Ce blog rassemble, à la manière d'un journal participatif, les messages postés à l'adresse lemurparle@gmail.com par les personnes qui fréquentent, de près ou de loin, les cafés repaires de Villefranche de Conflent et de Perpignan.
Mais pas que.
Et oui, vous aussi vous pouvez y participer, nous faire partager vos infos, vos réactions, vos coups de coeur et vos coups de gueule, tout ce qui nous aidera à nous serrer les coudes, ensemble, face à tout ce que l'on nous sert de pré-mâché, de préconisé, de prêt-à-penser. Vous avez l'adresse mail, @ bientôt de vous lire...

BLOG EN COURS D'ACTUALISATION...
...MERCI DE VOTRE COMPREHENSION...

dimanche 7 décembre 2014

Ce qu'il s'est passé en novembre 2014 autour de Notre Dame des Landes et de la ZAD du Testet


Prenez votre temps pour lire ce qu'il s'est passé pendant ce mois de novembre autour de Notre Dame Des Landes et de la Zone du Testet

Merci à l'auteur pour cet excellent compte-rendu



PROJET D’AYRAULT – PORT 

de NOTRE DAME DES LANDES (44)
 

Source : ZAD.nadir.org

Novembre 2014 


ZAD du TESTET – 

PROJET D’UN BARRAGE POUR L’IRRIGATION DU MAÏS (81)

Infos de la semaine du 3 au 9 Novembre

Lundi 03 novembre

La Black Plouc Kitchen



Mercredi 05 novembre

Notre Dame des Landes : Valls veut toujours l’aéroport


Dans une lettre publiée par France Info, Manuel Valls affirme que « la détermination de l’Etat est intacte » pour réaliser l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

Dans une lettre adressée le 28 octobre à l’association Des ailes pour l’ouest, favorable au projet d’aéroport, et révélée par France Info, le premier ministre Manuel Valls écrit que le projet n’est, pour lui, nullement remis en cause :
"Monsieur le président,
Vous m’avez fait part de votre attachement et de celui des acteurs économiques des Pays-de-la-Loire à la réalisation du transfert de l’aéroport de Nantes sur le site de Notre-Dame-des-Landes.
Soyez assuré que j’ai pris connaissance avec une grande attention de votre démarche et des arguments qui la motivent.
La détermination de l’Etat à voir ce projet réalisé est intacte. Pour autant, et conformément aux engagements pris par le gouvernement, les travaux ne s’engageront qu’une fois les recours contre le projet jugés."

Comme l’a plusieurs fois souligné Reporterre, rien n’est abandonné à Notre-Dame-des-Landes et les opposants au projet ne peuvent baisser la garde. Début octobre, l’Etat signifiait qu’il avait toujours l’intention de réaliser le « barreau routier » desservant le projet d’aéroport, et fin septembre, il avait lancé l’appel d’offres pour le marché de la « compensation ».
Pour Dominique Fresneau, co-président de l’Acipa, interrogé au téléphone, les dirigeants « ne peuvent pas dire qu’ils vont abandonner NDDL. Céder ici, c’est céder sur tous les autres endroits en France. » Quoi qu’il en soit, poursuit-il, « de notre côté, on ne bouge pas, on reste fermement sur nos positions. »

« Il faut des psychiatres à cette classe politique »
De son côté, Françoise Verchère, du CédPA (Collectif des élus doutant de la pertinence de l’aéroport), la position de M. Valls « n’est plus de la détermination, c’est de l’obstination ». Elle souligne que, alors que « l’association Ailes pour l’ouest a été reçue à Matignon, nous n’avons toujours pas été reçus au ministère de l’Ecologie, malgré nos demandes répétées. Tout ceci est désespérant : malgré tous les problèmes et contradictions que nous avons soulevés, nous avons zéro réponse. Je crois qu’il faut des psychiatres à cette classe politique. »

Jeudi, le Conseil d’Etat doit décider s’il juge recevable un recours déposé par les propriétaires de terrains sur la ZAD contre un élément de la procédure d’expropriation.
Camille Martin – Reporterre

Infos de la semaine du 10 au 16 Novembre

Lundi 10 novembre


Notre-Dame-des-Landes : un opposant au projet d'aéroport dépose la marque «Zad»

La «Zone d'aménagement différé» (Zad) de Notre-Dame-des-Landes, le 8 novembre 2014. | AFP/JEAN-SEBASTIEN EVRARD

«Zad», «PRO ZAD Zone A Défendre», «Notre Dame des Landes NDDL»,  «Zadiste de Notre Dame des Landes» : toutes ces expressions sont des marques déposées depuis le mois d'avril. A l'origine de cette initiative, René Leblanc, un opposant au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes.
 Confirmant une information du quotidien Ouest-France, cet ancien délégué régional de l'Institut national de la propriété industrielle (INPI) à Rennes a expliqué ce lundi vouloir empêcher toute exploitation de ces expressions symboliques à ses yeux de la lutte pour le respect de l'environnement.

Les expressions Zad et Zadistes sont apparues dans la contestation à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, les opposants investissant et s'installant sur la «Zone d'aménagement différé» réservée au projet et rebaptisée «zone à défendre» par leurs soins. Ces expressions, «symboliques pour ce qui concerne le respect de l'environnement (...) vont bientôt avoir à mon sens une valeur non négligeable», estime René Leblanc. «Or des entreprises pourraient galvauder ces mots» et profiter de leur notoriété pour «faire de l'argent», en faisant en outre fabriquer des produits dans des pays à bas coût salarial.

«Moi, je ne veux pas faire de l'argent»

««Zad» devient universel», analyse cet ancien maire de Quelneuc, une petite ville du Morbihan, et auteur du livre «Vol sur Notre-Dame-des-Landes». Dorénavant, «tous les gens qui s'opposent à des projets inutiles sont des zadistes», estime-t-il. Bien loin du projet d'aéroport nantais, le site du barrage controversé de Sivens, dans le Tarn, est aussi devenu «zone à défendre» pour ses opposants. A Rouen, la Zad était un campement installé par des écologistes dans le centre de la ville, à la mémoire de Rémi Fraisse, jeune homme tué par l'explosion d'une grenade lancée par un gendarme lors d'affrontements fin octobre sur le site du barrage de Sivens. Le campement rouennais a été évacué par la police.

«Moi, je ne veux pas faire de l'argent» avec ces marques, ajoute René Leblanc. Il n'exclut pas pour autant leur utilisation pour des produits fabriqués en France, qui respecteraient l'environnement et qui auraient «un intérêt économique pour tout le monde». Dans ce cas-là, «je pourrais donner mon autorisation.»
LeParisien.fr

Mercredi 12 novembre

Vendredi 14 novembre

Notre-Dame-des-Landes : les pro-aéroport manifestent pour lancer les travaux

ILLUSTRATION. Les partisans de l'aéroport de Notre Dame des Landes ont manifesté devant la préfecture de Nantes pour demander le démarrage des travaux | (Le Parisien/ Olivier Corsan)(?)

Les partisans du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), près de Nantes, contesté depuis plusieurs années, donnent de la voix. Alors que des entreprises susceptibles de travailler pour le futur aéroport du Grand Ouest ont reçu, selon «Ouest France», des lettres anonymes de menaces, entre 1 000 et 3 000 personnes ont manifesté à Nantes pour demander le lancement «immédiat» des travaux.
Parallèlement, les opposants à l'aéroport ont annoncé vendredi avoir déposé huit recours pour obliger l'Etat et les collectivités à réclamer le remboursement de près de 38 millions d'euros d'aides versées au concessionnaire du futur aéroport.

Des casques de chantier devant la préfecture
Mais revenons dans un premier temps aux partisans de l'aéroport. Ces manifestants ont déposé ce vendredi casques et gilets de chantier devant la préfecture de Nantes pour symboliser «la perte possible de leurs emplois». «L'aéroport de Notre-Dame-des-Landes est bloqué alors qu'il y a 3 000 emplois permanents sur trois ans à créer. Les salariés de ces entreprises risquent de perdre leur emploi dans les prochains mois à cause de 150 délinquants», a déploré François De La Tullaye, de l'association pro-aéroport «Des ailes pour l'Ouest», à l'initiative de ce rassemblement soutenu par une quinzaine d'organisations professionnelles, dont le Medef, la CGPME, ou encore les fédérations du bâtiment, des travaux publics et des transports, venus avec environ 200 engins de chantier.

Selon «Ouest-France», des lettres de menaces ont été envoyées aux entreprises susceptibles de travailler pour le futur aéroport. Et le quotidien de rapporter leur contenu : «Nous ne saurions pas trop vous conseiller de réfléchir à deux fois avant de répondre à ces appels d'offres, l'intégrité de votre entreprise pourrait en être gravement affectée». Des Ailes pour l’Ouest va porter plainte contre ces courriers.

Alors que le gouvernement est empêtré dans le dossier du barrage de Sivens (Tarn), un récent courrier de Manuel Valls, révélé par France-Info, réaffirme la détermination du gouvernement à conduire à bien ce projet. «La détermination de l’Etat à voir ce projet réalisé est intacte», assure le Premier ministre. «Les travaux ne s’engageront qu’une fois les recours contre le projet jugés», insiste le chef du gouvernement. Dès lors, la construction de cette plateforme avec ses deux pistes et l'aérogare pourra s'implanter sur les 1 700 hectares de nature humide au nord de l'agglomération de Nantes.

De nouveaux recours déposés
Seul hic, les opposants à l'aéroport ont justement annoncé vendredi avoir déposé le 22 octobre dernier huit nouveaux recours, qui s'ajoutent à une trentaine de contentieux en cours de traitement, a indiqué Françoise Verchère, présidente du Collectif des élus doutant de la pertinence de l'aéroport (Cédpa), lors d'une conférence de presse. Si les opposants ont déjà perdu une cinquantaine de recours devant le tribunal administratif de Nantes, ce sont donc désormais près de 40 recours qui attendent d'être traités.

Les huit nouveaux recours -qui portent sur le fond et ne sont pas suspensifs- visent l'Etat, le syndicat mixte aéroportuaire, et six collectivités (les régions Pays de la Loire et Bretagne, le département de Loire-Atlantique, Nantes Métropole, les communautés d'agglomération de Saint-Nazaire et de La Baule) et trois juridictions, les tribunaux administratifs de Paris, Rennes et Nantes, ont été saisies, a précisé l'avocat du collectif, Thomas Dubreuil.
Le Parisien.fr

Opposants à Notre-Dame-des-Landes. "Il faut récupérer les aides ! "

Les élus opposés au transfert de l'aéroport nantais ont déposé de nouveaux recours. Ils portent sur les aides versées par les collectivités et l'Etat au groupe Vinci.

Les élus opposés au projet de Notre-Dame-des-Landes veulent obliger l'État et les collectivités à récupérer plus de 38 millions d'euros versés à la société AGO (Vinci), qui doit construire et gérer le nouvel aéroport.
Ces aides ont été versées par l'État et les collectivités entre 2011 et 2013. "La Commission Européenne les a déclarées compatibles avec le marché, mais illégales sur cette période car elles n'avaient pas été notifiées en temps utile à la Commission par l'État français", argumentent l'élue Françoise Verchère et l'avocat Thomas Dubreuil.
Les recours ont été déposés devant les tribunaux  administratifs de Nantes, Rennes et Paris. 
Sont concernées les régions Bretagne et Pays de la Loire, le Département de Loire-Atlantique, Nantes Métropole, la Carène (Saint-Nazaire), Cap Atlantique (Guérande-La Baule)
La construction de l'aéroport, dont les travaux préparatoires  auraient dû démarrer l'an dernier (pour une ouverture en 2017),  est gelée du fait d'accords politiques. Ceux-ci prévoient qu'il n'y aura pas de travaux tant que n'auront pas été jugés les précédents recours, dont ceux portant sur le volet environnemental. 
Ouest France
 Émission de France Inter sur les armes de la police La dérive du maintien de l’ordre

Infos de la semaine du 17 au 23 Novembre

Vendredi 21 novembre
  • Des nouvelles du procès concernant l’expulsion de la famille Herblain par Presse Océan ici
 Revue de presse sur La fermeture surprise de la gendarmerie de Sautron : Une gendarmerie "cadenassée" près de Notre-Dame-des-Landes
Au sujet de l’action de ce matin, qui était SYMBOLIQUE et pour laquelle on peut encore lire  Un des véhicules de gendarmerie « a été percuté pour éviter les interpellations et un autre véhicule a été attaqué à coups de marteau », indique le commandant de gendarmerie des Pays de la Loire, le colonel Didier Marconnet, décrivant « une violence relativement extrême ».
"une violence relativement extrême donc..? mais qu’est ce que ca peut bien vouloir dire.
On rappelle que c’est LA VOITURE DE GENDARMERIE QUI A PERCUTE un véhicule pour l’interpeller ET NON L’INVERSE. Bande de tarés.
 Communiqué de presse du ministre de l’Intérieur du vendredi 21 novembre 2014
"Bernard CAZENEUVE rappelle que s’en prendre ainsi aux forces de l’ordre constitue une atteinte inacceptable à la sécurité de tous les Français et une atteinte aux principes de la République. Il souhaite que les auteurs de ces actes en répondent rapidement devant la justice."
En même temps venant d’un assassin en costume, on ne pouvait pas attendre mieux que de défendre ses extensions armées.
Certains repeignent des murs et vont s’en prendre plein la gueule, d’autres tuent des militants politiques ou jouent au foot avec des ragondins.....chacun ses hobbies...
et sinon, du côté de la Nouvelle Zélande :http://www.indymedia.org.nz/articles/3311
La porte de l’ambassade de France à Wellington en nouvelle Zélande recouverte d’un message adressé au gouvernement Français : New Zealand solidarity with French activist Remi Fraisse and against police murder


Samedi 22 novembre

  • On a appris que divers sites policiers français ont été hackés et bloqués par anonymous. Des fuites d’informations ont eu lieu. Cette action a été faite en solidarité avec l’appel des mouvements d’occupation de ZAD pour la journée d’aujourd’hui contre les violences policières et la répression d’état.

