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jeudi 6 novembre 2014

Ce qu'il s'est passé en octobre 2014 autour de Notre Dame des Landes et de la ZAD du Testet

Prenez votre temps pour lire ce qu'il s'est passé pendant ce mois d'octobre autour de Notre Dame Des Landes et de la Zone du Testet.

Merci à l'auteur pour cet excellent compte-rendu



PROJET D’AYRAULT – PORT 

de NOTRE DAME DES LANDES (44)


Source : ZAD.nadir.org

octobre 2014 


ZAD du TESTET – 
PROJET D’UN BARRAGE POUR L’IRRIGATION DU MAÏS (81)


Infos du 1er au 5 octobre 

Mercredi 1er octobre

JUSTICE - La décision du tribunal concernant les arrêtés préfectoraux était au départ attendue pour octobre...

Aéroport de Notre-Dame-des-Landes : La décision sur les recours prévue pour 2015



Manifestation contre le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes à Nantes le 22 février 2014.
- SALOM-GOMIS SEBASTIEN/SIPA
La décision du tribunal administratif de Nantes concernant les recours déposés contre les arrêtés préfectoraux autorisant le coup d'envoi des travaux du nouvel aéroport de Notre-Dame-des-Landes serait attendue pour 2015, selon le président du conseil régional des Pays de la Loire, Jacques Auxiette, et l'Acipa, principale association opposée au projet. L'échéance du mois d'octobre était jusque-là régulièrement évoquée pour le rendu de ces décisions.

D'ici mars 2015

«Les éléments dont on dispose laissent à penser que la décision serait désormais plutôt pour la fin d'année ou le début d'année prochaine», a rapporté ce lundi midi Jacques Auxiette.
«Le tribunal nous a informés que la décision tomberait courant premier semestre 2015», indique de son côté Julien Durand, l'un des porte-parole de l'Acipa.

Deux recours déposés

Deux recours ont été déposés par les collectifs opposés au projet et des associations environnementales : l'un contre l'arrêté préfectoral relatif à la loi sur l'eau, l'autre contre l'arrêté relatif au transfert des espèces protégées.
Un accord politique entre l'Etat, le PS et les opposants prévoit la suspension des travaux jusqu'à l'épuisement des recours. «Si on avait la malchance de perdre, il y aurait encore la possibilité de faire appel, puis de saisir le Conseil d'Etat», prévient Julien Durand de l'Acipa.
Frederic Brenon – 20 minutes

Notre-Dame-des-Landes. 

 Aéroport : sans doute rien ne se fera avant 2016


Dimanche, la ministre socialiste de l'Ecologie, Ségolène Royal, a assuré lors du Grand Rendez-vous I>Télé-Europe 1-Le Monde ignorer si le futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes se fera.
L'aéroport de Notre-Dame-des-Landes devait ouvrir en octobre 2017
De fait, le projet est aujourd'hui bloqué par différents recours et l'engagement du gouvernement de ne rien faire tant que ces derniers n'étaient pas épuisés.
Quatre procédures sont particulièrement suivies :
? le recours contre les arrêtés préfectoraux Loi sur l'eau et Espèces protégées pour lesquel le Tribunal administratif de Nantes doit statuer au cours du premier trimestre 2015.
? le recours contre la déclaration d'utilité publique concernant l'adaptation des voiries locales à l'implantation de l'aéroport.
? la Commision européenne a lancé une procédure pré-contentieuse contre la France pour non respect des règles communautaires environnementales. Elle devrait reprendre très prochainement les discussions avec le gouvernement, comme l'assure un représentant de la Commission.
? le Collectif des élus doutant de la pertinence du projet d'aéroport (Cedpa) s'apprête à lancer une nouvelle procédure pour demander le remboursement des aides publiques accordées à AGO, concessionnaire du projet, pour la période 2011-2013, soit plus de 37 millions d'euros auxquels s'ajoutent les intérêts. Le collectif avait écrit vainement en juillet à l'Etat et aux collectivités concernées. "Seule la Carène nous a répondu pour dire qu'elle ne demanderait rien à AGO", précise Françoise Verchère, conseillère générale Parti de gauche et porte parole du Cedpa.
« Rien ne pourra se faire avant un an », constate Ronan Dantec, sénateur EELV de Loire-Atlantique. « Le tribunal administratif doit se prononcer au début de l’année prochaine sur les arrêtés Loi sur l’eau et Espèces protégées. Mais en mars il y aura les élections départementales et je vois mal François Hollande lancer les choses avant. Et après, la période pour l’abattage des arbres sera passée », précise-t-il avant d’ajouter : « Ce qui nous repousse à l’automne. mais vu qu’il y aura les élections régionales en décembre, il y a de fortes chances que rien ne bouge d’ici là ».
À l’en croire, le projet serait donc au minimum encore bloqué jusqu’en 2016… Initialement, son ouverture était prévue au plus tard le 1er octobre 2017.

Courrier de l'Ouest  - Maville Angers 

Fête des battages à St Jean du Tertre - 

Zad de NDDL

On engrange le blé sur la Zad de Notre Dame des Landes


La Fête des battages a eu lieu les 27/28 septembre à la ferme de Saint-Jean-du-Tertre, occupée depuis avril 2013 ; elle a permis de (re)découvrir ce lieu, de montrer que les projets avancent, de battre et trier les céréales (blés, seigles et orges...) récoltées pendant l’été, dans la dynamique de préservation et de multiplication des semences paysannes
"Il y a eu une belle énergie et beaucoup de grains engrangés !" témoigne l'une des participantes.
La ferme est désormais habitée par 4 personnes. Elle a été réparée, aménagée et du matériel agricole a été acheté. Une meunerie a été installée et ce jour-là c'était la 1ère fois qu'on y faisait de la farine !
Cette Fête des battages avait été organisée par les occupants de la ferme de St Jean du Tertre avec les paysans du collectif COPAIN, et le CIVAM (Centre d'Initiatives pour Valoriser l'Agriculture et le Milieu rural).

Au programme du samedi : battages, mise en route du moulin, pique-nique partagé le midi, présentation de la ferme et de la meunerie, interventions et discussions sur les enjeux liés aux semences paysannes, tournoi de soule (lutte), banquet en soirée (galettes, frites, légumes...) et musique.  
 
Battage du blé
Céréales stockées sous le hangar : blé en mélange, orge, seigle
 

Batteuse à bottillons (pour les petites quantités) et semences paysannes du CIVAM

Le blé est stocké dans les cellules avant d'être envoyé, au moyen d'une vis, vers la trémie du moulin à farine.
 
Après avoir été tamisée, la farine est mise en sacs.

On faisait déjà du pain sur la Zad (et il est bon !) maintenant il sera possible de le fabriquer avec la farine produite directement sur place. Certains paysans-boulangers des alentours sont intéressés par cet outil qui sera géré collectivement. La meunerie est l'un des projets de la ferme de St Jean du Tertre et d'autres projets sont en réflexion.
En soirée, après les battages, un banquet réunissait participants et visiteurs, une cantine de Rennes avait préparé des galettes et leur garniture tout l'après-midi, elles ont eu du succès... de même que les frites-maison faites avec les pommes de terre récoltées sur la Zad dans des friteuses imaginées et fabriquées sur place... la Zad est bel et bien un laboratoire de techniques alternatives.


Les semences paysannes sont sélectionnées et multipliées dans des champs et des jardins. Elles sont une alternative aux semences industrielles standardisées, non reproductibles et/ou OGM. Ce sont des populations de plantes diversifiées, variables et non appropriables par un titre de propriété. Elles se sèment et se ressèment au gré des échanges entre ceux qui les cultivent, dans le respect des droits d'usage définis par les collectifs qui les ont sélectionnées et conservées. Leurs caractéristiques les rendent essentielles pour adapter la production agricole à la diversité et à la variabilité des terroirs, des climats, des pratiques paysannes pour nourrir sainement les hommes dans le respect de l'environnement. Elles redonnent de l'autonomie au métier de paysan mais elles sont aujourd'hui menacées par un cadre règlementaire contraignant.
Presquile Gazette

  • L’Assemblée du mouvement de lutte contre l’aéroport de Notre Dame des Landes du 30 septembre appelle à aller massivement au rassemblement du 25 octobre contre le barrage de Sivens, et invite tous les comités et opposant-e-s à s’organiser pour s’y rendre.
Un départ en bus aura lieu depuis la ZAD :
si vous êtes intéressé-e-s, envoyez dés que possible un mail à
tousautestet(at)riseup.net
plus d’infos bientôt
En attendant, illes ont besoin de matériel : https://tantquilyauradesbouilles.wordpress.com/zad-du-testet/besoins/
Il est possible de déposer du matériel à la Wardine, pour que ça parte avec les prochains départs pour là-bas.

Vendredi 3 octobre

La barge à paille d’avoine a commencé son lent périple sur le canal de Nantes à Brest. Le conseil général se vengeant comme il peut (bassement), ils et elles ont quelques ennuis avec les bleus et demandent du soutien pour continuer le périple. Voici leur message :
"Sos sur la barge
Salut, nous sommes à la touche au Thébaut, le conseil général nous demande de décharger et de démonter notre embarcation sous prétexte que nous n’avons pas d’autorisation de navigation ni d’assurance. Demain nous appelons le conseil général, la ddtm pour négocier, puis ensuite nous aviserons, plusieurs copains nous rejoignent dès ce soir, nous sommes plutôt déterminer à passer quand même, nous aurons sûrement besoin d’un coup de main, à l’écluse de Barel qui est fermée pour nous par ordre du conseil général. Merci de faire passer le message à un maximum de personnes. Dis aux gens d’apportez leurs victuailles, et de l’eau, on aura plus d’infos en fin de matinée, téléphone-nous demain pour les infos plus fraîches. Biz des bargeots de la barge, Christophe et Nat"
Voici l’E.A.D (embarcation à défendre) :


ça fait rêver, non ?
 La bande organisée de 3, 4 chefs d’entreprise et concessionnaires à la retraite, "les ailes pour l’ouest", a apparemment arrêté de siroter du champagne sur le yacht de son président pour accoucher d’une idée de génie :


 Ségolène Royal dit vouloir prendre une décision "concertée" à propos de l’aéroport. Ce qu’on voudrait plutôt c’est qu’elle cesse de croire qu’elle ou ses consoeurs et confrères ont la moindre légitimité pour prendre une quelconque décision

Infos de la semaine du 6 au 12 octobre

Lundi 6 octobre


Appel à rassemblement le 22 octobre pour le procès en expulsion de la famille Herbin à 9h devant le tribunal de Saint Nazaire - rdv covoiturage à 7h aux Ardillières

Mercredi 8 octobre

Notre-Dame-des-Landes : un document de travail évoque un début de construction

Le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes est-il vraiment gelé ? France Bleu Loire Océan s'est procuré un document de travail confidentiel, envoyé le 19 septembre par les services du premier ministre au préfet des Pays de la Loire, dans lequel figure en bonne place la construction de la route devant desservir l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

En tête des opérations prioritaires pour l'Etat dans le volet routier, selon ce document : le financement de 11 kilomètres de quatre voies reliant deux routes nationales – la Nantes-Rennes et la Nantes-Vannes – pour un montant de 97,7 millions d'euros, soit le tronçon routier censé desservir le futur aéroport et, en premier lieu, son chantier. Ce serait le plus gros projet routier de l'Etat dans la région Pays de la Loire.
Ce document confidentiel est une « note blanche » non signée et non datée concernant les grands projets d'investissement de l'Etat dans les six années à venir en Pays de la Loire, le mandat de négociation du préfet de région pour discuter du prochain contrat de projet qui sera signé entre l'Etat et le conseil régional. Il laisse néanmoins entendre que le projet d'aéroport n'est pas totalement abandonné par le gouvernement.
Le Monde.fr

Notre Dame des Landes : l’Etat n’a rien abandonné et veut réaliser le barreau routier
Dans un document confidentiel révélé par France Bleu Loire Océan, une « note blanche » envoyée par Matignon au préfet des Pays de la Loire, on apprend que le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, du moins sa desserte, fait partie des priorités de l’Etat.

