait blocage des accès à la zad, réponse en MP pour tous le monde comme sa pas de fuite, moi je suis dispo" "On les laisse faire... Un nouveau SIVENS bientôt"

La ZAD aux Bois Vivants Samedi 21 mars

Bonjour !!
Ce samedi, nous vous attendons nombreux à célébrer le printemps sur la Zone à Défendre de la forêt des Chambarans au fil de l’aventure de cette ZAD aux Bois Vivants.
Nous vous proposerons de découvrir cette forêt et les espèces animales et végétales que nous y protégeons, mais aussi des stands participatifs autour des matériaux qui s’y nichent…
Nous appelons également tout les artistes, performers, musiciens etc… Pour que leurs prestations au cœur de la ZAD lui permettent de vivre au rythme des sourires et des émotions que nous souhaitons partager avec vous.
Nous aurons la chance de compter sur la présence de nos copains qui protègent le site d’enfouissement nucléaire de Bure, qui nous présenteront un film sur la lutte à ne surtout pas manquer !!
Et les gens qui voudraient nous empêcher de nous réunir ?
Nous entendons le désir peu discret de certains mal-pensants de bloquer les accès à cette réunion familiale et festive, nous avons décidé de nous réunir sur le parking de l’Intermarché de Saint-Siméon-de-Bressieux à partir de 10h samedi matin pour organiser un convoi jusqu’à la ZAD.
Nous ferons en sorte ainsi que notre union et notre volonté de nous réunir, ne soit pas entravées par le bon vouloir d’une minorité de personnes en oppositions avec nos idéaux.
Parce que demain nous appartient…
À bientôt dans les bois
Mailing – Le Jura libertaire



Jeudi 19 mars
 Auto-congratulation et préchi précha productiviste  suite au blocage de la ZAD, prélude à l’expulsion de la ZAD dans l’étincelle, le journal des JA. Trois docs  scannés: le premier, le second et le troisième.

Samedi 21 mars

Communiqué d’Alerte de la journée « La ZAD aux Bois Vivants » du 21 Mars 2015.