 Olivier tonnerre, le porte parole d’Alliance, syndicat des forces répressives, s’est trompé... sur beaucoup de points d’ailleurs. La manif’ d’aujourd’hui contre la répression n’était pas un "rendez vous pour l’affrontement direct"... Premier point. Les flics infiltrés en civil dans le cortège du premier novembre n’avaient pas de masques anti-acide, mais des masques tout court, d’ailleurs, des manifestant-e-s avaient le même aujourd’hui !
 Parce qu’apparemment, ça a encore du mal à passer, quelques rappels à l’usage des journalistes à propos de la manif’ d’aujourd’hui contre la répression.
 La lutte paie ! La contestation à poussé le tribunal de Saint Nazaire a se déclarer incompétent


Infos de la semaine du 24 au 30 Novembre

Lundi 24 novembre

Revue de presse sur la manif de samedi :
— On attend des nouvelles de 3 personnes arrêtées samedi et qui passeraient en comparution immédiate aujourd’hui pour différents chefs d’inculpation selon OuestFrance : violences sur agent dépositaire de la force publique, participation à un attroupement avec arme et le visage masqué, dégradations, outrage ou rébellion   Selon Thierry SPITZ, représentant du syndicat de la Police National ALLIANCE, et contrairement à la peur qu’il a essayé de distillé sur France inter la veille de la manif, "Cela a été plus light que ce que l’on aurait pu craindre ". Toi et tes collègue avaient du être déçus de ne pas avoir le droit à "Une zone d’affrontement directe" et ne pas pouvoir cogner sur des gens ! Rassemblement contre les violences policières : les manifestants ont limité la casse  Attention, on est prévenu, Natacha ROLLAND, Maire de Nantes "refuse que la ville s’installe dans un cycle de manifestations violentes"
ET AILLEURS :  Dans la Vienne, à Poitiers ils étaient 200 contre les violences policières  Manifestation à Rémi partout en France par MédiaPart  300 personnes à Albi  38 interpellations dans des manifestations contre « les violences policières » en France  A Chalons aussi les gens ont manifestés contre les violences policières.
 Le reportage photos de Presquil Gazette sur la manif
Reçu : nous n’étions pas 1200 comme le disent préfecture et journaux locaux mais bien plus, divers, ensemble ! Une photo ( et nous en attendons d’autres..) qui nous montre une fois encore de quel côté est la "violence"... rappel : le droit de manifester est un droit fondamental, un droit constitutionnel.



À Nantes, une calme manifestation contre la violence de l’État par N. de La Casinière et I. Rimbert – Reporterre

Instruction hors proportion pour les 5 de la gendarmerie de Sautron

À la suite 5 personnes se font arrêter en voiture et seront accusées de dégradation en réunion, masqué, outrage (une personne), violence aggravée sur agent dépositaire … sans ITT (le fait de lâcher un fumigène).
Pour Cazeneuve bonne occasion d’ouvrir une instruction pour cet horrible acte contre les forces de l’ordre.
Quatre personnes sont désormais sorties avec des contrôles judiciaires très contraignants et complètement hors proportion. Assignation à domicile pour une personne, interdiction de se rencontrer ou communiquer, interdiction du Loire-Atlantique (même pour voir des avocats)…
Ceci constitue un énième dérapage de l’appareil judiciaire contre les mouvements sociaux à Nantes ce dernier temps. Des dossiers bidons, des contraintes insupportables pour les inculpé-e-s dans une tentative authentique de pourrir la vie aux manifestant-e-s.

Mardi 25 novembre

témoignage sur le début de la manifestation contre la répression,

le 22 Novembre 2014 à Nantes

Un témoignage sur le début de la manifestation contre la répression, le 22 Novembre 2014 à Nantes
Je suis allée à Nantes le 22 Novembre en stop avec trois autres personnes. Quand on est sorti-e-s de la voiture, le conducteur l’a fermée à clef et on a commencé à marcher. A ce moment là, quinze hommes avec des pistolets et des bâtons nous ont entourés en nous demandant d’ouvrir nos sacs et vider nos poches. Ils ont volé mon sac à dos, et aussi pris les clés de la voiture. Ensuite ils ont ouvert la voiture, fouillé et pris deux outils. Après ils ont menotté et kidnappé la personne qui nous avait pris en stop, en le poussant dans leur camion avec les affaires qu’ils nous ont volé.
Quand on parle de la violence de la police, ce n’est pas seulement les blessures.
Dans mon sac à dos j’avais des pansements, du désinfectant, de l’eau, du citron, une solution qui soulage les effets du gaz lacrymogène, du doliprane. J’ai pris ce matériel avec moi parce que la dernière fois que je suis allée à Nantes pour une manifestation j’ai vu trois personnes avec des éclats de grenade enfoncés dans leurs jambes, une personne avec le crâne ouvert par un coup de matraque et au moins trente personnes qui avaient du mal à respirer ou voir clair à cause du gaz lacrymogène. Les policiers m’ont dit qu’on n’avait pas le droit de se soigner, ni d’avoir des pansements dans nos poches lors d’une manifestation. Quand j’ai demandé des explications, ils se sont moqués de mon accent. La personne qu’ils ont mise en garde à vue avait deux outils rangés dans sa voiture. Il n’avait même pas l’intention d’aller à la manifestation.
Ce n’est pas quelque chose que j’aurais pensé faire, mais tout ça me donne envie de casser des vitrines.

Jeudi 27 novembre


ZAD du TESTET




Infos de la semaine du 3 au 9 Novembre

Lundi 03 novembre


Manif à Thessalonique – GRECE

Infos / Actus

Ce lundi 3 à 14h Rassemblement à Toulouse devant le Tribunal de Grande Instance (Métro Palais de « Justice ») en soutien à 3 camarades -au moins- qui passent en comparution immédiate. SOLIDARITÉ ! ON LÂCHE RIEN !
17h00 : On connaît le résultat de deux comparutions immédiates. Un clown est poursuivi par quatre policiers pour « violences agravées » (jets de pierre) et refus d’ADN. Le juge l’a condamné à 6 mois de prison dont 4 mois avec sursis, plus 100 euros d’amende pour chaque policier, sur la seule base des déclarations des policiers. L’autre est condamné à 4 mois de prison dont 2 mois avec sursis. Une perle du procureur : il avait des dreadlocks, c’est le « look des casseurs » selon lui. Les deux manifestants ont passé la nuit en prison à Seysses, au lieu d’être gardés au commissariat, un peu comme s’ils étaient déjà coupables…C’est le juge d’application des peines qui décidera s’ils feront de la prison ferme ou pas. Ce pourrait être contrôle judiciaire ou TIG. Ce soir, ils sont sortis. Un autre, Thomas, a vu son procès reporté au 15 décembre, avec mandat de dépôt : enfermé. Courage !
Journée de receuillement au Testet hier, moment partagé par plusieurs milliers de personnes et placé sous le signe de la renoncule.
Que va-t’il se passer au Ministère ce mardi ? Voir l’analyse juridique de B. Viguié, avocat des opposants au barrage de Fourrogue : Le problème de Ségolène et des patates chaudes. Nous, on continuera quoiqu’il arrive à construire et à inventer d’autres possibles.
21h00 : DEMAIN mardi 14h au TGI métro « Palais de Justice »: un autre copain passe en comparution immédiate suite à son arrestation pendant la manifestation du 1er novembre à Toulouse. Allons le soutenir.
Signalons également que 4 autres copain-e-s sont convoqué-e-s au TGI de Toulouse le 4 décembre prochain, pour des accusations allant de « outrage » à « provocation à la rébellion ».
Mardi 04 novembre

Infos / Actus

Ce soir à 18h à Paris, des opposants au barrage seront reçus par le ministère de l’écologie. Nous avons été informé des revendications qui y seront déposées : liste des revendications 4 nov 2014. Aucune de ces personnes ne représente le collectif d’occupation de la vallée du Testet, avec toutes ses nuances. Dimanche 2 novembre, l’assemblée du mouvement du Testet a acté qu’elle ne se laissera pas prendre au piège de la démocratie technique. Nous n’attendons rien d’un Premier Ministre qui a donné son feu vert pour l’utilisation de forces armées violentes contre nous, qui tente aujourd’hui de maquiller le meurtre de Rémi en une sorte d’accident « regrettable ». Nous sommes toujours plus nombreux à prendre confiance dans notre capacité à déjouer ces pièges du « cause toujours ». Les médias bourgeois peuvent bien continuer à créer le spectacle de démocratie. Cela ne changera rien à l’évolution des consciences. Le masque de l’état est tombé au Testet, révélant l’ignoble visage du pouvoir central, sa domination totalement arbitraire, sa mentalité de marchands d’esclaves, son vil désir de toute-puissance absolue, sa haine de notre culture populaire, paysanne, irréductiblement ancrée dans la terre.
Bonjour les bouilles,
Voila suite a la manif de samedi a Toulouse, je me suis retrouvé en GAV pendant 24h suivi d’une nuit à la maison d’arrêt de SEYSSES , avec Charlie le clown, je vous promet que j’avais réellement peur, et lundi aprem comparution au tribunal de Toulouse, et donc je tiens réellement à remercier toute les personnes présentes en notre soutien, mille merci. Lâcher rien la lutte continue.
Kevin
Nouveau procès à 14h aujourd’hui mardi, RV devant le TGI, métro « palais de justice » comme hier. On connaît le résultat de deux comparutions immédiates de lundi. Un clown est poursuivi par quatre policiers pour « violences agravées » (jets de pierre) et refus d’ADN. Le juge l’a condamné à 6 mois de prison dont 4 mois avec sursis, plus 100 euros d’amende pour chaque policier, sur la seule base des déclarations des policiers. L’autre est condamné à 4 mois de prison dont 2 mois avec sursis. Une perle du procureur : il avait des dreadlocks, c’est le « look des casseurs » selon lui. Les deux manifestants ont passé la nuit en prison à Seysses, au lieu d’être gardés au commissariat, un peu comme s’ils étaient déjà coupables…C’est le juge d’application des peines qui décidera s’ils feront de la prison ferme ou pas. Ce pourrait être contrôle judiciaire ou TIG. Ce soir, ils sont sortis. Un autre, Thomas, a vu son procès reporté au 15 décembre, avec mandat de dépôt : enfermé. Courage !
Un recensement est ouvert pendant un mois pour nous signaler les amendes et destructions importantes d’effets personnels subies pendant des actions collectives. On réfléchit à mettre en place une caisse de solidarité pour dédommager.
Liste des besoins de la ZAD à consulter ici !
À propos des manifestations :
On reçoit des communiqués :
On reçoit des  textes :
 Articles dans la presse :
Textes de référence des promoteurs/décideurs/bénéficiaires du projet de barrage :
Soutiens et rassemblement à venir partout en France et en Europe  :
-Et à Paris c’était comment ? Communiqué de l’assemblée en lutte.
  • Paris /Montreuil : assemblée générale  ce mardi 4 novembre à la Parole Errante à 19h, 9 rue François Debergue 93100 Montreuil.
  • Caen : après la manif de vendredi, réunion mercredi 5 à 18h, batiment Lettres, arrêt de tram Université. Tract ici : Ni oubli ni pardon.
  • Bourges : mercredi 5 novembre 16h, place du 8 mai 1945 (rond point en haut de Séraucourt / MCB). Rassemblement en hommage et à la mémoire de Rémi Fraisse. Lecture, plantation d’un arbre, dépôts de témoignages, recueillement, pot du souvenir. Lettre et pétition sur place. Appel à tous les guitaristes (ou autre) locaux pour accompagner cet hommage. Pas de drapeaux d’organisations.
  • Castres : mercredi 5 novembre 17h30 devant la sous-préfecture ; Nous montrerons, dans le calme, notre opposition à ce projet, au déni de démocratie, à la violence . . .en particulier la violence d’Etat, la violence policière qui sévit depuis début septembre sur ce chantier. . . Une bougie. . .une pancarte . . .un mot, écrit ou dit . . . (plutôt que nos drapeaux et nos banderoles. . .)  Pour Rémi. . .
  • Mirande : jeudi 6 novembre 10H place de l’ Astarac ; bienvenus à tous et surtout lycéens lycéènes – FLYER
  • Gap : jeudi 6 novembre 18h, salle de la mairie, réunion discussion soutien ZAD du Testet – affiche détaillée
  • Lorient : jeudi 6 novembre 18h30 devant la Préfecture pour Rémi Fraisse opposant au barrage de Sivens, décédé au cours de la lutte le 26 octobre (annonce)
  • Marseille : vendredi 7 novembre 18h au Kiosk des réformés ; A Rémi, A la Vie, A nous autres! Si aujourd’hui c’est toute la France qui gronde, c’est que mater les révoltes et les vies qui s’y lient à coup de mort et de mutilation, ne peut pas nous laisser insensibles. Il y a au fond de nous bien plus que de la tristesse. Il y a tout ce qui est nécessaire pour que cette mort ne soit pas une de plus mais la dernière. C’est l’avenir des luttes et de nos vies qui est en jeu. Ne pas se résigner face aux violences policières, face à ces menaces de mort, mais au contraire se rassembler de plus en plus nombreux pour faire mouvement et faire force, à Marseille comme partout en France. Venez avec l’intelligence de vos tripes! N’oubliez pas de vous couvrir le visage, le mistral donne le rhume.
  • Angers : vendredi 7 novembre 17h30, Fontaine du jardin du Mail. merci de venir seul(e) entre ami(e)s ou en famille avec une bougie ou une fleur. Hommage silencieux, seuls des poèmes seront lus en sa mémoire. Ni banderoles, ni messages de haine.
Mercredi 05 novembre