France Bleu Loire Océan s’est procuré une note confidentielle envoyée par les services du Premier ministre au préfet des Pays de la Loire. Ce document, daté du 19 septembre, liste les grands projets d’investissement pour les six années à venir dans la région.
Il s’agit du mandat de négociation du préfet pour discuter du prochain contrat de projets qui sera signé pour la période 2015/2020 entre l’Etat et le Conseil régional. Un document de travail de trente-cinq pages, dans lequel figure le plan de financement de la desserte de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
Accès au chantier
Dans un tableau listant les opérations prioritaires pour l’Etat figure en première place dans le volet routier le financement de 11 kilomètres de 2x2 voies entre la Nationale 137 Nantes-Rennes à hauteur de Grandchamp-des-Fontaines et de la route 165 de Nantes à Vannes au Temple-de-Bretagne : il s’agit du tronçon routier censé desservir le futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Et avant cela, de permettre l’accès au chantier. Signe que ce projet d’aéroport n’est pas du tout abandonné par le gouvernement.
Plus gros projet routier
Montant total de cet investissement : 97,7 millions d’euros, dont a priori la moitié à la charge de l’Etat. C’est de loin le plus gros projet routier que l’Etat entend mener dans les six années à venir en Pays de la Loire.
Le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes n’est pas abandonné comme essaient de le faire croire les opposants, estime un pro aéroport. Rien de nouveau sous le soleil rétorque un élu écologiste : l’Etat ne veut donner aucun signe ni aux uns et aux autres et se contente de reprendre ce projet de barreau routier qui figurait déjà dans la Déclaration d’Utilité Publique de 2008.
France Bleu Loire Océan
NDA : à rajouter à la facture du P.P.P. ces 97,7 millions d’euros du barreau routier à la charge du contribuable
(soit presque 9 millions le km)


Le Canard enchainé

TABLEAU COMPARATIF d’après l’article du Canard

Permis de Construire du 30-04-2013
pour 5 millions de passagers / an


P.P.P. de 450 millions d'€




poste
aéroport de
projet
préconisations

BOUGUENAIS
NDDL
STAC *




zone départ / arrivée
4.200 m2
2.670 m2
5.000 m2








comptoirs enregistrement
34
28 dont :
40


16 conventionnels



12 simplifiés =



automatiques sans tapis roulant









postes de contrôle
8
7









salles d'embarquement
3.775 m2
2.850 m2
4.446 m2








zones passagères
11.250 m2
10.000 m2
14.250 m2








passerelles d'accès
5
2









parking avions
121.600 m2
101.800 m2


soit 23 places
soit 20 places









livraison bagages

2.174 m2



3 fois + que la norme









galerie commerciale
environ 1.500 m2
2.500 m2









pistes
1 de 2.900 m
1 de 2.900 m



1 de 2.700 m






Genève = 1 piste de 2.900 m pour 14 millions de passagers / an








* STAC : Service Technique de l'Aviation Civile




Nouveau mensonge dans le dossier du projet d'aéroport à

Notre-Dame-des-Landes


Le Canard Enchaîné vient de révéler un nouveau mensonge de taille dans le dossier de Notre-Dame-des-Landes.

Le permis de construire déposé par AGO/Vinci en avril 2013 montre à l'évidence que la Direction Générale de l'Aviation Civile a fait une bien curieuse étude sur le réaménagement de Nantes-Atlantique, en surestimant les surfaces nécessaires alors qu'elle a accepté pour Notre-Dame-des-Landes une qualité de service à l'usager inférieure : halls départ et arrivée, comptoirs d'enregistrement, postes de contrôle, aires de stationnement des avions, rien ne ressemble à ce que l'on prétend nécessaire pour Nantes-Atlantique. Cela montre aussi que la "concertation " mise en place à la demande de la commission du dialogue n'a été qu'un simulacre. Les élus du CéDpa avaient demandé une comparaison entre Notre-Dame-des-Landes et le projet proposé pour Bouguenais. En vain. On comprend pourquoi...
 En tout état de cause la contre étude faite par des architectes pour le CéDpa sur le réaménagement de Nantes Atlantique se trouve de fait confortée par ce qui est révélé aujourd'hui. On peut rénover à moindre frais et avec une bonne qualité de service l'aéroport actuel. Notre Dame des Landes, "l'aéroport du Grand Ouest" présenté comme le top du top serait un aéroport plutôt low cost, où seules les surfaces commerciales sont prioritaires. Et c'est pour cela qu'on exproprie, qu'on veut sacrifier une zone humide remarquable et dépenser de l'argent public ?
Il est plus que temps pour les ministres concernés de prendre la mesure de la gravité des nombreuses manipulations sur lesquelles ce dossier est bâti, d'entendre enfin les opposants et d'étudier sérieusement le réaménagement immédiat de Nantes-Atlantique. AGO saura assurément le mener, et pour pas cher !
 Pour notre part nous allons tenter de creuser les révélations du Canard Enchaîné et en informer largement la population.
Le CéDpa et l'ACIPA

Infos de la semaine du 13 au 19 octobre

Jeudi 16 octobre

Fichage des journalistes sur le dossier #NDDL? (Communiqué de presse)

COMMUNIQUÉ DE PRESSE du Club de la Presse de Nantes-Atlantique
Fichage des journalistes sur NDDL ? Le Club de la presse Nantes Atlantique demande des explications
Dans le livre Insoumise, paru mercredi 15 octobre, l'ancienne ministre PS de l'Ecologie du gouvernement Ayrault, Delphine Batho, évoque une « liste diffusée lors d'une réunion interministérielle ». Fournie par des collaborateurs, elle classerait les journalistes et les médias en trois catégories vis-à-vis du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes : « les anti », « les neutres », « les pour ».
Durant ces dernières années, nous avons tous travaillé sur le dossier de NDDL en tant que professionnels de l'information. Nous sommes donc tous potentiellement concernés par cette liste. 
Classer des journalistes et des médias dans des "catégories d'opinions supposées", comme cela est avancé par Madame Batho, est un affront à notre indépendance, notre professionnalisme et notre neutralité.
Le Club de la Presse de Nantes rappelle que les journalistes ont certes des opinions personnelles comme tout citoyen dans ce pays, mais qu'ils ont surtout et avant tout une éthique, une déontologie et des principes professionnels qui s'appliquent sur le sujet NDDL, comme sur tous les autres. C'est pourquoi le CPNA demande publiquement des explications au député de Loire-Atlantique Jean-Marc Ayrault, ancien Premier Ministre, à l'actuel Premier Ministre Manuel Valls et à ses services, mais aussi à Delphine Batho, sur des questions essentielles :
- Cette liste a t-elle existé ? Existe-elle toujours ?
- Si oui, qui a pris la décision de la constituer ?
- A quel moment et à qui aurait-elle été communiquée ?
- Quelles techniques de surveillance et de collecte d'informations auraient été utilisées ?
- Dans quel cadre légal ?
Suite aux réponses fournies (ou pas) par les principaux intéressés, le Club de la Presse de Nantes se réserve le droit d'entreprendre d'autres actions.
Le conseil d'administration du Club de la Presse Nantes Atlantique - Médiapart

Vendredi 17 octobre

Futur aéroport L'instruction du permis de construire suspendue

"L'instruction du permis de construire déposé, en avril 2013, a été suspendue" indique la préfecture.
La préfecture indiquait hier dans un communiqué adressé aux médias, mais surtout aux opposants : "Le futur aéroport du grand ouest correspond  aux nouvelles pratiques des  passagers et des  compagnies aériennes (dématérialisation des démarches aéro-portuaires, temps d'occupation des postes de stationnement avion plus faible , moindre usage des passerelles etc...). Il est également prévu pour être  évolutif de 4 millions de passagers jusqu' à  5 , 7 et 9 millions de passagers."
En cela, rien de vraiment nouveau, Aéroport du grand ouest (AGO-Vinci) avait déclaré effectivement dans un entretien à Presse Océan la semaine dernière que dans l’avant-projet, le nouvel équipement et les modalités du permis de construire seraient amenées à évoluer avec les années en fonction de la fréquentation.
Toutefois, il n'avait jamais encore été dit publiquement que le permis était à l'instruction. Or, la préfecture poursuit :
"L'instruction du permis de construire déposé, en avril 2013, a été  suspendue dans l'attente des recours sur les arrêtés environnementaux. Elle reprendra sur la base d'un dossier qui tiendra  compte de l'évolution des conditions de mise en œuvre du projet (date de mise en service, développement du trafic)".

Ce que cela change ?
La suspension en tant que telle n'avait jamais été confirmée. En évoquant à plusieurs reprises «  la suspension du projet jusqu'à l’épuisement des recours », les services de l'Etat laissaient principalement entendre qu'il n'y aurait plus d'intervention policière sur la ZAD ni de démarrage des travaux.
Concrètement, cette nouvelle information confirme le report du projet. A savoir que les jugements contre les premiers recours déposés contre les arrêtés Loi sur l'eau et espèces protégées (indispensables au lancement des travaux préparatoires), ne tomberont qu'au premier trimestre 2015. Les coupes d'arbres et déplacements d'espèces ne devant se faire qu'avant le printemps, cela repousserait le début de ces travaux préparatoires à l'automne, si les arrêtés sont confirmés par le TA. Or, on voit mal le gouvernement les lancer trois mois avant les élections régionales. Ce qui amènerait à un début des travaux dans le courant 2016.
Sachant qu'il est prévu 3 ans de travaux au total pour construire l'ensemble du projet, l'ouverture de NDDL ne pourrait donc pas être effective avant 2019-2020.
Presse Océan

Samedi 18 octobre

Le nombre de mouvements d’avions sur l’aéroport de Nantes a baissé en 2013.