Aujourd’hui nous organisions un événement festif, familial et solidaire, que nous avons nommé « la zad aux bois vivants ».
Cette fête était destinée à partager nos découvertes environnementales récentes sur le dossier de Center Parcs. Mais aussi de nous réunir autour d’activités collectives sur les métiers du bois, de l’argile et bien plus encore.
Depuis l’annonce de cet événement de nombreuses menaces de mort et des injures ont été publié et relayé sur les réseaux sociaux. Des rumeurs de blocage des voies d’accès à la ZAD circulaient également. C’est pour cette raison que nous avons choisi d’organiser un convoi groupé depuis un village à proximité.
Une cinquantaine de personnes étaient présentes ce matin à 10 heure pour le départ de ce convoi en direction de la ZAD depuis le parking de l’Intermarché de St Siméon de Bressieux.
Après avoir contrôlé le véhicule balais à différents points du trajet dans le but de ralentir notre avancée, les différents corps de gendarmerie nous ont bloqué après le village de Roybon sur la RD20F au croisement de la Perrache.
Malgré la présence d’enfants et de personnes âgées coincés sous la pluie et, malgré la connaissance de notre statut de riverains de fait nous autorisant à nous rendre chez nous accompagnés de qui nous le souhaitons, nous avons dans un premier temps dû rebrousser chemin.
Venus en renfort depuis la ZAD, des amis musiciens et jongleurs n’ont pas pu franchir le barrage pour rejoindre le convoi. Ils ont dû laisser les véhicules sur le bord de la route malgré le risque connu de dégradation sur les véhicules depuis notre dernier événement. Ce blocus constitue une interdiction formelle de quitter la zone à défendre en véhicule.
Dans les faits, nous avons pu constater qu’en moins de 24 heure, au moins deux arrêtés concernant les routes menant aux différents accès de la ZAD Roybon ont été déposés. Un par le Conseil Général de l’Isère. Un par la Mairie de Dionay.
Nous avons décidé à ce moment de trouver un autre chemin et avons pris la direction de l’accès Nord du site. Arrivés à une cinquantaine de mètres de la barricade Nord, nous avons vu un cordon de Gendarmes Mobiles fermer un côté de la route et l’accès à la barricade alors qu’un second camion militaire se mettait en travers de l’autre issue.
Pendant de longues minutes, les participants à « la ZAD aux Bois Vivants », enfants compris, se sont retrouvés encerclés par des militaires armés et menaçants sur une route qui n’était pas celle concernée par ces arrêtés. Nous avons ensuite pu reprendre la route.
Suite à cette situation notre convoi s’est alors dirigé vers la Mairie de Roybon pour manifester notre indignation. En quelques minutes la place de la Mairie a été encerclé par d’autres gendarmes mobiles clairement menaçants. La place à été évacuée manu-militari.
Voyant les heures défiler, nous avons décidé de garer les véhicules vers 16 heure sur le parking du lac de Roybon. Le cortège est donc monté vers les entrées Nord et la MaquiZAD sans être inquiété. Un groupe est actuellement en poste sur le parking pour veiller sur les véhicules.
Quelques dizaines de minutes plus tard, les premiers marcheurs ont constaté qu’un incendie s’était déclaré à deux cent mètres de l’entrée de la maison de la Marquise, la MaquiZAD. Nous avons immédiatement prévenu les pompiers.
Il s’agit d’un véhicule de transport de bois appartenant à un particulier n’ayant aucun rapport avec le projet de Center Parcs. Nous refusons clairement toute association entre les occupants de la ZAD Roybon et ce geste.
Les gendarmes se sont présentés à la guérite reconstruite de l’entrée de la maison, dans une voiture non sérigraphiée (véhicule civil avec plaques d’immatriculations militaires). Les deux officiers nous ont témoigné leur écoute et leur compréhension de nos craintes, refusant cependant d’entendre nos demandes de préservation de l’environnement calme régnant de manière général sur la ZAD de Roybon depuis son ouverture.
Pour l’instant, les forces de l’ordre sont toujours en place mais la situation est plutôt calme. Nous sommes tristes et en colère de voir qu’une fois de plus les autorités envoient les forces de l’ordre pour tenter de mettre un frein à nos bonnes relations avec une grande partie de la population locale.
Ce soir à 20 heures, comme prévu, sera diffusé le nouveau film de nos copains de Bure qui nous présenterons ensuite leur InfoTour concernant leurs camps d’été et les activités qui s’y tiendront.
La ZAD est toujours vivante. Nous ne baisserons pas les bras et vous convions à continuer à nous soutenir en venant nous voir dès que vous le pouvez. Rendez-vous pour les autres au Sème Ta Butte, du 3 au 12 avril sur la ZAD de Roybon !!
A bientôt dans les bois

Infos du 23 au 29 Mars

Lundi 23 mars 

Bonjour

Depuis ce week-end nous avons constaté que différentes fournitures d’infirmerie nous manquaient en cas de bobos ou même pire. Comme la question se pose souvent pour ceux qui nous rendent visite chaque jour, voici ce qui pourrait nous être utile à ce sujet :


– Bandes.
– Panses brûlures. (tulle gras, grassolinol, etc…)
– Compresses stériles.
– Rubans adhésifs.
– Sprays désinfectants.
– Bétadine. (rouge et jaune)
– Propolis.
– Biafine.
– Maalox.
– Magnésium.
– Tea tree.
– Huiles essentielles diverses.
– Kits de protection sexuels. (Sex Kits)

Merci d’avance
Jeudi 26 mars

Bonjour à tous,
Pour faciliter et d’une certaine manière remercier les opposants au projet de Center Parcs pour leur long travail d’archivages, nous vous invitons à visiter le site http://chambarans.unblog.fr/ pour prendre connaissance des parutions médiatiques précédentes à ce jour.
Nous publierons donc maintenant seulement les nouvelles parutions des divers médias.

Encore merci aux blogueurs pour ce travail d’archivage particulièrement riche !

Samedi 28 mars
NON au projet de Center-Parcs !