Infos / Actus


Manifestation samedi 8 novembre 14h, place Jean Jaurès à Toulouse :
À Rouen, rendez-vous à 13h et à 20h aujourd’hui, à la cabane de palette construite hier soir devant le Palais de Justice (voir aussi sur le site de Face aux armes de la Police et une petite vidéo) :

9h00 : Echos de la réunion au Ministère hier soir :
  • Seul le représentant du collectif Testet, Ben Lefetey est rentré dans le Ministère de l’écologie. Le copain habitant de la ZAD qui l’accompagnait, en son nom propre, a été refoulé. Il bloque – avec les autres – les travaux depuis un an, il connaît du monde, il connaît le dossier, mais il n’est visiblement pas le bienvenu au Ministère pour parler du projet de barrage de Sivens.
  • Marilyne LHERM, maire de Lisle-sur-Tarn (PS), Conseiller Général du Tarn, était présente. Elle a vociféré sur le collectif d’occupation : que ce serait une bande de dangereux cagoulés armés et violents, et que les voisins seraient totalement apeurés. Le copain qui était à la porte du Ministère, qui voulait discuter calmement, a vachement apprécié.
  • Répondant à cela, la Ministre s’est tourné vers Ben Lefetey pour demander « l’évacuation immédiate du terrain » !!! Le copain qui était à la porte du Ministère, qui voulait discuter calmement, a vachement apprécié. Ben Lefetey a répondu (d’après cet article du Monde) : « Nous ne sommes pas responsables de leur venue, ce n’est pas à nous de leur dire de partir». Réaction normale de quelqu’un de bien centré.
  • La Ministre a finalement déclaré des tas de choses sur le projet en lui-même (voir la déclaration officielle), qui se résument à une sorte de négociation moitié/moitié, comme d’habitude dans cette fausse démocratie, dans le genre « ni-ni ». Ni abandon du projet, ni poursuite en l’état. Bref, de la pure langue de bois. Les promoteurs se déclarent déçus !
  • Voir aussi la dépêche AFP qui détaille les propos de Ben Lefetey : Barrage du Tarn: les opposants satisfaits du « processus de négociations » (Collectif Testet)
On reçoit des communiqués :
On reçoit des textes et supports qui nous soutiennent :
 Articles dans la presse :
Textes de référence des promoteurs/décideurs/bénéficiaires du projet de barrage :
Productions artistiques en lien avec les événements de Sivens :
  • Entre chiens et loups, film d’animation sur Arte (En Iran, Sohrab, un jeune soldat se retrouve face à une foule de manifestants. Un officier ordonne d’attaquer la foule…)
À propos des manifestations :
Soutiens et rassemblement à venir partout en France et en Europe  :
  • Caen : après la manif de vendredi, réunion mercredi 5 à 18h, batiment Lettres, arrêt de tram Université. Tract ici : Ni oubli ni pardon.
  • Bourges : mercredi 5 novembre 16h, place du 8 mai 1945 (rond point en haut de Séraucourt / MCB). Rassemblement en hommage et à la mémoire de Rémi Fraisse. Lecture, plantation d’un arbre, dépôts de témoignages, recueillement, pot du souvenir. Lettre et pétition sur place. Appel à tous les guitaristes (ou autre) locaux pour accompagner cet hommage. Pas de drapeaux d’organisations.
  • Castres : mercredi 5 novembre 17h30 devant la sous-préfecture ; Nous montrerons, dans le calme, notre opposition à ce projet, au déni de démocratie, à la violence . . .en particulier la violence d’Etat, la violence policière qui sévit depuis début septembre sur ce chantier. . . Une bougie. . .une pancarte . . .un mot, écrit ou dit . . . (plutôt que nos drapeaux et nos banderoles. . .)  Pour Rémi. . .
  • Nîmes : mercredi 5 novembre 15h, place de l’horloge : ACTIVES/ACTIFS, VIVANTES/VIVANTS ET MAXIMUM PACIFIQUES, OFFENSIVES/OFFENSIFS… devons nous vivre a genoux (?) (devant quel nouveau tyran ?) exception faite, bien entendu (!) devant un coucher de soleil, dans la foret de Sivens et le sang versé de notre ami et frère REMI…. Que nous soyons 1,2,3 des milliers, 20 et 100… QU’IMPORTE !!!… avec nos moyens que certains raillent et considérent dérisoires…. nous savons, NOUS SAVONS, que uni-e-s et déterminé-e-s… que nous sommes 1+1+1 la Vie, l’Avenir en MOUVEMENT que nul ne peut stopper !!!
  • Mirande : jeudi 6 novembre 10H place de l’ Astarac ; bienvenus à tous et surtout lycéens lycéènes – FLYER
  • Gap : jeudi 6 novembre 18h, salle de la mairie, réunion discussion soutien ZAD du Testet – affiche détaillée
  • Lorient : jeudi 6 novembre 18h30 devant la Préfecture pour Rémi Fraisse opposant au barrage de Sivens, décédé au cours de la lutte le 26 octobre (annonce)
  • Lyon : jeudi 6 novembre, 18 h (lieu à préciser). AG de préparation à 12h à Bron.
  • Alès : jeudi 6 novembre 10h45 au lycée JB Dumas ; manif lycéenne voir détails
  • Marseille : vendredi 7 novembre 18h au Kiosk des réformés ; A Rémi, A la Vie, A nous autres! Si aujourd’hui c’est toute la France qui gronde, c’est que mater les révoltes et les vies qui s’y lient à coup de mort et de mutilation, ne peut pas nous laisser insensibles. Il y a au fond de nous bien plus que de la tristesse. Il y a tout ce qui est nécessaire pour que cette mort ne soit pas une de plus mais la dernière. C’est l’avenir des luttes et de nos vies qui est en jeu. Ne pas se résigner face aux violences policières, face à ces menac8-nov-toulousees de mort, mais au contraire se rassembler de plus en plus nombreux pour faire mouvement et faire force, à Marseille comme partout en France. Venez avec l’intelligence de vos tripes! N’oubliez pas de vous couvrir le visage, le mistral donne le rhume.
  • Angers : vendredi 7 novembre 17h30, Fontaine du jardin du Mail. merci de venir seul(e) entre ami(e)s ou en famille avec une bougie ou une fleur. Hommage silencieux, seuls des poèmes seront lus en sa mémoire. Ni banderoles, ni messages de haine.
  • Toulouse : samedi 8 novembre 14h, place Jean Jaurès, Manifestation du T.E.S.T.E.T. : Tous Ensemble pour Sauver le Testet Et Tout le reste.
  • Vannes : samedi 8 novembre 14h30 Rassemblement en hommage à Rémi Fraisse, mais aussi pour dénoncer plus largement les violences policières qui se généralisent (contre les mouvements sociaux mais aussi dans les quartiers) et pour revendiquer la liberté de manifester tant les interdictions et entraves pour se rassembler se multiplient (Paris dimanche, Nantes pour la lutte des Kurdes samedi dernier…). 14h30, à Vannes, esplanade du port, rive droite, la Rabine. Un appel du groupe libertaire Lochu (Vannes).
  • Saint-Etienne :  rassemblement lundi 10 novembre à 18h devant l’Hôtel de Ville. Au cours de celui-ci, il y aura notamment des prises de parole et des lectures de texte. Chacun-e pourra y prendre part. Le rassemblement de ce lundi 3 novembre a rassemblé une cinquantaine de personne sous la pluie… Une bonne énergie et bien la rage.
  • Vaour : samedi 15 novembre 2014, salle des fêtes, soirée de soutien au Testet contre le barrage de Sivens :
 Jeudi 06 novembre

Infos / Actus

Visiblement, à quelques endroits en France, il y a une jonction que nous pouvons observer de deux manières. D’une part on peut le voir ainsi : des gens des « quartiers » ont rejoint les personnes en lutte pour un petit bout de jardin sauvage au Testet, solidaires et en colère suite au meurtre par la gendarmerie d’un militant botaniste opposant au barrage. Et d’un autre côté, on peut le voir autrement : la lutte écolo du Testet a rejoint celle des quartiers, qui fait face aux violences du système répressif tous les jours. Ne serait-ce qu’à Paris, on peut compter presqu’une personne tuée par la Police… par semaine. Sans compter toutes les vies cassées par les flics et les juges qui enferment pour un rien dans les prisons surpeuplées. Cette observation, en introduction de ce fil d’info du 6 nov 2014, c’est la réalité telle qu’elle est pour des centaines et des centaines de milliers de gens, rien de plus. hors la loi, hors la norme, en guerre contre les uniformes (extrait de « on partira pas seuls« ). En « guerre » contre la déshumanisation de ce mo
Mise au point par rapport à la septuagénaire du Testet. La ministre a déclaré :
Notamment il y a une dame qui est âgée de plus de 70 ans qui n’est plus dans sa maison, sa maison est squattée, j’ai demandé à ce que cette dame puisse revenir chez elle.
C’est faux : la maison de Madame M., lieu-dit Le Testet, n’est pas squattée. Son fils et elle peuvent accéder librement à la maison par Barat. Nous déplorons les agissements de Madame LHERM, maire de Lisle-sur-Tarn, qui était présente à la réunion avec la Ministre, et qui ne cesse de générer des ragots et des fausses rumeurs pour tenter de discréditer le collectif d’occupation de la vallée du Testet. Ce n’est pas en vous comportant ainsi, Madame LHERM, que vous remplirez vos obligations de maire, que le calme reviendra sur votre commune !