Le nombre de mouvements d’avions, le critère essentiel pour juger de la capacité d’un aéroport, a baissé entre 2012 et 2013, passant de 48.000 à 47.000.
Source :
DGAC, Trafic aéroportuaire 1986-2013.- Reporterre

Infos de la semaine du 20 au 26 octobre

Vendredi 24 octobre

Un opposant à Notre-Dame-des-Landes condamné pour avoir "volé"... dans des poubelles

JUSTICE – Un opposant au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes a été condamné pour le "vol" de denrées alimentaires périmées à l’arrière d’un supermarché, une pratique assez répandue sur la "zone à défendre" du projet d’aéroport.


Le prévenu et les deux personnes qui l'accompagnaient ont été surpris à l'arrière du Super U de Ligné, alors qu'ils mettaient des denrées alimentaires périmées dans leur coffre. Photo : Google Street View
Peut-on voler quelque chose qui a été jeté par son propriétaire ? Oui, a tranché jeudi le tribunal correctionnel de Nantes. Celui-ci a condamné un habitué de la zone d'aménagement différé (ZAD) de Notre-Dame-des-Landes, "en rupture avec la société de consommation", à trois mois de prison avec sursis et 105 heures de travail d’intérêt général (TIG). Il avait été surpris lundi soir, avec deux autres personnes, à l’arrière du Super U de Ligné, en train de charger leur coffre de voiture de poubelles remplies de denrées alimentaires périmées. Un mode d’approvisionnement assez répandu sur la ZAD.

"On marche un peu sur la tête"

Thierry, 39 ans, avait pour cela escaladé le mur d’enceinte du supermarché, mais n’avait commis aucune infraction. "On marche quand même un peu sur la tête : comment peut-on considérer que prendre quelque chose qui n'a plus d'utilité - dès lors que son propriétaire l'a jeté - c'est du vol ?", plaide son avocat, Me Stéphane Vallée. "Pour moi, ça reste d'abord de la récupération, comme ce que font les gens dans les déchetteries." L’avocat de la défense critique au passage la "pénalisation à tout-va" du parquet de Nantes, qui va jusqu'à la "pénalisation de la misère". La substitut du procureur de la République avait réclamé, pour sa part, trois mois de prison pour son client et la révocation de deux autres relevant de sa précédente condamnation. "Plus de cinq mois de prison, cela me semblerait démesuré. Mais les faits doivent être sanctionnés", avait fait valoir la représentante du ministère public.

Interdit de séjour en Loire-Atlantique

Thierry, en effet, n'aurait pas dû se trouver en Loire-Atlantique : en novembre 2012, il avait écopé de six mois de prison avec sursis et surtout d’une interdiction de séjour dans le département pendant deux ans, après les heurts qui avaient éclaté avec les forces de l'ordre sur la "zone à défendre" du projet d'aéroport... Mais, à l’audience, le principal intéressé a plaidé le malentendu. "Pour moi, interdiction de séjour, ça voulait dire interdiction de dormir, mais pas interdiction de traverser le département", avance ce père de deux enfants de 14 et 15 ans, qui "voyage à droite à gauche en France" depuis dix-huit mois et dort le plus souvent "chez un ami" à La Varenne (Maine-et-Loire). Il s'était ainsi rendu à Nantes pour passer un entretien d'embauche à l'association de réinsertion L'Atelier.
Metronews

Infos de la semaine du 27 octobre au 2 Novembre

Lundi 27 octobre
Réactions et nouvelles à propos du meurtre d’un opposant à la construction du barrage du Testet
 70 personnes à Caen ce soir, contre la répression policière. Brève Ouestorche.
 Une centaine de personnes à Rennes (selon la presse bourgeoise) ce soir.
 Oups ! we did it again. The manif à Nantes ça recommence !
A Nantes, le rassemblement pour protester contre le meurtre de Rémi et les assassinats policiers en général est partie en manifestation ce soir. Nous étions assez nombreu-se-s (entre 600 et mille personnes, à la louche). On pouvait voir ou entendre parmi les slogans : "Flics, porcs, assassins", "contre les répressions, sabotage et rébellion", "au testet comme ailleurs, les flics assassinent", "l’état tue, il fait son taf", "la police mutile, la justice relaxe", "vos armes non léthale tuent, nous n’oublions pas", "22 février : 3 yeux perdus, 26 octobre, 1 mort", "la police tue", "acab (all cops are bastards)"...
Il y a eu deux textes lus, un poème, une chanson et quelques interventions au micro avant le départ en manif’. Les derniers éléments apportées par l’autopsie n’ont fait que renforçer la colère, malgré la stratégie du pouvoir de laisser croire à un flou sur la responsabilité des flics.
Il a été rappelé qu’aujourd’hui est aussi la date anniversaire de la mort de Zyed et Bouna, les adolescents morts dans un transformateur électrique en tentant d’échapper à la police.
La manif’ était très dynamique, beaucoup de colère mais plutôt bonne ambiance, beaucoup de tags le long du parcours dès le début et un peu plus tard quelques vitrines ont volé en éclats, histoire qu’ils s’en souviennent eux aussi.
Il y aurait eu quelques arrestations mais pas plus de nouvelles pour l’instant.

Dimanche 2 novembre

Infos sur la répression

Manifs du 1er novembre contre les violences policières
  • 21 arrestations à Nantes, à priori 10 ont déjà été relâchés (1 gav pour port d’un opinel, plusieurs rappels a la loi, 1 convocation)
  • 13 arrestations à Toulouse, pas plus de nouvelles
  • 5 arrestations à Lille, pas plus d’informations
Engué est toujours en prison suite à la manif’ du 22 février ; il purge une peine de 16 mois !
Paris : En amont et suite au rassemblement de la Place de Stalingrad interdit par la préfecture de Paris cet après-midi à 15h, une trentaine de personnes de personnes qui souhaitaient se rendre à la manifestation à Montreuil ont été interpellées préventivement sur les quais du métro aux stations Mairie de Montreuil et Croix de Chavaux.
Près de 400 personnes ont tenté malgré tout de se rassembler sur la Place de la Rotonde. De nombreux contrôles ont été effectués aux abords de la place, à la sortie des stations Jaurès et Stalingrad et aux terrasses de café. Après des contrôles d’identité successifs, près de 250 personnes sont parvenues à se rassembler sur la Place de la Rotonde avant d’être chargées, encerclées et gazées sur les quais, au niveau des cinémas. Plusieurs personnes ont été molestées à coup de tonfa. 97 fourgons ont été comptabilisés à proximité et de nombreuses unités de la BAC et de la police renforcent le dispositif de 600 policiers anti-émeute. D’autres charges et nasses ont eu lieu sous le pont aérien du métro et sur la place de la Rotonde, sur le quai de Valmy, aboutissant à plus d’une soixantaine d’interpellations jusqu’à dispersion complète vers 18h. Dans le même temps, plusieurs personnes ont été interpellées suite à la fouille de leurs sacs et pour avoir distribué des tracts à proximité.
A 19h30 ce soir, 19 personnes sont en GAV et près de 80 personnes sont toujours détenues dans le commissariat de la Rue des Évangiles et devraient bientôt être relâchées une à une (plus de 4h après leur interpellation). Près de 80 personnes sont rassemblées en soutien devant le commissariat et ont été gazées et refoulées brutalement plus loin.
Dans le même temps une réunion est organisée en réaction à 19h ce soir au CICP.
L’équipe juridique assurant le suivi de la manifestation
 [Nantes AntiRep] Ce matin 3 autres personnes qui étaient en GAV suite à la manif de hier sont ressorties. A coté de ça on a eu l’information que les dizaines de personnes relâchées hier étaient déjà en GAV avant le début de la manif.
Nimes : retour sur la manif d’aujourd’hui, 15h à la Maison Carrée. "Nous sommes une petite centaine autour de nos affichettes collées par terre. Les bougies ne restent pas allumées, trop de courants d’air. Les passants s’arrêtent, lisent, discutent, tout ça dans le calme. Pas d’uniforme en vue.... A 18h on lève le camp, la nuit tombe."
  • Saint Brieuc : retour sur la manif d’hier :
200 personnes de tout le département présentes hier (1 er novembre) à st Brieuc pour rendre hommage à Rémi et dénoncer les violences d’état, les mutilés à vie par des tirs de flash balls et morts par les armes de la police. Prise de parole sur les blessés et morts recensés depuis 2005 par leurs armes dite non létales. Le cortège s’est ensuite mis en route dans les rues de la ville, des tracts contre les armes de la police ainsi qu’une pétition contre l’usage du flash ball ont été distribué le long du parcours. Nous avons fait une halte devant le monument aux morts à côté duquel des camarades tenaient une banderole sur laquelle on pouvait lire "violence d’état, Rémi tué le 26/10/2014"
Passage devant le commissariat puis direction la gendarmerie où nous avons fait un sitting une dizaines de minutes face à quelques GM .

  • La police a de nouveau mutilé à coup de flashball un jeune de 20 ans hier à Blois. Combien de tué-e-s, de mutilé-e-s faudra-t-il pour réagir ?

ZAD du TESTET

Infos du 1er au 5 octobre


Mercredi 1er octobre

Bilan de la journée

Encore des travaux sous haute protection aujourd’hui. Le décapage a commencé. Les GMs sont basés à Gazad, à côté des Enfermés (ils ont recouvert la caravane avec  une bâche plastique). Patrouille vers la Maison des Druides mais pas d’exactions de ce côté pour aujourd’hui (plus grand chose à brûler faut dire !). Escarmouches sporadiques.
A noter : à Auxerre, une dizaine de personnes enchainées aux grilles de la Préfecture qui ont tenu plus d’une heure, pour nous soutenir et protester contre les violences policières. Merci les ami.e.s !
 Important :  Si tu as été victime de violences policières ou de vol ou saccages de biens personnels par des gendarmes, on te conseille de porter plainte. Voici comment faire (avec une lettre type). Il faut le faire !
 Plein de presse en ce moment. Dans l’urgence, voici :
-le Grand Journal / Canal + a envoyé un journaliste qui est allé sur site hier soir et ce matin tôt. En principe ça passe ce soir à 19h20 (rubrique de Karim Rissouli).

On a testé pour vous : la ZAD du Testet !


Vu que vous lisez notre blog, je pars du principe que vous êtes des gens intelligents. Au pire, vous me direz, ça ne peut qu’améliorer les choses. Donc comme des gens intelligents vous savez que genre nous, les humains, ben on est capables de faire de sacrées conneries dans notre aménagement. On est particulièrement doués : la France a un incroyable talent !
Bon, vous me direz, y a des époques où l’écologie, on s’en inquiétait pas trop. Le monde paraissait comme une étendue infinie qui nous imposait sa puissance. Sauf que depuis, les choses ont changé, enfin surtout nous, et notre rapport à l’environnement qui nous entoure. Alors plus d’excuse, quand on détruit des zones clefs de notre écosystème, on peut s’attendre à des résistances. J’ai donc testé pour vous : La Zone à Défendre du Testet !

C’est quoi ce projet ?