A l’occasion du renouvellement du Conseil Départemental de l’Isère

MANIFESTONS à GRENOBLE –  JEUDI 2 AVRIL 2015
RV à 18h rue Félix-Poulat

A l’appel du Collectif grenoblois de soutien à la zad des Chambarans

Adresse aux élu(e)s du Conseil départemental​


Mesdames, messieurs,

Au moment où vous prenez vos fonctions, nous tenions à vous rappeler dans la rue notre opposition déterminée au projet de construction d’un “Center-Parcs” dans la forêt des Chambarans, sur la commune de Roybon.

Pour rappel, le promoteur immobilier Pierre & Vacances souhaite implanter un vaste parc à touristes industriel clôturé sur une surface de 210 hectares prise sur la forêt. Ce projet équivaut à construire une ville nouvelle de 5500 habitants dotée de toutes les commodités, et toutes les nuisances qui vont avec. Il fait peser de graves menaces sur la biodiversité du site, son impact serait très négatif sur le bassin versant de la Galaure comme sur les nappes phréatiques situées juste en-dessous, qui alimentent toute la région en eau potable d’une grande qualité.

La commune de Roybon a cédé le terrain au promoteur pour une bouchée de pain, 30 centimes d’euro le m2 en tant que… terrain constructible !


Des autorisations préfectorales de défrichement ont été accordées au mépris aussi bien des conclusions de l’enquête d’utilité publique, toutes négatives, que des avis tout aussi négatifs d’associations reconnues et compétentes, ou de celui du Conseil National de la Protection de la Nature. Les enquêtes d’impact ont été partielles et les mesures compensatoires sont totalement inadaptées. Les « zones de compensation » prévues ne compensent en aucune façon la destruction irréversible du milieu humide d’origine très particulière et fragile qui abrite des espèces animales et végétales rares et protégées.
Les retombées sur l’emploi sont discutables : 48 % des emplois créés selon ce modèle touristique sont du nettoyage, un peu moins de 12h par semaine, soit 370 euros par mois pour un(e) salarié(e).

Par décision du Tribunal Administratif, le défrichement a été suspendu le 23 décembre dernier en attendant un jugement sur le fond, courant juin. De leur côté les opposants, les « zadistes » veillent avec vigilance sur le site qu’ils occupent depuis plus de 3 mois. Un nouveau recours contre l’autorisation des travaux « au titre de la loi sur l’eau » a été déposé mardi 24 mars 2015 par l’association PCSCP.

Nous saluons toutes ces actions​. La résistance pied-à-pied des occupants sur le terrain, respectueuse de la forêt comme de la population alentour, est légitime, et nous la soutenons activement.

Nous dénonçons l’aberration écologique​ que constitue un tel projet dans cette zone naturelle sensible, le gaspillage programmé des réserves en eau, et les menaces qui pèsent sur l’environnement.

Nous refusons le chantage à l’emploi​, qui couvre au passage l’appropriation privée scandaleuse d’un patrimoine public.

Nous condamnons l’instrumentalisation haineuse par des élus, d’une partie de la population contre celles et ceux qui combattent ce projet.
Le Conseil général de l’Isère et d’autres collectivités locales ont soutenu ce projet en s’engageant à le financer à hauteur de dizaines de millions d’euros d’argent public (37M€ ).

C’est dire qu’il ne concerne pas seulement les habitants d’une petite commune surendettée par la gestion hasardeuse de ses élus, et abusés par des vendeurs d’illusion.

Il nous concerne tou(te)s en tant que citoyen(ne)s responsables, et aussi en tant que contribuables.

Nous exigeons l’arrêt de tout soutien public​ et l’abandon définitif du projet.

Mesdames et messieurs les élu(e)s, les intimidations et exactions contre les opposants couvertes par des élus locaux et par certains de vos prédécesseurs doivent cesser !
Grenoble, le 28 mars 2015.
Contact Collectif Grenoble : ​soutienchamba@
riseup.net
ZAD ailleurs