Depuis lundi à Rouen des gens ont installé un campement de fortune devant le palais de Justice. Ils ne revendiquent rien. Leur blog : http://lacabanedespossibles.noblogs.org/ et À Rouen, la ZAD urbaine s’installe dans le paysage (reporterre.net)
9h00 : Selon le Figaro, 20 lycées seraient bloqués à Paris, en hommage à Rémi « ni oubli ni pardon ». Une manif partirait de Nation à 11h
10h00 : « Policiers, meurtriers, à démobiliser ! » crient les lycéens d’Helene Boucher à Paris ; Assassinat de Rémi Fraisse : appel à une mobilisation lycéenne (Paris Lutte Infos) et Mobilisation lycéenne contre les armes de la police (Paris Lutte Infos)
On reçoit des communiqués :
On reçoit des textes et supports qui nous soutiennent :
Articles dans la presse :
Textes de référence des promoteurs/décideurs/bénéficiaires du projet de barrage :
À propos des manifestations :
Vendredi 07 novembre

Infos / Actus

16h15 : La DDM censure les commentaires qui recopient notre rectificatif ci-dessous !
ERREUR de la Dépêche du Midi aujourd’hui.
Nous signalons à la rédaction de la Dépêche du Midi qu’elle s’est trompé dans son article « Sivens : appel à manif sous haute tension samedi » daté d’aujourd’hui. Il est écrit :
Le collectif «Tant qu’il y aura des bouilles» et le TESTET (Tous ensemble pour sauver le Testet et tout le reste) appellent à une manifestation non autorisée cette fois encore, à partir de 14 heures à Jean-Jaurès à Toulouse. Provocateurs à l’égard de la police et des gendarmes, ceux-ci demandent aux participants de venir «protégés» à la manifestation, c’est-à-dire munis de «lunettes, masques, casques, boucliers…».
Si la Dépêche du Midi veut bien se donner la peine de lire l’appel à la manifestation qui est publié sur notre site depuis mercredi (voir ci-dessous), manifestation qui a fait l’objet d’une déclaration en préfecture, elle s’apercevra qu’il n’est nullement question de venir « protégés ». Qu’il n’est nullement question de violence. Nous nous opposons à des projets mafieux, dévastateurs, passéistes. Nous voulons discuter du choc culturel que constituent nos pratiques et notre compréhension du monde mais nous n’acceptons pas d’être MATRAQUÉS, GAZÉS, BATTUS, ESTROPIÉS, MUTILÉS ET TUÉS (au féminin aussi) alors que mercredi, la FNSEA elle était simplement accompagnée par la Police pour les dégradations et les actions de vandalisme qu’elle a encadrées impunément !
Résultat : la Dépêche du Midi fait croire à ses lecteurs que les toulousains sont en danger, incite la Police à la violence, instaure un climat délétère, attise les braises au lieu de rendre compte avec justesse de ce qu’il se passe. Nous invitions la DDM à se reprendre, à ne pas céder à la panique.
Communiqué du NPA 31 :
C’est par La Dépêche que le NPA 31, organisation appelante, parmi d’autres, à la manifestation de demain à Toulouse (en pièces jointes, sa déclaration de manifestation à la préfecture et le tract unitaire d’appel à manifester) vient d’apprendre que la manifestation ne serait pas autorisée, au prétexte que « les forces de l’ordre s’attendent à devoir contenir des débordements ». A cette heure (vendredi 7 novembre, 13 heures), le NPA 31 n’a pas reçu notification de cette « non-autorisation ».
Comme le NPA l’indique dans sa déclaration de manifestation, il appartient au préfet de la Haute-Garonne, au ministre de l’Intérieur et au gouvernement qu’il n’y ait pas de « débordements » en donnant pour consigne aux forces de police sur le terrain de se contenter d’ouvrir la circulation sur le trajet du parcours déposé de Jean-Jaurès à la place du Salin. C’est la militarisation de l’espace public par la police, samedi dernier, qui a été la cause des « débordements ». A l’inverse, hier, à Paris, lors de la manifestation spontanée des lycéens, il n’y a eu aucun « débordement », le préfet de police de Paris et le ministre de l’Intérieur ayant donné consigne aux forces de police de ne pas entraver la manifestation.
Demain, à Toulouse, il n’y a pas de raison qu’il en soit autrement. Le droit de manifester est constitutionnel. Les autorités préfectorales et le gouvernment ont en charge de le faire respecter.
Samedi 08 novembre
 Mobilisation lycéenne contre les armes de la police :


Paris – place de la nation

Dimanche 09 novembre

Infos / Actus

Exclusif : TQB met à disposition des outils pour contacter les élus locaux du Tarn suite au courrier de l’association des maires et des élus locaux du Tarn. Le projet de barrage de Sivens sera probablement le projet le plus étudié et le plus discuté par la population du Tarn, jusque dans ses moindres détails !
La gestion, par la municipalité de Gaillac, des événements survenus en ville les dimanche 26 et mardi 28 octobre, semble douteuse. Nous sommes un collectif de citoyens autonome et indépendant à s’insurger. Nous avons d’ores et déjà pris contact avec Me C. Dujardin. Nous attendons vos témoignages sur ces événements. Vous pouvez vous connecter sur le site : http://temoinsagaillac.wix.com/appel-a-temoins
On reçoit des textes et supports qui nous soutiennent :
Articles dans la presse :
Soutiens et rassemblement à venir partout en France et en Europe  :
Manif hier soir à Freiburg en Allemagne.  L’appel est bilingue: allemand (https://linksunten.indymedia.org/de/node/126570) et français (https://linksunten.indymedia.org/fr/node/126596). Les quelques manifestants ont fait un tour silencieux de la centre-ville jusqu’à la poste de police. 500 tracts distribués. Un rapport avec des photos : https://linksunten.indymedia.org/de/node/126902
  • Saint-Etienne :  lundi 10 novembre à 18h rassemblement devant l’Hôtel de Ville. Au cours de celui-ci, il y aura notamment des prises de parole et des lectures de texte. Chacun-e pourra y prendre part. Le rassemblement de ce lundi 3 novembre a rassemblé une cinquantaine de personne sous la pluie… Une bonne énergie et bien la rage.
  • Toulouse : mardi 11 novembre 19h au CASC, 10 bis rue du Colonel Driant AG du collectif ZAD31.
  • Millau : mardi 11 novembre 15h sur le parking de la piscine avenue Jean Jaurès, venez avec votre voiture – Texte d’appel pour Millau le 11.11
  • Caen : mercredi 12 novembre 18h campus, sous-sol bâtiment Lettres, arrêt de tram Université ; assemblée générale
  • Castres : Contre la violence policière de l’état . Rendez-vous mercredi 12novembre à 17h30 place Jean Jaurès (sans banderoles ni drapeaux)
  • Caen : jeudi 13 novembre 18h, place Bouchard
  • Vaour : samedi 15 novembre 2014, salle des fêtes, soirée de soutien au Testet contre le barrage de Sivens.

Infos de la semaine du 10 au 16 Novembre

Lundi 10 novembre

Infos / Actus

Encore beaucoup d’activités sur la ZAD ce dimanche avec plein d’initiatives et de constructions. Une initiative de type « Sème ta ZAD » se met en place pour tout bientôt. On a aussi beaucoup parlé de ma manif d’hier à Toulouse avec la souricière mise en place par la police. Toujours des gardé-e-s à vu eà l’heure qu’il est. Beaucoup de réactions, voir notamment ce texte de B. Viguié, ancien avocat ou les communiqués d’organisations ci-dessous.
-Nous recevons énormément de lettre d’élus suite au courrier de l’association des maires et des élus locaux du Tarn appellant à manifester le 15/11, avec d’autres associations pro-barrage, pour rétablir l’ordre républicain, le respect de la démocratie,etc… Vous trouvez ici une pétition que vous ferez passer à vos élus locaux !Sur la page dédiée, on vous liste les orgas participantes, pour que vous puissiez y aller de votre lobbying perso, on vous explique comment envoyer des mails à tous les élus du département, ainsi qu’un florilège des plus beaux courriers recus !
Et aussi, très bon retour de la session info/collecte ce samedi au Ptit Bio à Castelsarrasin. La semaine prochaine, RV à la Biocoop de Montauban, besoin de monde pour discuter et informer !
« Mais qu’est-ce qu’un révolté, Monsieur ? Quand un homme est broyé et qu’il se tait, c’est un individu normal. S’il proteste et réclame son droit, c’est un révolutionnaire ! »
René Char 

 On reçoit des textes et supports qui nous soutiennent :
Articles dans la presse :
On reçoit des communiqués :
Soutiens et rassemblement à venir partout en France et en Europe  :
  • Saint-Etienne :  lundi 10 novembre à 18h rassemblement devant l’Hôtel de Ville. Au cours de celui-ci, il y aura notamment des prises de parole et des lectures de texte. Chacun-e pourra y prendre part. Le rassemblement de ce lundi 3 novembre a rassemblé une cinquantaine de personne sous la pluie… Une bonne énergie et bien la rage.
  • Toulouse : mardi 11 novembre 19h au CASC, 10 bis rue du Colonel Driant AG du collectif ZAD31.
  • Millau : mardi 11 novembre 15h sur le parking de la piscine avenue Jean Jaurès, venez avec votre voiture – Texte d’appel pour Millau le 11.11
  • Gentioux, 10 h le mardi 11 novembre face au bar du monument.
  • Caen : mercredi 12 novembre 18h campus, sous-sol bâtiment Lettres, arrêt de tram Université ; assemblée générale
  • Castres : Contre la violence policière de l’état . Rendez-vous mercredi 12novembre à 17h30 place Jean Jaurès (sans banderoles ni drapeaux)
  • Caen : jeudi 13 novembre 18h, place Bouchard
  • Gap : jeudi 13 novembre, 18h30 face à la bourse du travail
Mardi 11 novembre

Infos / Actus

Occupation de l’agence France presse à Athènes ce soir !
Une cinquantaine de personne ont occupé ce soir les bureaux de l’Agence France Presse d’Athènes comme une minime réponse à l’assassinat de Rémi Fraisse par l’Etat Français.
La responsable de l’A.P.F., fidèle à son métier de journaliste, a fait tous ce qu’elle pouvait pour empêcher la diffusion de l’intervention. Comme une vraie fille de Voltaire, elle était d’accord avec ce qu’on disait, mais elle a défendu le droit de l’Etat Français de se taire et de faire taire. Sur la banderole est écrit « Rémi Fraisse, l’Etat Français assassine. La solidarité internationale est notre arme ». Texte de l’intervention.



Athènes
-Nous recevons toujours énormément de lettre d’élus suite au courrier de l’association des maires et des élus locaux du Tarn appellant à manifester le 15/11, avec d’autres associations pro-barrage, pour rétablir l’ordre républicain, le respect de la démocratie,etc… 
Vous trouvez ici une pétition que vous ferez passer à vos élus locaux ! et ici la pétition online : http://appel81.blogspot.fr/

Voir aussi le site de doléances : https://cahierdedoleancedutarn.wordpress.com/
A lire également absolument, ce texte de Vère Autrement, l’association qui a menée la lutte contre le barrage de Fourrogue,  et  qui récapitule l’historique judiciaire de cette histoire. 

En conclusion :  à quoi sert la justice ? où se situe la légalité républicaine, si chère aux orgas et individus appelant à la manif du 15 ? Tout ce qu’il faut pour leur clouer le caquet…
Sur la page dédiée, on vous liste les orgas participantes, pour que vous puissiez y aller de votre lobbying perso, on vous explique comment envoyer des mails à tous les élus du département, ainsi qu’un florilège des plus beaux courriers recus  !
La réponse de la ZAD : Laissez nous décider de l’avenir de nos territoires… et une réponse sur le fond à l’appel du 15 novembre. A noter également le texte Violent.e.s, vous avez dit violent.e.s ? signés par les occupant.e.s de la ZAD.
- Sème ta ZAD du 24 au 30 novembre 2014 : Appel à rassemblement !
Ré-approprions nous nos vies, ré-habitons nos territoires! Nous vous convions à participer à une semaine d’ateliers et chantiers collectifs: éco-construction, potager, agro-foresterie, université populaire et protection des zones humides. Dans un esprit d’ouverture et de convivialité, venez faire une pause dynamique à la ZAD du Testet. Ici, expérimentons de nouvelles formes de faire et vivre ensemble.
Nous comptons sur l’énergie des plus petits aux plus grands…
-Info legal team : sur les 21 personnes interpellées samedi lors de la manif à Toulouse, certain.e.s libérées, d’autres  convoqué.e.s dans le moi à venir. 9 personnes encore en garde à vue hier, 5 passées en comparution immédiate hier matin : 4 personnes sous contrôle judiciaire et une incarcérée.
-Le plateau de Mille Vaches est en ébullition et enferme les gendarmes dans leur caserne : article et lien video. Transcription partielle de l’appel vidéo.  Bien joué les ami.e.s, vous voulez pas passer dans le coin en vue de la prochaine manif toulousaine ?
D’autres infos de là-bas ici :
http://quadruppani.blogspot.fr/2014/11/maudite-soit-cette-paix.html
http://quadruppani.blogspot.fr/2014/11/a-la-niche-les-cognes-vie-sociale.html
On reçoit des textes et supports qui nous soutiennent :
Articles dans la presse :
On reçoit des communiqués et des témoignages suite à la manif de samedi dernier :
Soutiens et rassemblement à venir partout en France et en Europe  :
  • Toulouse :  AG du collectif ZAD31, mardi 11 novembre 19h au CASC, 10 bis rue du Colonel Driant
  • Millau : mardi 11 novembre 15h sur le parking de la piscine avenue Jean Jaurès, venez avec votre voiture – Texte d’appel pour Millau le 11.11
  • Gentioux, 10 h le mardi 11 novembre face au bar du monument.
  • Caen : mercredi 12 novembre 18h campus, sous-sol bâtiment Lettres, arrêt de tram Université ; assemblée générale
  • Castres : Contre la violence policière de l’état . Rendez-vous mercredi 12 novembre à 17h30 place Jean Jaurès (sans banderoles ni drapeaux)
  • Nîmes :  mercredi 12/11, 15h RV comme dab’ place de l’Horloge
  • Caen : jeudi 13 novembre 18h, place Bouchard
  • Rouen : jeudi 13 novembre à 10h, place du palais de justice. Appel : ils sont l’ordre mort nous sommes le désordre vivant !
  • Gap : jeudi 13 novembre, 18h30 face à la bourse du travail