À Sivens dans le Tarn, près de Gaillac, un projet de barrage occupe les bureaux obscurs de l’administration et de la FNSEA depuis plus d’une trentaine d’année. Pour quoi faire ? Irriguer une vingtaine de fermes qui cultivent de manière intensive du maïs, lui-même censé nourrir du bétail élevé dans des conditions ô combien luxueuses (ou pas). Un grand projet humaniste quoi. C’est que le maïs, c’est pas spécialement une culture faite pour le Tarn. Mais ça, les êtres humains ils s’en foutent parfois, donc ils le font quand même et ils aspergent d’eau pour que ça pousse quand même.
Le barrage doit donc inonder une partie de la zone humide du Testet. Sauf que voilà, les zones humides sont pas anodines sur nos territoires. Ce sont des refuges de biodiversité. Pourquoi des refuges ? Parce qu’on a aménagé comme des cons partout autour. Résultat ? Sur la zone humide, il y a 94 espèces protégées.
Aujourd’hui la déforestation est quasi terminée, et tout ça va être subtilement inondé. Bien sûr, de petites « compensations » sont prévues. Des mini refuges dans d’autres endroits du Tarn. Un peu comme si on détruit la cathédrale d’Albi et qu’on vous construit plein de petites chapelle dans la région pour compenser.

Et ça résiste !

Alors forcément, localement, la résistance s’est organisée. Elle est très diverse. Des riverains, des militants associatifs, politiques, des agriculteurs, des lycéens. Chacun pour des raisons communes mais aussi propres. Les lycéens sont beaucoup à avoir joué dans ces forêts quand ils étaient tout-gosses, les paysans défendent un autre modèle agricole pour lequel on n’a pas besoin de défigurer nos paysages et saccager notre nature. Des habitants sont scandalisés que les 8 millions d’euros du projet ne servent pas l’intérêt de toutes et tous.
Mais voilà, on est en Ve République, le régime qui, par excellence, concentre le pouvoir et méprise les contestations. Malgré les avis défavorables du Conseil National de la Protection de la Nature (CNPN), les réserves de l’enquête publique et l’opposition de l’ONEMA (Office Nationale de l’Eau et des Milieux Aquatiques), le Conseil Général s’obstine. La répression contre des occupants du lieu est particulièrement violente et les travaux commencent avant l’étude des recours et les autorisations officielles. Un bon gros fuck à la République avec l’assentiment officiel de Valls, qui a envoyé ses chouchous du GIGN tabasser les gauchistes sur place.
Quand on s’y retrouve, impossible de ne pas aider. On va voir le mur des Gendarmes Mobiles pour discuter un peu. On vient apporter de la bouffe, de l’eau, de l’animation. Et finalement on se fait embarquer dans une mission infiltration par les ronces pour livrer des bombes (non pas des vraies bombes roooh).

Une nouvelle forme de contestation ?

Je ne m’étends pas sur le fond, l’ami Grégoire sur Reporterre a bien fait le taff. Les ZAD se multiplient en France, notamment sous l’impulsion de Notre-Dame des Landes. Elles apportent un nouveau souffle contestataire capable de renverser des montagnes. Elles m’ont marqué par leur politisation très importante, la lucidité des enjeux politiques, économiques et écologiques. C’est une réappropriation citoyenne de la Terre, notre espace de vie à toutes et tous contre un monde qui veut l’asservir à la logique folle des intérêts économiques.
Au fond, ces combats sont à la croisée des chemins et rassemblent un spectre de citoyens très large. La question de la sauvegarde de notre écosystème n’est pas un trip de bouffeur de graines, c’est la reconstruction d’un intérêt général humain. Il a la volonté de redéfinir notre rapport à notre environnement, qui ne soit pas simplement la contrainte des espaces naturels à notre volonté d’expansion. Il doit également réinterroger quelle société nous voulons construire qui ne détruise pas la planète qui l’abrite. Une société qui questionne ses besoins, et définit le travail en fonction de ceux-ci, et non l’inverse.
On a testé pour vous la ZAD. On a testé pour vous, construire le monde de demain…

Romain JAMMES – Citoyens en transition


- dans le JT d’hier soir sur Arte, reportage sur Sivens. Il vient après un reportage sur la perte de la biodiversité au niveau mondial (à partir de la 7e mn) ce qui introduit bien le sujet !
-un  reportage de France 3 (une dizaine de mn) devrait être diffusé fin octobre. M6 (magazine 66 mn) prévoit de démarrer un reportage la semaine prochaine.

Jeudi 2 octobre

Actus/Infos

8h00 : La journée risque de ressembler aux précédentes : grosse présence policière (ils arrivent), humiliations et tabassages, personnes séquestrées à Gazad. Les machines ont passé la nuit sur le site, sous surveillance privée.

Samedi, Dimanche 4 & 5 octobre

Beaucoup de choses à raconter :
-samedi 4 à Gaillac : beacoup de monde à la manif de Gaillac (500-600 personnes !) (Cf. l’article de la Dépèche)
-ce dimanche : plein de monde à l’AG de préparation du 25/10. On vous donnera des nouvelles là-dessus très prochainement.

Infos de la semaine du 6 au 12 octobre

Lundi 6 octobre

Bilan de la journée

Journée calme aujourd’hui du fait d’une présence policière très allégée par rapport à la semaine dernière.
Infos et com’ :
- Du neuf sur le site du collectif  Testet : un communiqué de presse sur le barrage de Fourrogue, ce barrage  déclaré illégal une fois réalisé…le parallèle avec ce qui pourrait arriver à Sivens est éclairant.
Demain à 10 h avec les grévistes de la faim : nouvelle conférence de presse devant le Conseil Général, après celle d’aujourd’hui. Un point là-dessus sur le site du collectif Testet.

Mardi 7 octobre

10h30 : Ce matin nouvelle exaction de soldats à la maison des druides. Harcèlement psychologique, ils débarquent à peu nombreux, jettent des lacrymos, cassent tout ce qu’ils peuvent et repartent vite fait.
Ce matin, un copain dans sa voiture en train de contourner une barricade, sept GMs ont surgi, pété les vitres de la voiture, l’ont embarqué en GAV. On ne sait pas ce qu’ils lui reprochent.
Devant le CG à Albi, les grévistes de la faim sont là. Devant les grilles, on dirait qu’ils ont mis des voyous pour remplacer la police !


Les déclarations de Biscotte à la presse hier (Objectif News), où l’on voit bien que la mission du ministère n’est là que pour enfumer les gogos qui seraient prêts à se laisser bercer par la fable de la compensation.
Du côté du Conseil général du Tarn, maitre d’ouvrage du projet de barrage, on concède cependant "être dans une phase intermédiaire du chantier". "Dans un premier temps, nous avons accéléré le déboisement en déployant plus d’engins, explique Stéphane Mathieu, le directeur de l’eau pour le Conseil général. Après une pause obligatoire de 15 jours suite au déboisement, nous terminons le broyage de la végétation. Nous avons construit la base de vie du chantier en l’entourant d’une double douve du fait de la présence des opposants et nous avons sondé le terrain pour voir la qualité du matériel bientôt utilisé pour la digue."
Et de poursuivre : "Nous ne serions pas allés jusqu’à transformer le site de façon irréversible avant d’avoir le rapport des experts. Mais leur mission concerne surtout les mesures d’accompagnement et de compensation, ainsi que la gestion future de la ressource en eau, plutôt que l’utilité et le dimensionnement du projet lui-même." D’après le directeur de l’eau, une part d’eau moins importante pourrait ainsi être dévolue à l’irrigation, en fonction des conclusions du rapport.
11h30 : Communiqué des habitant-es de la maison des Druides :

Communiqué des habitant-e-s de la maison des druides

Depuis le 29 septembre, les gendarmes sont venus à cinq reprises à la maison des druides. Cinq violations de domicile pour ce lieu non expulsable (la dernière était ce matin 7 octobre à 8h30). Cette maisonnette appartenant au conseil général est habitée depuis le 20 septembre par un groupe de personnes y ayant fixé un cadre : pacifiste, sans alcool ni produits d’origine animale. Les gendarmes équipés « anti-émeute » arrivent en courant, frappent, tabassent, insultent, menacent, humilient, volent, cassent ce qu’ils peuvent, brûlent le reste et jettent des grenades lacrymogènes dans la maison. Beaucoup de matériel collectif de la ZAD et des affaires personnelles de cinq personnes ont été brûlées : cartes d’identités, cartes bancaires, téléphones, livres, duvets, matelas, sacs à dos, outils, …
Ces méthodes barbares et dictatoriales sont pratiquées depuis le 1er septembre sur le site de Sivens par les gendarmes. Mais depuis le 29 septembre, elles se sont intensifiées. Du côté des opposant-e-s au barrage, même celles et ceux qui ont fait le choix de lancer des projectiles n’ont pas la volonté de blesser physiquement les gendarmes. C’est leur stratégie pour les faire reculer et défendre la zone. Mais les forces de l’état prétextent de la violence de notre côté pour justifier les leur. Pourtant, depuis le 1 er septembre, aucun gendarme n’a été blessé par un-e opposant-e au barrage*, alors que nous comptons plusieurs dizaines de blessé-e-s de notre côté! D’où vient la violence ?
Alors que nous, habitant-e-s de la maison des druides, nous sommes clairement identifié-e-s comme non-violents et n’avons jamais fait d’écart, les gendarmes s’acharnent à tenter de nous terroriser !
Mais nous ne céderons pas à ces pratiques dictatoriales ! Plus ils nous pillent, moins on n’a à perdre !
Ces événements confirment bien la mauvaise foi de l’état et l’aberration de ses forces armées.
Passage en force sur le terrain d’un projet passé en force administrativement !
La démocratie se meurt…
Les habitant-e-s de la maison des druides