Infos du 2 au 8 Mars



Jeudi 5 mars


Reçu : Ce message c’est pour vous informer que, chez nous, à Romans sur Isère, une nouvelle occupation de lieu a commencé (en + de celle de Roybon qui est proche de chez nous et que nous aidons, bien-sûr) :
Il s’agit de l’occupation de MNE (Maison de la Nature et de l’Environnement), lieu qui abritait plein d’Associations toutes aussi utiles pour la Nature, la Culture et le lien social les unes que les autres. L’actuelle Maire veut vendre cette maison au privé pour en faire un resto-hôtel de luxe : je fais partie des occupant-e-s, j’y pratique la plupart de mes répétitions ---> cette maison est devenue la Maison de la Résistance, autogérée.
blog : http://faisonsdelaresistance.blogspot.fr/
facebook : https://www.facebook.com/pages/R%C3%A9sistance-de-luxe/894358797251141

Infos du 16 au 22 Mars

Lundi 16 mars
Mardi 17 mars

Un article du NPA Ariège sur le barrage  du Col del Four, une grande réussite niveau magouille CACG-socialos dont on a déjà parlé…

Une semaine agitée sur la ZAD d'Echillais

Bref rappel : à Echillais, près de Rochefort, une trentaine de personnes occupent une parcelle destinée à accueillir un hyper-incinérateur pour remplacer celui qui est déjà sur place, jugé trop petit. Depuis trois ans, des actions en tout genres sont menées contre ce projet made in Vinci. L'asso citoyenne locale, Pays Rochefortais Alert, se désolidarise systématiquement des initiatives qui n'émane pas de ses rangs (ou plutôt devrait-on dire de son bureau politique) et ne soutient pas la ZAD. Pourtant des choses intéressantes se mettent en place.

- Dans la nuit de lundi à mardi, les locaux de Vinci à Royan (40 km de la ZAD) ont été attaqués à coups de pierre et bombes de peintures.

- Dans la journée de mardi, les zadistes ont installés des chicanes pour ralentir les camions de Véolia, en représailles après le vol de banderoles de la part du directeur et des employés de l'incinérateur actuel. Les flics ont été reçus à coups d’œufs de peinture et de divers projectiles.

- Jeudi soir, une cinquantaine de personnes se sont rassemblées en hommage à Rémi Fraisse et en soutien aux expulsé-e-s de la ZAD de Sivens. Un cortège s'est élancé vers le Palais des Congrès où une réunion s'est tenue devant 200 soutiens de la ZAD. En parallèle, cent mètres plus loin, une opération policière raciste, qui aurait pu dégénérer en rafle a été avortée par l'intervention d'une trentaine de personnes, présentes sur la réunion.

- Samedi après-midi, plusieurs centaines (au moins 300) se sont rassemblées place Colbert pour la première manifestation à l'appel des zadistes. Les récupérateurs électoraux étaient de la partie ; Front de Gauche, EELV, PS et même le Front National. Encerclés par une vingtaine de manifestant-e-s, les quelques fachos présents ont été obligés de s'enfuir sous les insultes, et ce malgré l'intervention en leur faveur de beaucoup de braves militant-e-s de gauche. Le cortège s'est ensuite ébranlé en criant « Ni incinérateur, ni récupérateurs, ZAD partout ! » ce qui a fait fuir les derniers vautours étiquetés. Les flics présents en surnombre, ont tenté d'imposer un parcours mais ils ont rapidement compris qu'il n'y arriveraient pas. Le cortège a quitté la place en criant « Du sang sur les mains, Flics, Porcs, Assassins ! ». Assez vite, plusieurs groupes masqués, commencent à peinturlurer murs et routes. Des « ZAD Partout », des « Vinci Dégage ! » et des « Rémi RIP » fleurissent dans Rochefort qui n'a jamais vu ça. Des topinanbours (qui ont la particularité de pousser très facilement partout) sont plantés dans les pelouses et les jardinières de la ville. Des craies et des bombes de peintures sont distribués aux manifestant-e-s surpris-e-s mais globalement content-e-s. Les panneaux électoraux ne survivront pas au passage de la manifestation et un peu de mobilier urbain mineur (poteaux, panneaux) a été détérioré. La manif se disperse vers 17 heures, sans aucune arrestation. Les flics sont dégoûtés.