Mercredi 12 novembre

CHRONIQUE - Comme si la guerre était déclarée aux utopies


"Il y aura donc un « avant » et un « après » Sivens. La mort tragique de Rémi Fraisse a agi comme le révélateur du fossé qui sépare deux visions du monde, de plus en plus antagonistes avec la crise et la raréfaction des ressources de la planète."
Il y aura donc un « avant » et un « après » Sivens. La mort tragique de Rémi Fraisse a agi comme le révélateur du fossé qui sépare deux visions du monde, de plus en plus antagonistes avec la crise et la raréfaction des ressources de la planète.
Plus nous nous rapprochons du précipice en chantant et plus les tenants du « système » qui nous y conduit se laissent gagner par la violence pour le défendre. Pour mieux nous imposer ce monde, ils déploient des armées de robocops surarmés et prennent le risque du pire, qui est advenu à Sivens.
Comme si la guerre était déclarée aux utopies sociales et environnementales qui fleurissent un peu partout à la recherche d’un autre monde, plus juste, plus respectueux de ses ressources, plus partageux… Bref, plus humain.
Rupture totale
À l’instar d’Edgar Morin, faut-il parler de « guerre de civilisation » ? Non. Mais de rupture, à l’évidence. C’est en ce sens que la mort de Rémi Fraisse prend toute sa dimension politique. Non seulement elle laissera des traces durables dans l’opinion, mais encore elle signe la rupture entre la gauche de gouvernement et les écologistes.
Qu’avons-nous à faire, en effet, avec des élus et un gouvernement qui soutiennent avec bec, ongles et violence d’Etat des projets qui appartiennent à l’ancien monde et mettent en péril le nouveau que nous avons tant de mal à construire ? Qu’avons-nous à faire avec des gens qui nous regardent éberlués, comme si nous venions d’une autre planète, lorsque nous leur parlons de « prospérité sans croissance », de « post-croissance », de « simplicité volontaire » ou de redéfinition du « progrès » ?
Aveuglés par leurs croyances dans les mythes économiques du XXe siècle, adorateurs de la croissance qu’ils attendent tel le Messie qui sauvera le monde, ils sont définitivement incapables d’intégrer notre vision du monde et de la comprendre. Pire, face à un tel fossé d’incompréhension, ils finissent par nous considérer comme dangereux !
Criminalisation
C’est ainsi qu’il faut comprendre toutes les tentatives de criminalisation des écologistes auxquelles se sont livrés le ministre de l’Intérieur et le Premier ministre, aussitôt suivis par leurs légions de perroquets se répétant en boucle dans les médias. Le message était simple : non seulement ces gens sont violents, non seulement ils remettent en cause des décisions démocratiques, voulues par des élus représentatifs de la volonté populaire, mais encore ils empêchent le progrès de s ‘accomplir…
Tandis que le plancher est en train de s’effondrer sous leurs pieds, il s’inventent des boucs émissaires offerts en pâture à la presse avide et au bon peuple de France, pour mieux faire oublier la catastrophe qui vient.
Pour eux, il n’existe pas d’alternative au monde qu’ils défendent et quand ils les voient se multiplier, de Sivens à Seattle, de Notre-Dame-des-landes au Rajhastan, ils prennent peur. Parce qu’elles remettent fondamentalement en cause tout le « système » sur lequel ils ont bâti leur conception du monde.
L’écologie est l’alternative au capitalisme
Au sens premier du terme, c’est un effondrement. Et c’est justement ce qui fait de l’écologie la seule idée subversive du 21e siècle : elle n’est pas l’infirmière du capitalisme, mais son alternative, quoi qu’en pensent ceux qui se raccrochent encore à la croissance verte comme à une bouée de sauvetage, dernier soubresaut d’un monde à l’agonie.
Il aura donc fallu la mort d’un jeune homme - dans des circonstances que le gouvernement connaissait depuis la nuit de samedi à dimanche 26 octobre et qui devra nous expliquer pourquoi il a menti pendant quarante huit heures - pour que le débat commence à s’ouvrir sur le côté inutile de ces grands projets et sur la nécessité de revoir nos procédures d’aménagement du territoire.
Il y a une semaine encore, la presse et les politiques confondaient zadistes avec « extrémistes ». Aujourd’hui, le mot « zadiste » n’est plus une insulte mais le symbole d’une jeunesse radicalement opposée à ce monde tel qu’il est, qui préfère vivre son écologie dans la nature et la contre-culture, qui a choisi la liberté contre le déclassement et l’aliénation au travail, qui pense global et agit local.
Le temps est venu de relier toutes les alternatives contre le productivisme aveugle, et pour les écologistes, de retrouver leur autonomie, condition du rôle majeur qu’ils doivent jouer dans la reconstruction de notre pacte social.
Noël Mamère – dans Reporterre

Le Canard enchainé

Infos / Actus

Si demain jeudi 13 novembre, un ou plusieurs membres du collectif d’occupation « Tant qu’il y aura des Bouilles » s’asseoit à la table des négociations, sans se faire gazer, matraquer, jeter des grenades dessus, et bien nous aurons fait un grand pas. La préfecture aura compris que par la violence, il n’y aura aucune solution à cette crise.

« Entre 2000 et 2013, plus de 90 000 exploitations agricoles de moyenne et grande taille ont disparu, soit une baisse de 24%. Au début des années 2000, la baisse était de 8 000 exploitations par an contre 5 000 au début des années 2010. Le nombre de petites exploitations a lui aussi diminué de 36% entre 2000 et 2010 ». (Le Monde 07/11/2014)
À votre avis, qu’est-ce qui va arriver aux agriculteurs qui font confiance à la FNSEA, la Chambre d’Agriculture, et la SAFER ?
Sème ta ZAD du 24 au 30 novembre 2014 : Appel à rassemblement !
Ré-approprions nous nos vies, ré-habitons nos territoires! Nous vous convions à participer à une semaine d’ateliers et chantiers collectifs: éco-construction, potager, agro-foresterie, université populaire et protection des zones humides. Dans un esprit d’ouverture et de convivialité, venez faire une pause dynamique à la ZAD du Testet. Ici, expérimentons de nouvelles formes de faire et vivre ensemble.
Nous comptons sur l’énergie des plus petits aux plus grands…
-Et toujours  les lettres d’élus suite au courrier de l’association des maires et des élus locaux du Tarn appellant à manifester le 15/11, avec d’autres associations pro-barrage, pour rétablir l’ordre républicain, le respect de la démocratie,etc…
Pétition online pour vos élu.e.s
http://appel81.blogspot.fr/ et voir aussi le site de doléances : https://cahierdedoleancedutarn.wordpress.com/
On transmet les nombreux courriers que l’on reçoit sur ce site !
A lire également absolument, ce texte de Vère Autrement, l’association qui a menée la lutte contre le barrage de Fourrogue,  et  qui récapitule l’historique judiciaire de cette histoire. En conclusion :  à quoi sert la justice ? où se situe la légalité républicaine, si chère aux orgas et individus appelant à la manif du 15 ? Tout ce qu’il faut pour leur clouer le caquet…Sur la page dédiée, on vous liste les orgas participantes, pour que vous puissiez y aller de votre lobbying perso, on vous explique comment envoyer des mails à tous les élus du département, ainsi qu’un florilège des plus beaux courriers recus  !
Manifestation et surprise party jeudi 13 novembre 10h place du palais de justice Toulouse. Ci-desous une action pendant les « Journées d’Appel à la Défense » à Rouen ce matin :
-Le plateau de Mille Vaches est en ébullition et enferme les gendarmes dans leur caserne : article et lien video. Transcription partielle de l’appel vidéo.  Bien joué les ami.e.s, vous voulez pas passer dans le coin en vue de la prochaine manif toulousaine ?
D’autres infos de là-bas ici :
http://quadruppani.blogspot.fr/2014/11/maudite-soit-cette-paix.html
http://quadruppani.blogspot.fr/2014/11/a-la-niche-les-cognes-vie-sociale.html
-Des visuels pour la manif du 22/11 :

On reçoit des textes et supports qui nous soutiennent :
Articles dans la presse :
On reçoit des communiqués et des témoignages suite à la manif de samedi dernier :
 Créations :
Soutiens et rassemblement à venir partout en France et en Europe  :
- Une action a était mené par 150 personnes aujourd’hui à Millau , pour dénoncer la répression policière et les grands projets inutiles.Celle si a consisté a faire un péage gratuit au viaduc de Millau, de la compagnie Eiffage. http://www.midilibre.fr/2014/11/11/les-zadistes-ont-ouvert-le-peage-du-viaduc,1079859.php
-Retour audio et en images de la marche en hommage à Rémi de samedi 8 novembre sur la ZAD de NDDL.
  • Caen : mercredi 12 novembre 18h campus, sous-sol bâtiment Lettres, arrêt de tram Université ; assemblée générale
  • Castres : Contre la violence policière de l’état . Rendez-vous mercredi 12 novembre à 18h place Jean Jaurès (sans banderoles ni drapeaux). Tract ici.
  • Nîmes :  mercredi 12/11, 15h RV comme dab’ place de l’Horloge
  • Nîmes : mercredi 12 novembre 18h, maison Carrée ; retrouvons nous pour un dernier hommage à Rémi Fraisse en réponse à cet appel : « Demain aura lieu l enterrement de Rémi. Le soir à 20h, un rassemblement national est prévu dans toutes les villes de France : prévoir bougies ect. Fais tourner ! »
  • Dijon : mercredi 12 novembre 13h30, devant l’amphithéatre Aristote-Platon, assemblée étudiante
  • Caen : jeudi 13 novembre 18h, place Bouchard
  • Rouen : jeudi 13 novembre à 10h, place du palis de justice. Appel : ils sont l’ordre mort nous sommes le désordre vivant !
  • Gap : jeudi 13 novembre, 18h30 face à la bourse du travail
  • Vaour : samedi 15 novembre 2014, salle des fêtes, soirée de soutien au Testet contre le barrage de Sivens.
  • Toulouse : samedi 15 novembre 2014 ; 9h-17h ; Place du Capitole ; Forum sur l’Accaparement des terres :

Tout là haut dans les montagnes pyrénéennes, on nous soutient !

Reportage sur le nettoyage du Tescou

[11 novembre 2014] Nous sommes deux potes venu photographier la lutte, nous sommes du collectif Belge KRASNYI (www.krasnyicollective.com)

Le lit du Tescou  est encombré par les débris de bois issus de l’abatage des arbres, Les habitants de la ZAD du TESTET ont pris l’initiative de nettoyer le cours d’eau. Il s’agit d’éviter l’engorgement des buses d’écoulement et l’inondation des zones concernées.  Par ailleurs, le bois en décomposition augmente le taux de nitrate dans l’eau…

A cette occasion, les habitants de la ZAD du TESTET débarrassent le lit du Tescou des douilles de grenades lancées par les gendarmes.

L’opération va durer plusieurs jours, Monsieur Thierry Gentilhomme, préfet du Tarn, est invité a se joindre à l’initiative, afin de récupérer les déchets des grenades lancées sous ses ordres.


Jeudi 13 novembre

Rémi Fraisse: nouvelle journée de mobilisation étudiante et lycéenne

Des assemblées générales sont prévues ce jeudi 13 novembre sur les campus du Mirail à Toulouse, de Lyon-II et de Tours. À Paris, une nouvelle manifestation des lycéens est programmée entre Nation et République.
La fermeture, mercredi 12 novembre, de l'université Rennes-II, pour cause d'assemblée générale étudiante n’a en rien démobilisé les étudiants et les lycéens qui prévoient ce jeudi 13 novembre de nouvelles actions après la mort du jeune manifestant Rémi Fraisse.
À Rennes-II, les syndicats Unef et Solidaires ont dénoncé le « déni de démocratie » dont a fait montre le président de l’université en fermant l’établissement et soutiennent la tenue d'une nouvelle AG, organisée par « des étudiants investis dans la lutte politique ».
D’autres assemblées générales sont également prévues sur les campus du Mirail à Toulouse, de Lyon-II et de Tours, tandis qu’à Paris, une nouvelle manifestation des lycéens est programmée entre Nation et République.

Au Testet, zadistes ou pas, « Voici pourquoi nous sommes là »


Le 25 octobre au Testet, Rémi Fraisse n’avait pas encore été tué par l’Etat. Parmi les milliers de personnes venues participer à ce qui s’annonçait comme un joyeux week-end de résistance contre le barrage de Sivens, voici huit rencontres : huit personnes venues exprimer leur soutien et apporter leur pierre à l’édifice de la lutte. Tout comme l’avait fait Rémi Fraisse.