*contrairement à ce qu’ils prétendent: accusations mensongères et faux témoignage contre Yannick, connu depuis longtemps comme militant non-violent.
13h30 : Machines et géomètres, entourés de GMs déployés.
16h30 : HORREUR ! À Gazad, une grenade de désencerclement a été lancée dans la caravane harcelée, avec cinq jeunes personnes dedans. On sait ce que ce geste peut entrainer ! Une personne a une brûlure au troisième degré à la main et des éclats de grenade ailleurs sur le corps.
Le pouvoir saucialiste et sa mafia perso, ses mines anti-personnelles. Ils ont lâchés les chiens qui mutilent et veulent nous offrir cette violence. On refuse leurs cadeaux, et s’ils souffrent de commettre des exactions, ce n’est pas notre problème, c’est le leur.
Une caravane a été enlevée de Gazad et amenée à la fourrière. Les autres caravanes ont été vidées de leurs occupants au flashball. C’est pas dans trois semaines qu’il y aurait besoin de milliers de personnes.
18h00 : C’est une jeune fille qui a ramassé la grenade croyant que c’était une simple lacrymo. Mais c’était une vraie grenade explosive, elle a été évacuée en ambulance. On attend des nouvelles. Avec les trois autres dans la caravane ils ont décidé de sortir, vu qu’elle était blessée. Donc pas d’autres blessés.
Ce matin, le copain qui s’est fait embarqué, soit-disant, aurait dû "demander l’autorisation de bouger sa voiture", les flics ont chargé, cassé la vitre à coup de crosse du gun, cassé la vitre arrière de la voiture. Le chien dans le coffre les a stoppés dans leur folie destructrice. La copine s’est fait mettre en joue au flahball et n’a pu que voir les soldats le sortir de la voiture, le tabasser à terre. Il a été retenu toute la journée, et il est ressorti en fin d’après-midi avec une convocation ultérieure.
Albi : les enseignants demandent le départ des gendarmes mobiles au ministre de l’agriculture
Une cinquantaine de gendarmes qui interviennent sur le site du barrage de Sivens sont hébergés en pension complète au lycée agricole d’Albi-Fonlabour. Et évoluent au quotidien au milieu des apprenants. Une situation que les enseignants dénoncent.
Dans une lettre à Stéphane le Foll, ministre de l’agriculture, une intersyndicale d’enseignants  de l’enseignement agricole public (Snetap-FSU et Syac-CGT), lui demandent le départ d’un unité de gendarmerie mobile hébergée au sein du lycée agricole d’Albi-Fonlabour.
Ces gendarmes, une cinquantaine, ont pour mission d’intervenir sur le site du futur barrage de Sivens, théâtre d’affrontements avec les opposants au projet. « Un établissement scolaire n’a pas pour vocation d’accueillir des gendarmes. D’autant que ceux-ci circulent, parfois armés, au milieu des apprenants qui peuvent être traumatisés par cette situation ».  Des gendarmes qui feraient leur exercices physiques et seraient prêts à partir en permanence, au milieu des élèves et étudiants.
Par ailleurs, une partie des enseignants approuvant les orientations « produire autrement » et « enseigner à produire autrement » prônés par Stéphane Le Foll dans la Loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt, s’est mobilisée contre le projet de barrage à Sivens.

Au lycée professionnel d'Albi, on demande l'exclusion définitive des gendarmes mobiles


Les militaire mobilisés pour faire face aux anti-barrage de Sivens commencent à déranger./ Photo DDM
Une unité de gendarmerie mobile est hébergée depuis le 29 septembre au lycée agricole d'Albi-Fonlabour. Mobilisée pour contenir les mouvements anti-barrage de Sivens, sa présence dans l'établissement provoque quelques tensions.
«Un établissement scolaire n'a pas vocation à accueillir des gendarmes, d'autant plus s'ils sont mobilisés dans le cadre d'une action de répression.» Le message du syndicat national de l'enseignement technique agricole public (SNETAP-FSU) associé au Syac-CGT de l'Enseignement agricole public de Midi-Pyrénées est clair.
Arrivée sur place la semaine dernière, une unité de gendarmerie mobile, composée d'une cinquantaine d'éléments, a pris ses quartiers dans l'ancien dortoir des filles du lycée agricole d'Albi-Fonlabour. Missionnée pour contenir les mouvements d'opposition au projet du barrage de Sivens, la présence de cette unité est totalement désapprouvée par les syndicats d'enseignants.
Malgré des démarches motivées auprès du Service régional de la formation et du développement, ainsi que de Stéphane Le Foll, le ministre de l'Agriculture, pour empêcher cette unité d'occuper l'établissement, le syndicat enseignant n'a pas obtenu satisfaction. «Les gendarmes fréquentent le restaurant scolaire, parfois avec l'arme à la ceinture. Ils font des exercices physiques et sont constamment prêts à partir en opération. Ils sont au milieu des apprenants qui peuvent se trouver confrontés à eux» explique l'intersyndicale. Une situation qui peut-être perturbante pour des élèves directement concernés par les problématiques environnementales et parfois mobilisés contre le projet de barrage. «Des manifestations de lycéens et étudiants ont eu lieu dans des lycées du Tarn ces derniers jours. Les tensions au sein de la communauté éducative ne peuvent qu'en être exacerbées» ajoute le syndicat.

Une réquisition sur ordre du préfet

Ce n'est pas la première fois qu'une unité de gendarmerie mobile est hébergée au lycée agricole. À l'époque, le directeur de cet «établissement agro environnemental», Gérard Parisot, avait autorisé les forces de l'ordre à passer plusieurs jours sur place. Il s'agissait déjà d'une mission de répression contre les manifestations anti-barrage de Sivens.
L'intersyndicale Snetap-FSU – Syac-CGT de l'Enseignement agricole public de Midi-Pyrénées s'était déjà opposé à cette présence et avait eu gain de cause auprès de Martin Malvy, président de la région Midi-Pyrénées, qui avait trouvé un autre logement pour ces troupes. Un conseiller régional révèle cependant que cette nouvelle demande est venue directement du préfet du Tarn, Thierry Gentilhomme. Il s'agit d'une réquisition d'une semaine qui ne laisse aucune latitude à l'établissement.
Pour rappel, le projet de barrage-réservoir d'1,5 millions de mètres cubes d'eau stockée est porté par le conseil général du Tarn. Ses partisans assurent qu'il est indispensable pour irriguer les terres agricoles alentour et qu'une autre zone humide sera recréée. Les opposants contestent la destruction déjà quasi effective de la zone humide et dénoncent, sur le fond, un modèle d'agriculture irriguée intensive selon eux dépassé. Un débat qui concerne et implique directement les élèves, apprentis et enseignants du lycée albigeois.

La situation pourrait s'envenimer

La mobilisation contre le projet de barrage de Sivens a pris à plusieurs reprises une tournure violente. Le déboisement, commencé le 1er septembre, a fait l'objet d'échauffourées sporadiques entre opposants et gendarmes et de nouveaux heurts ont opposé des militants aux forces de l'ordre le 29 septembre. Les gendarmes auraient fait usage de gaz lacrymogènes et de flash-ball pour déloger des opposants. Dans ce contexte particulièrement tendu, l'appel à la mobilisation des différents groupes d'opposition au projet le 25 octobre prochain pourrait être accompagné de nouveaux affrontements. Les unités de gendarmeries mobilisées depuis le début des opérations pourraient donc revenir au lycée agricole d'Albi-Fonlabour si le préfet en donne l'ordre, et exacerber les tensions déjà existantes dans l'établissement.
La Dépêche du Midi

Mercredi 8 octobre

9h45 : La copine blessée à la main hier a été transférée à l’hôpital Purpan et opérée dans la nuit. Elle s’est réveillée. On n’en sait pas plus.
La main de la jeune femme qui a voulu ramasser la grenade explosive croyant que c’était une lacrymogène le 7 octobre 2014 à Gazad.
Avant-hier dans la nuit, une machine a été la cible de bombes incendiaires.

Bilan de la journée

- Gazad a été expulsé aujourd’hui, selon les méthodes en vigueur : un huissier avait ordre d’expulsion pour une parcelle mais toutes ont été expulsées (avec les véhicules embarqués) et ce en présence du préfet. A la maison des Druides ce matin, 6ème passage en une semaine des GMs avec casse, gazage et vol d’affaires personnelles ! Du coup, par rapport au communiqué de presse du Préfet du Tarn le 6 octobre, on laisse à chacun-e le soin de réfléchir à une réponse bien sentie et circonstanciée.
- Ce matin à Albi, cinq personnes se sont enchaînées au portail du centre des impôts d’Albi avec une vingtaine de personnes en soutien et pour tractage.  Cette après midi, on est aussi passé à la rencontre « Gendarme et citoyen » place du Vigan (sitting et prise de parole). Les copains de Toulouse sont aussi passés à la Préfecture ce soir (pour les actions et RVs à venir sur Toulouse, pensez à consulter la page dédiée au groupe toulousain. Voir le compte-rendu de la réunion de hier soir.)
-Ce serait bien que le lycée qui héberge les soldats soit en grève ou ferme carrément ? Voir le message dans la rubrique soutiens.
- La Garce-Nac se fait ennuyer du côté de ses élections :


Sénatoriales : un recours déposé contre l'élection 
de Thierry Carcenac dans le Tarn

Un membre du parti de Gauche du Tarn a déposé ce mardi devant le Conseil constitutionnel un recours contre l'élection le 28 septembre de Thierry Carcenac. Il lui reproche de ne pas avoir respecté la loi en matière de propagande électorale. Le tout sur fond de polémique autour du barrage de Sivens. 

© L. Dubois Thierry Carcenac

Le Parti de gauche (PG) du Tarn a déposé ce mardi devant le Conseil Constitutionnel un recours en annulation de l'élection au Sénat le 28 septembre dernier de Thierry Carcenac, le président PS du Conseil général.

Selon le PG 81, Thierry Carcenac n'a pas respecté la loi en matière de propagande électorale "en utilisant les moyens financiers du Conseil général pour s'adresser aux électeurs par des publi-communiqués publiés dans La Dépêche du Midi dans lesquels il défendait le projet de barrage de Sivens".

Bernard Cottaz-Cordier, co-secrétaire départemental du parti de Gauche dans le Tarn, explique que ces insertions dans la presse portaient sur un thème de campagne, en l'occurrence le projet contesté de barrage de Sivens. "C'était bien un thème de campagne, précise Bernard Cottaz-Cordier, puisque Monsieur Carcenac l'a abordé dans sa propre lettre aux grands électeurs en disant tout le bien qu'il pensait du projet et tout le mal des opposants". 

© Ch. Sivatte / France 3 - Bernard Cottaz-Verdier (à gauche) durant sa conférence de presse ce 7 octobre

"L'écart de voix entre Thierry Carcenac, élu, et Jacques Thouroude (NDLR : le candidat UMP), le premier battuest tellement faible, explique Bernard Cottaz-Cordier, que ce manquement à la loi est susceptible d'avoir influencé le résultat du vote".

Contacté par nos soins, Thierry Carcenac n'a pas souhaité réagir à cette information ce mardi.

Le 28 septembre, les grands électeurs du Tarn avaient désigné Philippe Bonnecarrère (Divers droite, ancien maire d'Albi) et Thierry Carcenac, comme sénateurs du Tarn. L'UMP Jacques Thouroude n'avait été devancé que de 17 voix par Thierry Carcenac.

Mais au fait pourquoi est-ce le Parti de Gauche qui dépose un recours et pas l'UMP, battue pourtant sur le fil ? Quand on pose la question, la réponse de Bernard Cottaz-Cordier fuse : "Nous ne sommes pas du même côté avec Thierry Carcenac. Nous sommes l'opposition de gauche au gouvernement qu'il soutient. Et puis il faut que ça change, les gens en ont marre : Carcenac, c'est l'archétype de l'homme politique qui cumule, qui est là depuis des années". Avant d'ajouter : "Sur Sivens, il nous a dit qu'il fallait respecter la loi. Et bien, on lui fait à son tour un rappel à la loi". 