Tout ça pour vous dire qu'il y a une lutte intéressante sur place. Ça tatonne, ça se cherche, mais ça commence à se trouver. Et pourtant, ce n'est pas facile. Les zadistes sont trop peu nombreux/ses sur place, les soutiens trop peu présent-e-s ou trop frileux/ses. Les tentatives d'infiltration par divers mouvements politiques plus ou moins douteux sont fréquentes et le seul moyen de communication (fesse de bouc) est entre les mains d'une personne assez douteuse qui n'est pas présente sur le site. Cette personne n'hésite pas à condamner publiquement l'attaque des locaux de Vinci ainsi que l'expulsion du FN de la manif de samedi. Pire, on trouve maintenant des appels au vote (UDI) sur la page estampillée Zad Echillais. Le meilleur moyen (pour ne pas dire le seul) pour joindre les zadistes reste encore de passer les voir directement sur place ou de participer aux prochains RDV (que je tâcherai de poster sur l'agenda d'Indy).
Indymédia Nantes

Jeudi 19 mars

TOUS DANS LA RUE LE 21 MARS A SAINT AFFRIQUE La manifestation interdite par la mairie, finalement autorisée par la préfecture

  1. La manifestation de samedi prochain contre le projet de transformateur de Saint-Victor est maintenue. La tentative d’interdiction partisane de Mr Fauconnier a finalement tourné court, la préfecture refusant de cautionner son déni du droit de manifester. Il y aura donc bien un cortège dans les rues de Saint-Affrique samedi, dans une ambiance familiale et populaire.
  2. Depuis le début de la semaine, intimidations et mensonges se multiplient dans les journaux à propos de cette manifestation, distillant un climat de peur et de division, qui vise de manière évidente à étouffer une contestation légitime et à occulter le fond des choses. Notre réponse à cette désinformation, nous la ferons dans la rue. Rejoignez le cortège pour vous informer, pour discuter, pour ne pas vous laissez bâillonner.
  3. Si il est si important de refuser aujourd’hui ce transformateur de RTE, c’est qu’il draine avec lui un millier d’éoliennes industrielles et de nombreuses lignes à haute et très haute tension ; bref la constitution d’une zone industrielle de l’électricité sur tout l’Aveyron, l’est du Tarn et le nord de l’Hérault. C’est l’avenir de notre territoire qui est en jeu.
  4. Si cette manifestation dérange tant, c’est qu’il arrive parfois que, dans la lutte, la légitimité des habitants l’emporte sur la cupidité des aménageurs et la raison d’État. La mobilisation sur le plateau de Saint-Victor s’inscrit dans la grande tradition des mouvements populaires, du Larzac, de Plogoff ou de Notre-Dame-des-Landes.
  5. Le droit à manifester et la liberté d’expression ne s’usent que si l’on ne s’en sert pas. Nous appelons tous ceux – simple citoyen, association, organisation politique ou syndicale – à rejoindre et à appeler à rejoindre la manifestation de Saint-Affrique. À ce jour, ont déjà annoncé leur présence : l’association Plateau Survolté, différentes associations anti-éoliennes industrielles de l’Aveyron, de l’Hérault et de l’Ariège…
Amassada,
pas res nos arresta ! (rien ne nous arrête)

L’AMASSADA - 400 manifestants à Saint-Affrique contre le transformateur aux 1000 éoliennes 

Infos du 23 au 29 Mars

Lundi 23 mars
Un nouveau petit coup de flash sur http://faisonsdelaresistance.blogspot.fr/, blog de la résistance de Romans face au projet de la maire de vendre une maison publique et associative pour en faire un restaurant et un hôtel de luxe. Dernières infos : suite à la décision du tribunal d’ordonner en urgence l’expulsion, l’occupation s’est terminée mercredi dernier mais la résistance et la mobilisation continue. De nouvelles actions s’organisent et seront prochainement communiquées.
Lundi 26 mars

On ne l’a pas donné jusqu’à présent : le site de la ZAD d’Agen !

Samedi 28 mars

Échillais : la ZAD d’Échillais (17) en lutte contre le projet d’hyper-incinérateur de déchets orchestré par la société Vinci appelle à soutien. Plus d’infos sur leur site.


Infos du 30 au 31 Mars

Mardi 31 mars

[anti-LGV] La commission d’enquête publique sur le "grand projet ferroviaire du Sud-Ouest" a rendu lundi un avis défavorable à la déclaration d’intérêt public.

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