Olivier, 38 ans : « Je préconise la lutte arborée »



« J’ai commencé à ressentir une forme criante d’injustice au moment de la conférence de Rio en 1992, avec le constat de la déforestation galopante. Ça m’a donné envie de reconquérir la Terre, de la replanter. Je me suis installé sur la ZAD de Notre-Dame-Des-Landes en mars 2011, car cela ressemblait à un lieu sur lequel il était possible de faire germer la vie, et qu’elle y prolifère. Avec l’idée d’arriver à avoir un impact positif sur l’environnement.
Dans le monde, il existe de nombreuses luttes contre la déforestation, et je pense qu’il est de notre devoir de s’interposer face aux puissances de destruction. Pour moi, le sens de la lutte au Testet, mais aussi sur la ZAD de Notre-Dame-Des-Landes, c’est d’arriver à sauver ce qui peut encore l’être. Vivre sur place et être sur le terrain, c’est une des façons de résister, parmi plein d’autres possibles.
Ici au Testet, je suis venu avec ces costumes d’arbres, créés il y a un an pour contrer la construction du barreau routier à Notre-Dame-Des-Landes. C’est un costume protecteur et symbolique, fait pour résister à la violence des CRS. Il est temps que chacun ouvre les yeux sur cette société dont la raison d’être est de faire du profit sur tout ce qui existe, le vivant en général et l’humanité en particulier.
Avec d’autres, je cherche les moyens d’arrêter ce processus, en faisant marcher notre intelligence collective. Au Testet, la violence d’Etat est encore montée d’un cran pour protéger des intérêts privés. Tant qu’on est dociles, ils continueront. Je préconise la lutte arborée !
Et même si je me considère comme quelqu’un de plutôt pacifiste, ça ne m’empêche pas de combattre physiquement sur le terrain, en trouvant des moyens créatifs de lutter. On ne se laissera pas abattre ! »

Solène 33 ans : « Quotidiennement, les copains se faisaient défoncer par les Gendarmes Mobiles »



« J’ai entendu parler de la lutte du Testet il y a un an, et j’ai commencé à venir fin août : je pensais rester deux jours, je suis restée une semaine. Pour construire des cabanes, aider, apporter mon soutien. J’en suis repartie avec les larmes aux yeux, car je savais que quotidiennement, les copains se faisaient défoncer par les Gendarmes Mobiles (GM) sur place.
Je suis revenue pour la manif du 25 octobre sur la zone. Et le choc a été rude : je n’ai pu que constater la désolation du lieu. Cette forêt de Sivens est pourtant un endroit magique. Je suis venue défendre ce qu’il en reste, et aider les opposants qui, après des mois de lutte, sont tous très éprouvés. Ici, j’ai été touchée par la solidarité dont les gens font preuve : il y a beaucoup de respect, de bienveillance et d’écoute.
Connaissant les enjeux qu’il y a derrière, on ne peut que réagir. On fait face à des intérêts économiques et politiques qui sont en train de bousiller la planète comme si les ressources étaient inépuisables. Notre société génère énormément de gaspillage et de surconsommation. Il faut se rendre à l’évidence : c’est un modèle qui n’est plus valable.
Ayant été sensibilisée très jeune à la protection de l’environnement et au respect du vivant, cette injustice m’insupporte. De même que la violence d’Etat et le déni de droit dont il fait preuve. Ce qui se passe ici est totalement anti-démocratique : ce sont de petits arrangements entre gens haut placés, qui entendent faire de l’argent au détriment de la nature. »

Kitoo, 55 ans : « Comme j’aime tricoter, j’ai décider de fabriquer des cagoules et des bonnets pour les gens sur place »



« J’habite dans l’Hérault près de Pézenas. J’avais entendu parler du projet de barrage via Internet, et je suis venue début septembre. En arrivant, j’ai compris combien cette lutte est juste et légitime. J’ai vu cette portion de forêt ratiboisée, et le courage des zadistes sur place : cela m’a donné envie de m’investir à mon tour.
Depuis septembre, je reviens tous les week-ends. Je me suis demandée de quelle manière je pouvais être utile, et comme j’aime tricoter j’ai décidé de fabriquer des cagoules et des bonnets pour les gens sur place. J’ai lancé un appel sur le web afin de recueillir de la laine, et j’en ai reçu de partout, comme ces pelotes venues des Pays-Bas, filées et teintées à la main. Pour moi, symboliquement, c’est fort : c’est autre chose que d’envoyer de l’argent.
Ce que j’ai trouvé ici, c’est avant tout un concentré d’humanité, de conscience et de solidarité. Tout cela fait écho à mes convictions : je me revendique anarchiste depuis mes dix-sept ans. Et dans cette lutte, je retrouve les valeurs anarchistes : le respect de la liberté et du vivant, l’entraide, l’autogestion, le côté anti-autoritaire, ainsi qu’une réflexion constante sur ce qui nous concerne, qui tranche avec l’endoctrinement politique aveugle.
Beaucoup pensent que l’anarchisme, c’est la violence et le chaos alors que c’est juste l’inverse ! C’est, pour moi, un moyen d’arriver à l’harmonie. Quand on arrêtera d’élire des gens qui pensent à notre place, la société se portera mieux.
Je croise de nombreuses personnes qui se sentent nourris, grandis et équilibrés par la lutte et par cette vie de partage. Et je reste persuadée que le changement doit venir de l’action de chacun. »

Adeline, 32 ans : « Si mon action permet à vingt personnes d’ouvrir les yeux, c’est déjà ça »



« J’habite Gaillac. Cette forêt, je viens m’y promener depuis mes douze ans. Dans les environs, peu de gens sont au courant de ce projet de barrage. C’est en voyant des tags « non au barrage » que j’ai pris le temps de me renseigner, fin août. Depuis, je viens avec mes deux enfants, dès que possible, pour apporter mon soutien.
J’ai fait des actions devant le Conseil Général d’Albi : des chorégraphies avec d’autres filles. C’est une façon d’interpeller les gens : ils s’arrêtent et on peut alors leur faire passer des messages. Je suis aussi active sur Internet, c’est un autre bon moyen de diffuser des idées. Mais c’est un boulot énorme, car il y a beaucoup de désinformation, alors il faut systématiquement vérifier avant de diffuser.
Je me suis donné pour mission d’essayer d’ouvrir la lutte aux gens du coin. Car curieusement, on trouve beaucoup plus de personnes de l’extérieur dans ce combat. J’aimerais que les gens s’interrogent, s’intéressent et s’informent au-delà de ce qui est diffusé dans les médias dominants. Si mon action permet à vingt personnes d’ouvrir les yeux, ce sera déjà ça.
Il est capital de faire tomber les poncifs et les contre vérités du genre : « Les opposants sont une bande de hippies, ou de gens violents, etc. »
Ici, il y a toutes sortes de personnes : certains travaillent et posent des jours de congé pour être présents, il y a des étudiants, des chômeurs… Sur place ou ailleurs, il y a mille façons de s’investir et de prêter main forte. Car ici sur la Zad, c’est très isolé. Grâce aux pique-niques, à l’occupation du conseil général et des manifestations dans les lycées, la lutte s’est un peu désenclavée. Et ce n’est qu’un début ! »

Camille, 42 ans : « L’occupation reste le seul rempart contre la destruction des écosystèmes »



« Après avoir vécu à Notre-Dame-des-Landes, je suis à la Zad du Testet depuis un an. Je lutte contre les projets qui attaquent nos cadres de vie. Les recours judiciaires à notre disposition s’avèrent inefficaces. Dans des cas de force majeure comme aujourd’hui, l’occupation reste le seul rempart contre la destruction des écosystèmes.
Considérant les atteintes graves à la biodiversité, les multiples projets inutiles et imposés ainsi que la faillite du système concernant la préservation du vivant, beaucoup ici s’estiment en état de légitime défense pour la survie des générations. Comment peut-on rester sans rien faire face à un système sourd à toute requête et face aux violences policières ?
De plus, ici on est en plein conflit d’intérêts : la société qui a fait les études préalables est aussi maître d’ouvrage du projet, avec des appuis politiques derrière. C’est un système nuisible qui s’auto-alimente, j’appelle cela de l’économie endogène capitaliste.
Ici, on essaie de construire autre chose : un système résilient et respectueux de l’environnement qui profite à tous et pas à quelques-uns, et sa mise en pratique. Tout cela est possible grâce aux rencontres et à la convergence qui se crée petit à petit entre les différentes luttes qui ont les mêmes fondements. »

Yves, 65 ans : « C’est le combat entre le bien commun et des intérêts privés »



« Je suis retraité de l’Education nationale. Et aussi faucheur volontaire. Je me devais d’être présent ici, car on partage la même lutte. C’est un combat entre le bien commun et des intérêts privés. Ici, on se bat pour un modèle d’agriculture respectueux de l’environnement : assez de cette agriculture intensive destructrice !
Je pense que ceux qui acceptent l’inondation de cette zone humide pour un barrage inutile, ce ne sont pas des paysans, ce sont des financiers ! Et je ne vois pas ce qui les empêcherait d’accepter par la suite la plantation de maïs OGM, c’est strictement dans la même logique.
Je suis persuadé que cette mobilisation peut avoir un impact fort sur la suite du projet. Comme beaucoup, je suis sur place pour la première fois, mais avec l’idée que chacun ici pourra semer sa graine de prise de conscience auprès d’autres personnes.
Il est maintenant impératif que la mobilisation populaire s’intensifie, et que l’on parle de ces aménagements du territoire en dehors des milieux militants. Car au-delà de la question du barrage, il s’agit d’un choix de société, et cela concerne tout le monde. »

Henry, retraité : « L’imbrication entre élus et entrepreneurs fait froid dans le dos »



« Originaire du Sud Ouest, j’ai été chercheur en zoologie au Muséum d’Histoire Naturelle à Paris, avant de m’installer en tant qu’agriculteur. C’est là que j’ai été amené à m’occuper de questions d’eau et j’ai publié en 2007 un livre dont le titre est L’eau, un enjeu pour demain.
Le Sud Ouest est l’endroit où il y a le plus de barrages, pas moins de soixante-trois. Les promoteurs sont impliqués dans la culture du maïs et les politiques suivent docilement. L’imbrication entre élus et entrepreneurs fait froid dans le dos : certains élus sont aussi administrateurs dans les sociétés qui construisent les barrages. Et pas grand-chose n’est fait dans la légalité, comme ici dans le Tarn.
Moi, j’appelle ça une mafia, ni plus ni moins. Les chambres d’agricultures sont aux mains de syndicats productivistes, avec des liens étroits entre technologies d’agriculture intensives et intérêts financiers des constructeurs de barrage, ce que tout le monde a l’air de trouver normal.
Depuis une dizaine d’années, il y a un programme de construction de ces barrages. Et si Sivens passe, il y en aura une quinzaine d’autres. On est en train de foutre en l’air les hydro-systèmes, par la faute de gens incompétents.
Mais il y a moyen d’arrêter le processus. On est aujourd’hui à un tournant, un peu comme à Notre-Dame-des-Landes. Si ce rassemblement donne à réfléchir sur les vraies questions de fond, les choses peuvent changer. »

Laurent, 43 ans : « Nous refusons l’industrialisation de notre métier »



« Je suis éleveur dans le mont de Lacaune, dans le Tarn. Nous avons organisé une transhumance pour arriver ici sur la ZAD du Testet, avec l’idée d’envisager une réoccupation sur du long terme. Nous avons marché deux jours et demi, soit soixante kilomètres. Certains venaient du nord, d’autres du sud du département et on se retrouve ici avec cent-vingt brebis. En tant qu’éleveurs, nous sommes de plus en plus confrontés à l’industrialisation de notre métier.
La politique productiviste nous étrangle : pour développer le capital, il faut faire consommer les gens, et donc baisser les prix de l’alimentation. Il y a des subventions compensatrices, et pour obliger les agriculteurs à respecter des directives technocratiques, on conditionne les aides à des cahiers des charges. Par exemple, on nous oblige à mettre une puce électronique sous la peau des brebis.
Mais nous refusons l’industrialisation de notre métier. Ici, au Testet, on refuse l’industrialisation d’un paysage par des technocrates qui ne sont concernés en rien par ce qui se passe ici. Ecrasés par cette société industrielle, on doit s’entraider pour se défendre. Se défendre contre cette société dont le but n’est que de faire du profit au détriment du vivant.
Nous assistons à une perte d’autonomie dans nos professions agricoles, à une perte de sens dans notre quotidien aussi. C’est ce qui nous accable, et ce contre quoi on est décidé à se battre. »
Isabelle Rimbert - Reporterre
Vendredi 14 novembre

A Toulouse, Rennes et Rouen, la mobilisation contre les violences de l’Etat et les projets inutiles se poursuit


Alors que le ministre de l’Intérieur refuse toute responsabilité dans le décès de Rémi Fraisse, la mobilisation contre la violence d’Etat et les grands projets inutiles se poursuit à Toulouse, Rennes et Rouen. Et sur la Zad du Testet, la vie reprend paisiblement, en l’absence de policiers... Récit des correspondants de Reporterre.
A TOULOUSE, LES ETUDIANTS SE RASSEMBLENT CONTRE LES VIOLENCES POLICIERES ET LES PROJETS INUTILES
 Toulouse, correspondance
Ils étaient plus de mille ce jeudi 13 novembre rassemblés à l’amphithéâtre 8 de l’université Jean Jaurès (anciennement Toulouse Le Mirail). Avec la reprise des cours vient la reprise des mobilisations étudiantes, coutumières dans l’établissement toulousain. Mais en plus des traditionnelles revendications étudiantes, il est aujourd’hui question de Testet, de violences policières, de grands projets inutiles. Hugo, présent durant l’assemblée, raconte : « On a tout de suite voulu poser le débat pour expliquer le lien entre les problèmes d’austérité et de privatisation de l’université et ce qui se passe dans le Tarn ». L’explication est limpide : « D’un côté, ils dépensent des millions pour des grands projets inutiles et pour empêcher les gens de manifester, et de l’autre ils suppriment des filières universitaires, mettent en place une sélection et essayent de privatiser l’enseignement supérieur ».