Quant à Jacques Thouroude, contacté par France 3, il indique "prendre acte" du dépôt de ce recours mais n'avoir pas eu l'intention d'en déposer un lui-même : "Ça fait un peu mauvais perdant, mais peut-être qu'à la fin j'en bénéficierai !»   Fabrice Valery – France 3 Midi Pyrénées

Jeudi 9 octobre

Actus / Infos

13h30 : Des machines continuent à dessoucher entourées de soldats, pas de forces pour les empêcher physiquement. Le nouveau Mirador et la maison des Druides tiennent bon.
MIRADOR 2 en vigie quand la nuit tombe sur une nouvelle journée de dégradations du TESTET par des machines aux ordres de la dictature du CG81

Ce soir vers 19h30, sous une pluie battante, Mirador 2 toujours debout grâce à une copine. En dessous les vigiles de la société privée qui lui demandent de descendre (de quoi ils se mêlent ?)… et un soutien de quelques personnes. 
Une belle gazette sous format beugle, rubrique tracts.
Y’a un article dédié à la réquisition du lycée Albi-Fonlabour pour héberger les militaires en opération sur le Testet : appel à la grève !
Chants enregistrés sur la ZAD du Testet :

Communiqué de presse – REUNION PUBLIQUE DU 8 OCTOBRE 2014

BARRAGE DE SIVENS
Suite à la première rencontre de Salvagnac du 15 septembre dernier, une réunion publique s’est tenue ce mercredi 8 octobre à Gaillac.
En effet, pour apaiser les tensions entre les opposants et les pro- barrage, il s’était avéré plus que nécessaire d’ouvrir un débat vers un plus large public.
Pour aider dans cette voix, deux médiatrices professionnelles ont régulé la réunion à laquelle une cinquantaine de personnes ont participé. Malheureusement, aucune des personnes estimant subir des nuisances de la part des opposants au barrage ne s’est déplacée. Cependant, certains opposants étaient prêts à reconnaître quelques erreurs et à s’en expliquer.
Nous pouvons dire, enfin, que nous avons assisté à des échanges très démocratiques, ce qui a engendré une meilleure compréhension réciproque des participants. Également, un constat unanime s’est fait autour de l’existence d’un climat de peur, conséquent à diverses agressions et menaces sur les routes et voies publiques.
Nous sommes choqué, dans un pays se disant fer de lance de la Démocratie par la présence et la caution du PSIG (Peloton de Surveillance et d’Intervention de la Gendarmerie) lors de certaines de ces agressions.
Cela engendre une situation difficile que toutes les personnes présentes ont souhaité voir rapidement disparaître au profit de réunions publiques comme celle de ce 8 octobre pour privilégier le respect des parties contradictoires autour de cette affaire.
Aussi, nous invitons tous les habitants de la région, quelles que soient leurs opinions, à choisir la voie de la rencontre et du dialogue.
Gaillac, le 9 octobre 2014
Vendredi 10 octobre

Bilan de la journée

MIRADOR 2 est tombé ce matin, les conducteurs des engins ont mis des coups dans les arbres des grimpeurs pour les faire flipper…Ils se croient tout permis, pas étonnant à force de voir les « forces de l’ordre » se lâcher à longueur de journée, cela doit déteindre sur eux !



Dimanche 12 octobre

Bilan de la journée

Une semaine s’achève aujourd’hui sur la ZAD par la grande AG de préparation du 25/10 (bientôt du nouveau sur les pages dédiées).
Demain, on attend à nouveau les engins de Cazal TP et Prunet Transports, avec leur escorte de gendarmes mobiles, pendant qu’Agri 2000 continuera à désoucher et décaper. N’hésitez pas à les appeler pour manifester votre désapprobation, les coordonnées sont ici !  Des arbres toujours occupés, ce qui les emmerdent pour continuer leur sale besogne…courage les ami.e.s  !

Infos de la semaine du 13 au 19 octobre

Lundi 13 octobre

Choses vues au Testet


Au Testet, les gendarmes habillés comme s’ils intervenaient en Irak, montent la garde. Le chantier de destruction continue. Les zadistes sont fatigués, mais bien présents, et ne lâchent pas malgré la répression, tandis que la mobilisation grandit dans la région. Rendez-vous le 25 octobre pour une grande manifestation sur place.

 L’Isle-sur-Tarn, reportage
Je suis passé sur la Zad du Testet, dans le Tarn, jeudi 9 octobre. J’y suis resté quelques heures, accompagné de Ben Lefetey, du Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet, et de quelques autres opposants. Le soir, j’ai participé à un débat public au Café Plum, à Lautrec, à environ une heure de route du lieu du projet de barrage. Le bourg compte environ 1.700 habitants. Près de cent personnes se sont retrouvées dans le Café pour s’informer et discuter de Notre Dame des Landes et du Testet.
On parvient au site par la départementale D 32 dans la vallée du Tescou. Le camp de la Zad (zone à défendre) est installé sur un grand champ, qui est au bout du lac artificiel de trente-deux hectares que veut créer la CACG (Compagnie d’aménagement des coteaux de Gascogne) et divers officiels, dont le président du Conseil général du Tarn, Thierry Carcenac. Une cinquantaine de personnes y vivent, occupant le lieu.
Le camp est organisé autour d’une ferme abandonnée, La Métairie, qui a été restaurée par les zadistes. Ils y rangent leurs affaires, y font la cuisine, s’y réchauffent, y font sécher le linge. Le drapeau « Paix » flotte au-dessus du camp.
On discute un peu avec des zadistes qui sont là. Le paysan Pierre Lacoste nous rejoint. Il est l’un des rares paysans locaux qui s’opposent ouvertement au barrage. Dans la région, peu osent s’élever contre le projet. La FNSEA locale y est favorable, et il ne fait pas bon, pour un agriculteur, être en désaccord avec la FNSEA, qui contrôle nombre d’aides et de subventions.
Le projet de barrage, explique Ben Lefetey, a été conçu au début des années 2000. Selon les études de la CACG – qui est juge et partie, puisqu’elle doit construire le barrage -, il devait répondre aux besoins d’eau des agriculteurs de la vallée et participer au soutien d’étiage pour diluer la pollution d’une laiterie de Montauban. Mais ces arguments ne tiennent plus : depuis 2000, plus de 184 retenues collinaires ont été réalisées dans le bassin, recueillant 4,5 millions de mètres cubes d’eau. De plus, la laiterie Sodial a vers 2006 installé un équipement de dépollution.
En fait, selon Ben Lefetey, s’il y a encore une tension sur l’eau, c’est parce que les irrigants pompent au maximum l’eau du Tescou pour économiser leurs réserves. Mais si, plutôt que de se faire concurrence, ils géraient la ressource comme un bien commun, il n’y aurait pas de problème.
(On trouvera des analyses plus détaillées et bien documentées sur le site du Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet, et dans le dossier de Reporterre).
Au dos de la Métairie, une inscription : « L’espoir, c’est comme les cabanes : les grands les détruisent ».
La route par laquelle nous sommes arrivés continue après La Métairie et longe la vallée. Nous marchons à pied dans la direction du lieu où doit être édifié le barrage proprement dit. A quelques centaines de mètres, une butte de terre barre le passage. Au sommet, un gendarme en treillis observe à la jumelle ce qui se passe sur la Zad.
Il s’agit de l’adjudant-chef de la gendarmerie de Gaillac, m’apprendra-t-il plus tard. On ne peut pas passer, sauf les journalistes. Je monte sur la butte et lui tend ma carte de presse. Il la prend, me dit qu’il faudrait que j’ai un casque de chantier pour aller sur les lieux – par mesure de sécurité - et va téléphoner. J’attends sur la butte. En contrebas, les gendarmes.
Ils sont habillés en treillis, comme des soldats. Je suis ignorant de la chose militaire, mais dans les nombreux épisodes de répression des mouvements écologistes dont j’ai été témoin, les gendarmes sont habituellement habillés en bleu sous leur carapace de robocop. Là, cet habit militaire paraît signifier que l’on fait la guerre à la société, pensé-je en mon for intérieur.
Plus tard, Sylvain, un zadiste – nous nous étions déjà rencontrés au Forum qu’a organisé le Mouvement pour une alternative non violente en juillet – me racontera que presque tous les matins, des gendarmes viennent détruire leur campement qui est installé à l’autre bout de la vallée, à la Maison des Druides. Assez fréquemment, ils donnent des coups de matraque, crèvent les pneus du camion, ou lâchent des grenades lacrymogènes. Tous les matins, Sylvain et ses camarades rangent, réparent et nettoient le lieu. Ils ont aussi caché beaucoup d’affaires aux alentours. Ils sont tenaces, mais c’est dur. L’un d’eux, Pepete, tient le coup en lisant, en faisant de la musique, et en méditant.
Pendant que je suis sur la butte, Monsieur l’Adjudant-chef téléphone, et Monsieur Lefetey poursuit ses explications pédagogiques, dans l’espoir apparent d’être écouté par les gendarmes. Evoquant le barrage de Fourogue, construit en 1997, et depuis annulé par un tribunal – mais toujours en place -, il affirme que les forces de l’ordre devraient aller interpeller M. Carcenac, président du Conseil général, qui gère ce barrage illégal. Il évoque aussi le déficit du budget de l’Etat français, et assure qu’il serait souhaitable de ne pas gaspiller l’argent public à utiliser les gendarmes pour permettre la réalisation d’un barrage inutile et coûteux.
Au loin, des machines de chantier travaillent sur la zone défrichée.
Enfin, M. l’Adjudant-chef revient et me rend ma carte, disant que je peux aller voir le chantier. Je l’en remercie et m’avance à pied sur la route. Le spectacle est désolant : à droite, des souches et des bois coupés, à gauche, plus loin, la terre à nue, alors que, voici quelques semaines, une forêt vigoureuse l’occupait. La petite rivière du Tescou serpente dans la vallée.

Sur la droite, un chêne isolé, qui semble rescapé du désastre. Une cabane y est installée, dans laquelle campent deux jeunes filles, Claire et Emilie. Nous discutons. Elles disent que c’est dur, que la vie à la Zad n’est pas facile et que le moral n’est pas toujours au plus haut, mais qu’elles tiendront. La cabane est occupée tous les jours, au petit matin. Il y en a d’autres dans les bois de l’autre côté de la vallée.
J’avance sur la route, me rapprochant du chantier. A droite, un engin déblaie des arbres abattus.

Plus loin, sur la gauche, d’autres engins creusent un fossé.

Des gendarmes bloquent aussi la route. Tiens, ils sont en bleu. Apparemment, l’Irak s’arrête sur la route.

Mais l’heure tourne, et je ne peux rester plus longtemps.
Je reviens sur mes pas, et rediscute avec les habitantes de la cabane. Me voilà chargé de transmettre aux gendarmes le message suivant : « Pourriez-vous arrêter de jeter vos déchets de pique-nique dans le Tescou ? »
Message transmis à Monsieur l’adjudant-chef. Celui-ci me dit qu’ils ne sont pas jetés, et me montre, à l’arrière d’une camionnette, les reliefs du repas dans un sac en plastique blanc placé derrière un bouclier. On parle un peu, et il m’explique qu’il y a les gendarmes de Gaillac, et puis des gardes mobiles – ce sont des gendarmes spécialisés dans le maintien de l’ordre, ils sont basés dans différents endroits du sud-ouest. Il m’assure aussi que, durant les affrontements lors du défrichement de la forêt, début septembre, les gendarmes ont reçu de l’acide chlorhydrique, de la peinture – « ça, ça va, cela salit les vêtements, mais bon… » - et des cocktails molotov – « c’est très dangereux, un gendarme a été brûlé sur tout le corps à Notre Dame des Landes ». Je n’ai jamais entendu parler de ce fait. Que le ministère de l’Intérieur ait l’obligeance de nous en communiquer la confirmation, nous le transmettrons aux lecteurs de Reporterre.
Plus tard, en discutant avec des zadistes, on me dira qu’on n’a pas entendu parler d’acide chlorhydrique, et que s’il y a eu des cocktails molotov – au demeurant difficiles à confectionner -, ils ont été lancés pour faire peur, pas pour blesser.
Au demeurant, les témoignages sur les violences physiques exercées par les gendarmes au Testet sont légion.
Dans l’arbre, Emilie dit ainsi que, vendredi 3 octobre, les gendarmes ont tout détruit à la maison des Druides (l’autre Zad), l’ont tabassée et l’ont emmenée en garde à vue au motif qu’elle aurait lancé des pierres alors que, "pacifiste, je n’ai jamais lancé de cailloux".
Il n’y a d’ailleurs pas que les gendarmes. Des personnes favorables au barrage – agriculteurs de la FNSEA ? – ont plusieurs fois organisé des agressions physiques sur des zadistes ou des opposants. Le 14 septembre, Ben Lefetey a été isolé par un grand gaillard qui lui a cassé l’auriculaire (fracture spiroïde). Il porte toujours une attelle pour cette plaie qui a été très douloureuse.

Mais les opposants tiendront bon. Le soir, à Lautrec, Ben Lefetey dira devant la salle comble : « Il faut assumer de prendre des risques. On nous prépare à nous mettre à genoux, à subir. Mais si on laisse faire aujourd’hui le barrage de Sivens, les gens accepteront plus tard les milices et la force militaire. Il faut dire stop, il faut se rassembler. »
De son côté, Sylvain a dit : « Si on n’avait pas le soutien de vous tous, on ne tiendrait pas, sur la Zad. C’est quelque chose de collectif. Merci à toutes les initiatives. Soyons créatifs et joyeux ».
Une grande manifestation de ré-occupation est prévue le samedi 25 octobre sur la zone du Testet.
Hervé Kempf – Reporterre
Mardi 14 octobre

Bilan de la journée

- Ouistiti a été tronçonné par les bucherons, apparemment vers 4 h du mat’, Sitelle tient toujours.
Encore un passage de l’huissier du Conseil Général à la Maison des Druides, vers 9 h, pour re-re-reconstater l’occupation. Dispositif « habituel » de gendarmerie pour sécuriser le chantier en cours.
- Portez plainte, si vous avez été victimes de violences policières, de vol ou saccages de biens personnels par des gendarmes, on fait le point sur les démarches à effectuer sur cette nouvelle page.

Mercredi 15 octobre

Infos sur la tentative d’expulsion de la métairie avant le 25/10

Ils veulent expulser la Métairie Neuve, qui n’est même pas en zone inondable ! Besoin urgent de monde pour défendre ces lieux magiques et célestes.
[mardi 14 octobre 2014] C’est la CACG qui porte plainte pour l’occupation de la Métairie. Ils demandent une procédure « d’heure à heure », c’est une procédure accélérée. Si le juge a accepté, l’huissier devrait passer mercredi ou jeudi pour donner une assignation (convocation) au tribunal pour une audience vendredi ou lundi. La legal team aimerait bien savoir quelles sont les personnes qui se sont déclarées occupantes, pour qu’on discute. Il est encore temps de se déclarer occupant de la  Métairie, en venant à l’audience et en se signalant au juge. Ce serait bien qu’il y ait plus de monde. Il faut des gens qui ont moins de 900 euros par mois pour avoir droit à l’aide juridictionnelle et de préférence qui sont SDF (ou pas d’autre habitation à leur nom). Contactez la légal Team !
[lundi 13 octobre 2014] Un huissier, entouré d’un peloton de gendarmes mobiles, soit une trentaine de soldats, est venu à la Métairie, signifier la volonté du propriétaire du bâtiment, le Conseil Général du Tarn, qu’il soit quitté par les habitants actuels. Il a noté les noms de personnes déclarées occupantes.

Bilan de la journée

9h00 : Maison des druides : 10 GMs ont trouvé et saccagé une cache où était entreposé de la nourriture. Contrôle d’identité puis repartis.
9h45 : Barat est barré. L’entrée par Barat est occupée par 3 fourgons de GMs. Pour l’instant, on arrive à pied mais pas en voiture à la mét’.
17h00 : Des copains se sont fait ouvrir le coffre de la voiture en sortant de la ZAD, voir ci-dessous « en cas de contrôle routier ».
Les soldats pour l’instant n’ont fait que bloquer Barat. Le dernier arbre occupé de la zone inondée, Sitelle, est en vie, occupé.

Appel 25 octobre par collectif pour un grand débarra(pas sage).

Le 25 octobre, débarrassons-nous des barrages!
Depuis quelques semaines, nous entendons régulièrement parler d’une petite vallée du Tarn, qui serait le théâtre, d’une scène vraisemblablement très peu ordinaire.
Les caméras et les appareils photos peuvent vous tromper, mais il n’y a pas de figurant, les décors ne sont pas démontables à souhait et l’issue de cette histoire n’est pas prédéterminée.
« Force doit rester à la loi », écrivait monsieur Thierry Carcennac, président du conseil général du Tarn, et effectivement nous avons vu la loi passer en force.
L’humiliation, la torture et l’intimidation, sont des gestes qui sont ici devenus un outil entre les mains des forces de l’ordre.
Nous n’avons définitivement pas la même sensibilité que ces « gardiens de la paix », en treillis, qui ont délibérément lancé une grenade offensive dans une caravane occupée.
Ils ont beau nous appeler casseurs, éco terroristes ou anarcho-truc, la mutilation gratuite de gens désarmés et le tabassage en règles à cinq contre un, ne feront jamais partie de nos pratiques. Si les flics n’ont pas le monopole de la violence ils ont celui des certitudes, à savoir que de toute manière ils seront couverts pour leurs gestes, que le droit fonctionne pour eux et qu’ils auront toujours un lit pour dormir le soir venu… nous devons pouvoir les faire douter.
Il n’y a pas de degrés de détermination, qui va du non violent au groupe armé, mais des situations et des réponses spontanées. Attention au chien qui n’a jamais mordu…
La vengeance, est un plat qui se mange d’une infinité de façons différentes, le 25 octobre il ne sera pas question d’indignation, mais bien pour tout un chacun l’occasion de retrouver sa dignité.
Au fond, cette histoire de barrage, qui n’est qu’une petite retenue d’eau d’à peine 40 hectares, démontre bien que ce n’est pas qu’une affaire de grands projets inutiles, mais que c’est, et que cela sera toujours, un problème de fond : nous n’avons pas la même perception de la vie.
Les forteresses qu’ils imposent dans nos vallées, dans nos villages et dans nos villes ne sont pas insurmontables, les vrais barrages sont dans les têtes.
Quand l’Etat reste dans l’imaginaire du soldat romain harnaché et casqué dans son camp fortifié, notre réponse n’est pas celle de la horde barbare, ils ne sont pas les seuls à s’organiser et notre imagination est insondable.
Le 25 octobre et les jours qui suivront, seront un de ces assauts où nous submergerons leurs barrières, leurs barrages et tous leurs camps retranchés.
Venez seuls ou accompagnés, organisés ou de façon spontanée, avec des catapultes, des chamalows, ou sans rien, à l’avance ou en retard, avec vos idées, avec obélix, avec vos envies, vos rancoeur, votre joie de vivre et votre façon de faire.
La diversité de nos pratiques est notre plus grande force, la surprise est notre meilleure tactique, nous ne savons pas où nous allons, le champs des possibles est ouvert et c’est peut être la plus jolie chose dans cette histoire.
Force doit rester à la foi.
collectif pour un grand débarra(pas sage).
Jeudi 16 octobre

Testet : ils en sont à 50 jours de grève de la faim. But : obtenir un débat public


Depuis début septembre, Christian Conrad, Roland Fourcard et Gilles Olivet sont en grève de la faim pour demander l’ouverture d’un débat public sur le projet de barrage de Sivens. Reporterre est allé à leur rencontre.