Contre l’austérité et les Grands Projets Inutiles

Autre nouveauté, la population composant l’assemblée générale : là où l’on retrouve généralement des militants organisés, syndicalistes étudiants et organisations de jeunesse, un étudiant observe : « C’était très varié. Il y avait quelques figures activistes toulousaines, mais beaucoup de gens ont pris la parole ». La discussion a débouché sur quelques rendez-vous, à commencer par la manifestation de ce samedi 15 novembre, à Toulouse, contre les « politiques d’austérité ». Mais également avec un rendez-vous jeudi prochain, le 20 novembre, où un appel est lancé pour « la grève et l’occupation de l’université du Mirail ». Selon Hugo, « on parle d’enraciner le mouvement et d’occuper », dans la continuité des mouvements lycéens du mois d’octobre dans le Tarn et l’amorce de ZAD à Rouen. Enfin, une nouvelle manifestation, appelée cette fois nationalement, « contre les violences policières » pour la journée du 22 novembre.
« Guet-apens » policier et justice expéditive
Malgré la mort de Rémi Fraisse, la violence policière est restée intense. Une nouvelle manifestation était prévue samedi 8 novembre, pour rendre hommage à Rémi Fraisse et contre les violences policières. Sauf que, la veille au soir, le préfet de Haute-Garonne annonce son interdiction. Des tractations de la dernière heure laisseront aux organisateurs, notamment le Nouveau Parti Anticapitaliste, l’espoir de pouvoir marcher malgré tout. Peine perdue. Selon tous les témoignages, cette marche s’est avéré une véritable souricière. « On a fait quelques pas sur les grandes allées, comme cela avait été discuté, et puis, ils ont bloqué toutes les issues et ont commencé à nous gazer, nous frapper, alors qu’il n’y avait aucune violence de la part des manifestants ».



Deux photographes du site Le Journal Toulousain se trouvaient sur place et confirment cette version des faits en précisant que « la seule voiture brûlée, samedi dernier, a été le fait d’une grenade lacrymogène lancée par la police … C’est aussi une réalité. »



Parallèlement, les premières peines de condamnation de justice suite aux premières manifestations sont tombées et particulièrement lourdes. Le cas le plus emblématique est celui de Charlie, clown activiste, présent lors de la manifestation du 1er novembre, et condamné en comparution immédiate à 6 mois de prison dont quatre avec sursis. Une condamnation d’autant plus surprenante que la personne est connue pour être non-violente. D’autres jugements devraient intervenir début décembre, avec cette fois la possibilité de mieux préparer leur défense.
Mercredi soir, plusieurs personnes se sont retrouvées en petit comité devant le monument aux morts de Toulouse avec des bougies et des fleurs pour « honorer la mémoire de Rémi Fraisse ». Le même jour, à l’écart de tout média et de toute publicité, Rémi était enterré par sa famille et ses amis.
Sur la ZAD, la vie est paisible



Paradoxalement, c’est sur la zone humide du Testet que la situation est la plus calme. La tempête médiatique est retombée, aucun policier ne se trouve à proximité de la zone, et la principale occupation quotidienne est de vivre et construire. Après les hommages et le recueillement, les opposants ont entrepris une opération de nettoyage du ruisseau du Tescou de tous les résidus des combats des semaines passées, déchets de grenades lacrymogènes en tête. Mais cela ne suffit pas à occuper les énergies des militants. Alors, on construit toujours et encore. Un peu partout, les campements s’étendent, se développent.
Après des mois et semaines de tension permanente, les uns et les autres peuvent apprendre à se connaître, à vivre ensemble, comme dans toute communauté humaine. Si la menace de l’évacuation plane, depuis le 3 novembre dernier et les déclarations de Ségolène Royal, beaucoup n’y croient pas et espèrent bien tenir le camp pour la durée de l’hiver. L’argument de la vieille dame ne pouvant pas rentrer chez elle s’est révélé inexact, comme l’a raconté Le Canard Enchainé.
À deux pas de là où se trouvait le campement Gazad, non loin du lieu des affrontements du 25 octobre, une branche verte repousse sur un tronc d’arbre abattu. « Au printemps, ça va repartir », nous dit-on.
A RENNES, MODESTE MOBILISATION
 Rennes, correspondance



Jeudi 13 novembre après-midi, près de deux cents personnes ont défilé dans les rues de Rennes pour s’opposer aux violences policières. Puis, en début d’après-midi, trois cents personnes se sont réunies en assemblée générale à l’université Rennes 2 : « Il ne faut pas laisser de porte de sortie au gouvernement, pas de revendication du type la démission de Cazeneuve », le ministre de l’Intérieur ; « Oui, parfois la violence est nécessaire, s’il n’y en avait pas eu à Notre-Dame-des-Landes, les travaux auraient commencé ! », le débat s’articule sur la suite à donner au mouvement. Le débrayage qui suit dans les salles de l’établissement puis dans les lycées n’est pas concluant, peu d’élèves et étudiants rejoignent le cortège.
Les mots d’ordre « La police mutile, la police assassine » sont scandés à travers la ville. Au bout de deux heures, la mobilisation se termine par un sit-in à proximité du commissariat de St-Anne, le quartier des soirées rennaises. La majeure partie des manifestants sont des étudiants, ils dénoncent « la psychose que les autorités tentent d’instaurer pour faire une distinction entre bons citoyens et casseurs ». La veille (mercredi), l’université avait fermé ses portes à cause d’un appel à une assemblée générale, qui a été reportée à jeudi.
Le samedi 8 novembre, une manifestation avait rassemblé trois cents personnes malgré l’interdiction de la préfecture et le déploiement des forces de l’ordre.
LA ZAD DE ROUEN EST DE RETOUR
 Rouen, correspondance



Emmanuel a choisi de suivre ce mouvement, non en tant que journaliste ayant un regard distancié sur l’événement, mais en tant que personne qui y est engagée.
A Rouen, la mobilisation ne faiblit pas. Malgré l’expulsion vendredi dernier de la ZAD installée pendant trois jours près du palais de justice, une nouvelle journée d’action était organisée jeudi 13 novembre. Sur les murs de la ville et sur internet circulait une invitation en vue d’un rassemblement suivi d’une « surprise party ». Le rendez-vous était donné à 10 heures au Palais de justice, afin de laisser penser aux policiers que la place allait être réoccupée. Opération réussie car une vingtaine de camions de police entourait l’espace qui accueillait la ZAD urbaine de Rouen. Sans surprise, les forces de l’ordre ont bloqué le cortège constitué d’une centaine de personnes. Mais loin de se laisser abattre, le groupe s’est dirigé vers l’objectif réel décidé quelques jours plus tôt : l’esplanade située en face du musée des Beaux arts, totalement délaissée par la police.
Au moment où les manifestants arrivaient sur la place, deux camions sont venus se garer, remplis de matériel de construction. Aussitôt, une chaîne humaine s’est mise en place pour acheminer palettes et outils vers l’emplacement prévu de la nouvelle ZAD urbaine. Malgré le subterfuge, les policiers sont arrivés au bout de quelques minutes avec l’intention claire de ne pas laisser les cabanes se réinstaller sur la place publique.
Les manifestants qui n’étaient pas occupés à construire se sont installés de sorte à protéger les bâtisseurs. Cela n’a pas empêché les policiers de charger, frappant à coups de matraques, sans distinction ni retenue, des lycéens et adultes pourtant clairement inoffensifs. La scène a indigné des passants, eux-mêmes écartés sans ménagement.
Une fois la place évacuée, les manifestants se sont rassemblés pour déambuler pendant près d’une heure dans les rues aux cris de « Remi, Remi, on t’oublie pas », « Police, police, on t’encule », « Pacifistes, pacifistes » ou encore « Etre flic ou gendarme, c’est un métier de bâtard ». Après une heure de déambulation sans tags ni bris de vitrines, les manifestants ont été bloqués par un cordon de CRS au milieu d’une artère principale.
Ils ont réagi en levant les bras ou en s’asseyant par terre, réaffirmant leur refus d’en découdre et de répondre aux violences policières par la violence. Un guitariste rockeur accompagné d’un percussionniste est même venu se placer avec son ampli entre les manifestants et les policiers, offrant aux passants et aux caméras de télé un spectacle surréaliste. Une fois le mini concert terminé, les quelques cent cinquante manifestants présents se sont constitués en assemblée. Visiblement contents de la mobilisation du jour, ils se sont quittés après avoir décidé d’un nouveau rendez-vous, vendredi matin au Palais de Justice.
Emmanuel Daniel, Julie Lallouët-Geffroy et Grégoire Souchay - Reporterre

Infos / Actus


  • Ce soir, à Toulouse, concert de soutien aux inculpé-e-s du Testet :

  • Thomas, emprisonné en préventive jusqu’au 15 décembre, date de son procès, nous fait connaître son adresse à la prison de Seysses. Dans le noir de cet enfer, une lettre de soutien, un chèque, c’est une fenêtre qui s’ouvre. On rappelle que les courriers sont lus par l’administration pénitentiaire ; donc si vous voulez que ça arrive à bon port, pas de discours trop polémique.
Centre pénitenciaire de Toulouse-Seysses
rue Danielle Casanova - BP 85
31603 MURET SEYSSES
Thomas Rosères - N° Écrou : 27107
Les travaux sont suspendus, mais la répression continue...
Depuis début septembre, date de début des travaux, les opposant-e-s au barrage de Sivens comptent des dizaines de blessé-e-s, d’interpellé-e-s et de gardes-à-vue abusives.
On connaissait déjà les expulsions illégales, les disparitions de preuves, les vols et destructions d’affaires personnelles, l’usage disproportionné de la force et les violences.
Mais ce n’est pas parce les Gendarmes Mobiles et les CRS ne viennent plus sur la Zad depuis le meurtre de Rémi il y a 2 semaines que la répression n’existe plus.
Au contraire! La poursuite des zadistes continue : arrêtés préfectoraux pour fouiller les véhicules et affaires personnelles, intimidations, insultes, provocations et tabassages, dispositifs policiers surdimensionnés et suréquipés dans les manifestations qui provoquent des tensions, interpellations sans motif de pacifistes, clowns activistes, et manifestant-e-s, etc.
Lors de plusieurs gardes-à-vue, des zadistes se sont vu-e-s refuser l’accès à un avocat et un médecin. Pour deux cas au moins de comparutions immédiates lundi 3 et mardi 4 novembre, les flics ont fait usage de faux témoignages flagrants qui ont entraîné de la prison ferme. Devant l’indignation, la salle d’audience a été évacuée violemment, expulsion accompagnée de menaces personnelles et de molestation de la part de la BAC.
La stratégie de montée en tension des forces de l’ordre continue.
Quand la solidarité et la révolte s’organisent, la police n’hésite plus à emprisonner, blesser, mutiler et tuer que ce soit dans les luttes ou les quartiers populaires.
Ne nous laissons pas faire !
Amnistie pour tou-te-s les inculpé-e-s de Sivens !

REVENDICATIONS AUPRES DU GOUVERNEMENT VALLS  émanant d'opposants au barrage de Sivens

  • *Reconnaissance du ministre de l'intérieur Beranard Cazeneuve, du directeur de la gendarmerie nationale Denis Favier et du préfet du Tarn M. Gentilhomme, de leurs responsabilités respectives, ainsi que celle de la gendarmerie nationale, dans la mort de Rémi Fraisse.
  • *Garantie de l'absence de police et de gendarmerie sur le site de Sivens.
  • *Suppression des armes offensives de la police: armes de tir laser, flashballs, lanceur de balles de défense LBD et des grenades GLIF4 et DBD, et publication de tous les rapports ayant conduits à l'homologation de ces armes.
  • *Abrogation des nouvelles lois anti-terroristes.
Manif du 15 novembre par les pro-barrage :
  • Soyez vigilant dans votre commune que personne ne placarde l’affiche de cette manifestation dans le panneau d’affichage officiel de la mairie ! Si vous vous rendez compte d’un tel affichage, faites-le immédiatement enlever, ou enlevez-le vous-même.
Articles dans la presse :

Samedi 15 novembre

Infos / Actus


On reçoit des textes et supports qui nous soutiennent :
Articles dans la presse :
On reçoit des communiqués :
Soutiens et rassemblements à venir :
  • Vaour : samedi 15 novembre 2014, salle des fêtes, soirée de soutien au Testet contre le barrage de Sivens.
attention aux probables contrôles divers de la maréchaussée en y allant/revenant !
  • Tulle : samedi 15 novembre. Rassemblement en hommage à Rémi Fraisse et contre la violence d’état samedi 15 novembre à Tulle, 10h, place de la Cathédrale. L’appel est ici. On l’a en format tract également ! Rassemblement à Tulle, capitale de la Hollandie
  • Toulouse : samedi 15 novembre 2014 ; 9h-17h ; Place du Capitole ; Forum sur l’Accaparement des terres. Et aussi un RV au Jardin japonais à 12h… voir communiqué ici.
  • Saint-Affrique :  suite à l’action au viaduc de Millau (Cf. plus haut), assemblée des comités ZAD Aveyron  le mardi 18 novembre pour réfléchir aux suites à donner au mouvement. Le rendez vous est fixé à 20h00 à Saint-Affrique devant le lieu-dit « rue de l’industrie ».

Sivens : les pro-barrage manifestent contre les «Zadistes» à Albi

Alors que les «zadistes» occupent le site de Sivens pour s'opposer au projet de barrage, les partisans de cette réalisation vont manifester ce samedi. .   | (AFP/REMY GABALDA) 

Après le rassemblement des partisans de la construction de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, vendredi à Nantes, un millier de manifestants, agriculteurs et élus, se sont rassemblés samedi à Albi, à l'appel notamment de la FNSEA, pour exiger le maintien du projet de barrage de Sivens (Tarn) et exprimer leur «ras-le-bol» des «Zadistes».
Ils étaient 2200 selon l'évaluation de la police et 5000 selon les organisateurs, à participer à ce défilé pendant près de trois heures. La manifestation s'est dispersée sans incident vers 17H30.

Les manifestants ont déployé une grande banderole résumant leur principale revendication: «laissez-nous décider de l'avenir de nos territoires». Sur d'autres, on pouvait lire: «Respect des décisions des élus», «Anticiper les changements climatiques» ou encore «Non à la violence».

«Ce n'est pas la manifestation des pro-barrage contre les écologistes, mais celle du ras-le bol contre les zadistes, des mercenaires venus de partout qui utilisent la violence contre un projet qui a suivi un processus démocratique», a expliqué Philippe Bardy, le directeur de la FDSEA du Tarn. La FDSEA et les Jeunes agriculteurs de tous les départements limitrophes du Tarn avaient affrété une vingtaine de  cars pour emmener les agriculteurs jusqu'à Albi.

Le site de Sivens à l'Isle-sur-Tarn est occupé par plus d'une centaine d'opposants, une majorité de jeunes gens qui s'appellent eux-mêmes «zadistes» parce qu'ils occupent une «zone à défendre» (ZAD). Ils refusent de quitter le site du chantier tant que le projet de barrage-réservoir sur 34 hectares n'aura pas été abandonné.

De leur côté, les agriculteurs ont voulu faire entendre une autre voix, trois semaines après la mort du jeune écologiste Rémi Fraisse, 21 ans, tué par l'explosion d'une grenade offensive de la gendarmerie lors d'affrontements entre forces de l'ordre et «zadistes» sur le site de Sivens alors que des dizaines de manifestations ont été organisées en solidarité avec la victime pour dénoncer les «violences policières».



Ils revendiquent le droit à «sécuriser l'approvisionnement en eau des agriculteurs». «Il faut se mobiliser pour Sivens, une petite mare aux canards améliorée; si cela ne se fait pas, rien ne pourra se faire» a lancé Jean-Louis Cazaubon, le président de la chambre régionale d'agriculture.
Les syndicalistes agricoles du Tarn ont assuré que «si on cède face à cette poignée, après Sivens on ne pourra plus mettre en oeuvre aucun projet». Le sénateur du Tarn Philippe Bonnecarrère (DVD) a surenchéri en estimant que «cela n'aura plus de fin ces zones à défendre (ZAD) contre les pouvoirs publics».

Quant au député socialiste Jacques Valax, qui a salué la mémoire de Rémi Fraisse, il s'est attiré une ovation en dénonçant la «désinformation pratiquée par des écolos en mal de crédibilité politique qui dénoncent un projet monstrueux, alors que la retenue, - évitons de parler de barrage - , n'est pas plus grande que 12 terrains de football, mais est indispensable à la vie écologique et économique de la vallée».

Alors que le ministère de l'environnement a dépêché sur place des experts pour tenter de trouver des solutions, les clivages politiques restent très présents. Le projet de barrage a été porté par le conseil général et son président socialiste, Thierry Carcenac et est soutenu par le député socialiste Jacques Valax. Même chose à l'UMP qui a appelé «ses élus et adhérents à participer massivement à la manifestation par solidarité totale avec le monde rural, en soutien aux forces de l'ordre et contre les casseurs et les ayatollahs de l'écologie.»
A l'inverse, les élus écologistes ont, au contraire, vivement dénoncé l'appel des maires à la manifestation, parlant d'une «classe politique acculée qui resserre les rangs pour mieux se protéger» et ils ont assuré que les occupants sont «profondément écologistes et pacifistes».
Le Parisien.fr

Infos de la semaine du 17 au 23 Novembre

Lundi 17 novembre

La FDSEA et consorts ont réussi à faire défiler quelques milliers de personnes samedi à Albi. Sur les photos vues de-ci de-là,  peu d’élus en première ligne (dont les usual suspects : Lherm, Valax qui n’a pas démissionné ! zut alors !, etc…)… et  bien peu de Tarnais au vu des tas de drapeaux des fédés voisines de la FDSEA (pas trop effrayée d’être entourée de tous ces gens d’ailleurs Mme Lherm ? Vous qui êtes très sensible à l’origine des gens présents sur le territoire de votre commune…). Madame LHERM, les gens qui ont défilé avec vous samedi : HORREUR ! « ILS NE SONT PAS D’ICI » !!!
Le travail des nouveaux experts a commencé et doit aboutir d’ici la fin de l’année. Cet article donne des infos sur la manière dont cela va se passer…
Lisle-sur-Tarn le 17 novembre 2014
À Monsieur Samuel Cèbe, du Parti Socialiste tarnais :
Bonjour,
Si, pendant le processus de dialogue annoncé pour Sivens, un membre du collectif d’occupation s’asseyait à la table des négociations, sans se faire gazer, frapper, estropier, jeter des grenades dessus, déjà nous aurions fait un grand progrès. Ce que Samuel Cèbe devrait arriver à comprendre un jour, le plus tôt sera le mieux, c’est que par la violence (jusqu’au 26/10) et le mépris (depuis le 4/11, jour où La ministre a refoulé du ministère un membre du collectif d’occupation), il n’y aura aucune solution possible. Monsieur Cèbe, vous nous traitez avec violence et mépris, et vous pensez que c’est une attitude qui conduit à un rassemblement des Tarnais zé des Tarnaises ?
Aussi, quand vous déclarez que « tout l’enjeu est de créer les conditions d’un dialogue social » et que « actuellement, le débat est ouvert« , vous êtes un menteur parce que le PS fait exactement le contraire : les membres du collectif d’occupation sont totalement ignorés, ostracisés, discriminés, écartés du dialogue social. C’est refuser la possibilité même d’existence de portions entières du peuple, c’est leur enlever tout droit théorique et pratique. Puisqu’ils n’ont plus de droits, doit-on s’attendre à une rafle bientôt Monsieur Cèbe ?
Collectif Tant qu’il y aura des bouilles
ref : Sivens : « Ce qui compte, c’est de rassembler les Tarnais, non de les diviser« , déclare Samuel Cèbe (PS)
Autres réactions pour Monsieur Cèbe :

Mardi 18 novembre

Demain mercredi 19 novembre à 10h : Nettoyage de la vallée. On avance en ligne avec sacs poubelles et bonne humeur depuis la Métairie et depuis le Fort et on se retrouve au milieu pour une bouffe.
Potins du coin : un maraîcher bio qui vend ses légumes à Gaillac cherche des terres pour s’installer, il a pris rendez-vous avec Christine Fraysse de la Chambre d’Agriculture, qui va lui proposer des terres… dans la plaine du Tescou !!! Comment le promoteur du barrage crée le besoin du barrage…
Dans la fange :
Jeudi 20 novembre

On reçoit des textes :
De Golfech à Sivens (retour sur Golfech très éclairant)

Vendredi 21 novembre

Après une probable procédure  d’infraction contre la France engagée par les instance européennes (cf post daté du 19-20/11 et le topo d’aujourd’hui de Cathy Grèze qui a porté  le dossier pendant son mandat), c’est au tour de France Nature Environnement de porter plainte en raison de différentes entorses au code de l’environnement et au code forestier lors des travaux…On dirait que la SEBSO  a eu la main un peu leste en défrichant des endroits qui devaient être préservés.  Tout ceci pourrait entrainer la déchéance de l’autorisation des travaux.

Samedi 22 novembre

Journée nationale contre les violences policières !


Rassemblements, manifs, assemblées,… la liste ci-dessous n’est pas exhaustive !
Vous pouvez croiser avec la liste dispo ici.
Une idée d’action  : la non-violence est un sport de combat. Joli texte pour la manif à Nantes et piqure de rappel suite au blocage de la gendarmerie de Sautron.

Infos de la semaine du 24 au 30 Novembre

Mardi 25 novembre

Alternatives au barrage de Sivens : elles existent, bien sûr ! par Marie Astier et Philippe Desfilhes - Reporterre

Cette semaine, c’est sème ta ZAD alors les webbouilles vont troquer - avec joie et soulagement !- leur clavier d’ordi contre binette et autre grelinette. On fera néanmoins passer les infos importantes dans la mesure du possible !
Sème ta ZAD au Testet, du lundi 24 au dimanche 30 novembre, c’est à la fois :
  • des expérimentations socio-agricoles dans la vallée du Testet, et
  • des réflexions sur la possibilité de faire germer des ZAD partout ailleurs.
Un programme détaillé sur la semaine est désormais disponible, avec  ateliers autour de la connaissance et la préservation du milieu (ballade nocturne, réalisation de panneaux de sensibilisation),  plantation et taille de fruitiers, semis de blés anciens, nouveau poulailler. Projections et discussions. Ateliers cuisine : gelée de cynorhodon, lactofermentation. Et tout ce que les gens amèneront ! 
-Sèm de belugas dins lo calabrun ! (Nous sommes des étincelles dans le clair-obscur). MERCREDI 26 NOVEMBRE MARCHE AUX FLAMBEAUX ALBI en hommage à Rémi, 18H00 Cathédrale Sainte-Cécile
-Le Testet et la réconciliation entre tarnais et  aveyronnais : communiqué de la délégation aveyronnaise passée nous voir ce week-end.
Plus d’infos sur le site http://douze.noblogs.org/
-La ZAD à la fac du Mirail, occupée depuis une semaine en opposition aux violences policières, aux grands projets inutiles et imposés ainsi qu’à la casse des universités. Le journal Direct Lutte (page 1 et page 2) et le premier numéro du Lien !
 -On reçoit des textes , liens et articles en lien avec notre lutte :

Mercredi 26 novembre

Le père de Rémi Fraisse : « J’ai fait un rêve, Rémi »


Il y a juste un mois, le 26 octobre, un jeune homme s’écroulait sur la zone humide du Testet, touché mortellement par une grenade tirée par un gendarme. Voici quelques jours, son père a voulu transmettre quelques mots, « un rêve ».
Le 14 novembre, Arie Alimi, l’avocat de la famille de Rémi Fraisse animait une conférence de presse, avec France nature environnement, la Ligue des droits de l’homme et le Syndicat des avocats de France. A cette occasion, il a lu un message émouvant du père de Rémi Fraisse. Voici ses paroles :
J’ai fait un rêve.
J’ai fait un rêve, Rémi, tu nous quittes dans un faisceau lumineux.
J’ai fait un rêve, Rémi, la renoncule à feuilles d’ophioglosse fleurit sur toutes les zones humides qui se multiplient partout en France.
J’ai fait un rêve, Rémi, l’humour et le détachement de soi sont à l’intérieur de nous tous.
J’ai fait un rêve, Rémi, plus jamais la France ne se mutilera avec des grenades offensives.
Que ta mémoire, Rémi, soit le gardien de l’interdiction de ces armes.
Je ne rêve plus.




Camille Martin - Reporterre
Jeudi 27 novembre
Le Canard enchainé




De nouvelles ZAD en cours :

  • ROYBON en Isère contre le Central Park de Pierre et vacances
  • Golf de la SOMMERAU en Alsace
  • Détournement Ouest de Strasbourg en Alsace également

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