 Lisle-sur-Tarn, reportage
« Je suis désolé, je suis un peu énervé là. » Christian Conrad a pourtant toujours l’air assez serein alors que nous le retrouvons chez lui, dans le village de Lisle-sur-Tarn, à quelques kilomètres seulement de là où se trouvait il y a encore un mois la zone humide du Testet. « C’est l’imprimante qui ne fonctionne pas alors qu’on aurait besoin d’imprimer une lettre ouverte à Ségolène Royal pour lui demander de bouger ».
Ils n’arrêtent pas. Alors que les militants de la ZAD comme du collectif Testet commencent à craindre pour leur santé, les grévistes de la faim sont présents, ici avec les lycéens, là devant le centre des impôts d’Albi. S’ils appartiennent tous les trois au collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet, chacun a un profil différent.
Christian Conrad est naturaliste, de l’association APIFERA et militant de longue date. « Dès le mois de février dernier, on avait envisagé l’utilisation de ce mode d’action avec Ben Lefetey, le porte-parole, en dernière extrémité. Les autres membres nous trouvaient fous à l’époque ». Mais l’avancée inexorable du chantier à partir de début septembre les amène à reconsidérer cette éventualité.
- Christian Conrad -
"Nous appartenons à la Terre"
Alors que les travaux menacent de débuter, on apprend par communiqué que « Christian Pince (63 ans), Marc Pourreyon (57 ans), Roland Fourcard (52 ans) et Ben Lefetey (44 ans) entament le 27 août une grève de la faim. Les rejoignent ensuite Eric Pétetin (dit Pétof, 61 ans) le 1er septembre, Gilles Olivet (60 ans) et Christian Conrad (67 ans) le 2 septembre. Nanie (64 ans) a commencé le 8 septembre. »
Si cet engagement paraissait évident pour Christian Conrad et Ben Lefetey, c’est avec surprise qu’ils se sont vus rejoindre par d’autres, jusqu’ici moins engagés dans la lutte. Ainsi, Roland Fourcard habite Graulhet et travaille actuellement comme assistant d’éducation en lycée agricole.
« Devant la destruction de la forêt et le refus d’entendre raison des promoteurs, nous avons décidé d’attirer l’attention du public et des médias. Ça peut paraître un peu extrême mais comment faire autrement quand les lois sont déniées et la démocratie bafouée ? »
- Roland Fourcard -
Ce mercredi, cela fera cinquante jours que la grève a débuté pour lui, pour qui l’essentiel est la question du lien entre l’homme et la Terre : « Pour moi, c’est une manière de transmettre un message. Ce n’est pas la Terre qui nous appartient mais nous qui lui appartenons. Le problème essentiel de ce projet c’est qu’il détruit l’environnement et une zone humide extrêmement précieuse ».
Accompagnement et soutiens
Le parcours de Gilles Ollivet, jardinier à Vaours, est encore différent. Plus éloigné du Testet, il est « rentré plus tardivement dans la lutte. Après quelques jours, il a été demandé par les opposants qu’il y ait un gréviste de la faim dans chaque canton du département, pour bien montrer que la lutte était partout. J’ai commencé à camper devant chez Georges Bousquet, le conseiller général du canton et puis j’ai continué ensuite depuis chez moi ».
Jusqu’à ce mercredi 15 octobre, où avec Christian Conrad, il en est à 44 jours de grève de la faim. Christian ajoute : « Il ne faut pas oublier tous les soutiens que l’on a reçus dans cette action. » Un médecin s’est ainsi proposé de les suivre, tandis que sur la ZAD de nombreux occupants ont fait des jeûnes de soutien. « On a même su qu’à Foix, quelqu’un a fait une grève pendant quelques jours. »
Si certains « baveux » médisent sur le dos des grévistes, il suffit de constater leur état physique pour se rendre compte de la réalité de leur action. « C’est simple, on a respectivement perdu 14, 15 et 21 kilos en un peu plus d’un mois. Quand tu t’engages dans un mouvement comme ça, évidemment il n’y a pas d’arnaque, on est tous clairs avec notre conscience. »
Christian, ajoute avec colère : « Ça nous est effectivement revenu dans les oreilles, surtout parce qu’on nous voyait continuer à militer et à se montrer. Si c’est tout ce qu’ils ont comme argument en face, ça ne pèse pas lourd. »
L’engagement de Christian Conrad en matière d’environnement ne date pas d’hier puisque dès les années 70 on le trouvait déjà à pied d’œuvre dans des combats écologistes dans les Pyrénées et ailleurs. « Je tiens à préciser qu’en ce qui me concerne, ce n’est pas une grève de la faim intégrale, c’est-à-dire avec seulement de l’eau », nuance néanmoins Gilles.

Objectif : un débat public
Le plus étonnant est que cette grève de la faim ne revendique même pas l’arrêt immédiat du projet ou son retrait mais simplement un débat public. « On n’a eu aucune réponse en la matière de la part du président du Conseil Général, Thierry Carcenac. »
Ce dernier a écrit le 6 octobre dernier aux grévistes pour déplorer les méthodes employées par certains opposants qui n’hésitent pas à porter gravement atteinte à leur santé pour faire prévaloir leur point de vue sur cette retenue d’eau et ajoute : « Si votre objectif avec un débat contradictoire est d’arriver à la remise en cause de ce projet, de ses caractéristiques et de fait à son abandon, il me semble aujourd’hui obsolète et hors de propos ».
« C’est du mépris pur et simple, lance Christian Conrad, nous lui avons posé trois questions : le nombre d’irrigants concernés, le non fondement du soutien au débit d’étiage – puisque les pollutions ont été réduites – et enfin le coût pour le contribuable du projet. » Mais le choix de ces militants n’aura pas été vain pour autant.
« Dans mon canton, à Vaours, c’est déjà un nid pour les alternatives, explique Gilles Ollivet. J’ai vu beaucoup de personnes qui étaient sympathisantes s’engager plus en avant dans la lutte quand ils nous ont vus agir ainsi. »
Un rôle primordial dans la lutte
Sentiment confirmé par Christian : « Dans les manifestations de collégiens, ils étaient surpris et contents de nous voir venir les soutenir. Ça a permis d’aller parler à des personnes qui nous connaissaient plus ou moins sans être militantes et de les informer sur la lutte ».
Et puis, dans la lutte elle-même, les grévistes, membres du collectif Testet, ont aussi joué un rôle dans la mise en place de l’alchimie avec les occupants. Christian raconte : « Ils nous ont toujours très bien accueillis. Certains qui pratiquaient déjà le jeûne nous ont donnés des conseils. »
Pour Ben Lefetey, « les grévistes de la faim ont fait du bien à tout le monde : aux membres du collectif en leur donnant à voir une action radicale et non violente, aux zadistes en leur prouvant la fermeté de l’engagement de personnes qui ne voulaient pas nécessairement venir occuper sur place. »
Après respectivement cinquante jours pour Roland et quarante-quatre jours pour Christian et Gilles, l’action est aujourd’hui en passe de se terminer. « Jusqu’ici ça allait mais là on commence à vraiment sentir la fatigue », souffle Roland. Après s’être réunis ce samedi pour discuter de la suite à donner, « pour le moment on continue une ou deux semaines ». La question est désormais « de terminer cette action la tête haute ».
- Gilles Olivet -
Un premier rassemblement est prévu ce samedi 18 octobre à Albi, à 15 heures. Et le soir une réunion aura lieu au C.L.A.C (Collectif Local d’Actions Citoyennes de Gaillac) sur le thème : « Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le barrage sans jamais oser le demander ». Un élu du Conseil général pourrait pour la première fois être présent.
Autrement, c’est du côté du ministère que viendraient les réponses, les experts du Ministère de l’Environnement, envoyés par Ségolène Royal à la mi-septembre doivent rendre dans les prochains jours un rapport sur le projet au ministère. Les trois grévistes de la faim viennent justement d’envoyer une lettre ouverte à la ministre pour demander que ce rapport soit rendu public. Parallèlement, le collectif a lancé une nouvelle pétition pour amplifier la pression.
Reste enfin le grand rassemblement qui se prépare pour le week-end du 25 octobre. « Mais on aimerait arrêter avant » pour des raisons de santé qui deviennent plus sérieuses notamment pour Roland Fourcard, mais surtout, « pour pouvoir profiter de tout ce qu’il y aura à manger ce jour-là, plaisante Christian, et c’est l’anniversaire de Gilles en plus, comment fera-t-il pour manger son gâteau s’il continue la grève de la faim ? »
Grégory Souchay - Reporterre

Actus / Infos

- Business as usual : en fin de matinée, arrivée d’une dizaine de GMs au pas de charge à la maison des Druides, en mode pas cool : les quelques affaires persos sur place ont été brulées. La route côté Métairie est à nouveau barrée aujourd’hui par quelques fourgons. NB : hier, le barrage a été levé en soirée.

Vendredi 17 octobre

Actus / Infos

9h00 : L’occupation militaire de la zone se poursuit : barrage filtrant à l’entrée de la D132 à Barat, GMs sur la zone qui filment, menacent, font des exactions (hier, c’était le 14ème feu d’affaires personnelles à la maison des Druides).
À 10h ce matin à Gaillac, la Caravane des paysans en grêve de la faim (qui monte manifester à l’usine des 1000 vaches) rencontre les grévistes de la faim d’ici qui réclament un débat d’une heure avec le président du CG81. Allez les soutenir au café des sports ! HONTE à Carcenac de mépriser ces gens : 51ème jour de grève !
À 10h30 ce matin à Albi, audience des habitants de la maison des Druides. L’assignation est arrivée… hier à 17h30 ! Les copain-e-s y font une défense sans avocat, une défense politique. Pour les recours en annulation des décrets déclarant ce projet d’utilité publique comme le barrage de Sivens, la justice ne va pas aussi vite ! Il reste QUATRE recours qui vont probablement déclarer ce projet ILLÉGAL, comme celui de la Fourrogue près d’Albi (voir ceci et ceci), construit par la CACG en 1998, jugé ensuite illégal par l’administration judiciaire. Pourquoi ces deux vitesses par rapport au traitement des affaires judiciaires, l’une ultra-rapide pour les dissidents au système, traités comme des terroristes, et l’autre très lente pour les rouages du système mafieux ?
Ce soir, concert de soutien à Matens.

Par ailleurs, on a appris que CAZAL TP, l’entreprise de terrassement qui doit faire le décapage de la zone avait embauché une trentaine d’intérimaires – bonjour les emplois précaires du barrage – et les avait amené sur le site. Mais « on » leur a dit de repartir ! Ils ont débauché tout ce monde, furieux ! Biscotte du CG a déclaré le 7 octobre (pour Objectif News) « Nous ne serions pas allés jusqu’à transformer le site de façon irréversible avant d’avoir le rapport des experts« . Or, on attend toujours le résultat du travail des experts. Donc, serait-ce que le décapage de la zone humide (c-a-d l’enlèvement par les machines de la couche d’humus sur 50cm, ensuite vendue comme compost) ait été annulé en attendant de… redimensionner le projet ??? Justement, Biscotte dans son interview nous affirme que non, il n’est pas question de redimensionner… ILS MENTENT en permanence. En fait, ce ne serait pas étonnant qu’ils soient en train de diminuer la hauteur de la digue, à l’arrache, également pour économiser de l’argent, puisque la subvention européenne est plus que compromise avec le dimensionnement initial (rappelons que pour toucher les sous de l’UE, il s’agit pour eux d’avoir TERMINÉ les travaux du barrage avant fin 2015). Ils ont pas encore compris qu’il n’y arriveront pas.
Par ailleurs, la CACG a fait construire en 2001 un petit barrage au Col Del Four, sur la commune de Montferrier, en Ariège, détruisant une zone humide, petite mais magnifique et particulièrement riche en biodiversité. C’est Cazal TP qui a fait les travaux et qui déclarait à l’époque : « le barrage se remplira pendant l’intersaison avec les eaux de pluie, la fonte des neiges l’hiver et les ruisseaux » (DDM du 7 août 2001). Il ne s’est jamais rempli, la CACG et CAZAL TP ont détruit la zone humide, et c’est toujours un océan de boue en 2014. Si vous avez des reportages, des informations sur ce projet, envoyez-nous les liens !
10h00 : Les GMs ont voulu s’approcher, une barricade a brûlé. On re-re-re-signale que toutes ces exactions illégales des « forces de l’ordre » sur les occupants, se réalisent dans l’indifférence générale des médias. Être gendarme sous Vichy, c’était pas neutre. Être gendarme sous ce système pourri, c’est loin d’être neutre !
On appelle celles et ceux qui peuvent à aller demander aux GMs à Barat, pour quel motif ils bloquent la route à tout visiteur des habitants de la Métairie. C’est de la violence purement arbitraire : pourquoi ils sont là ?
16h30 : Le juge condamne les habitants de la maison des Druides à payer 1500 euros chacun, plus les dépends ! Une fois que l’huissier aura écrit son papelard, peut-être que les GMs vont se pointer dès ce soir. Après les 14 exactions qu’ils ont déjà menées dans ce lieu sans aucune raison valable et légale, il n’y a plus grand chose à expulser. La « Justice »…
Au fait, si vous ne recevez pas de SMS, il faut s’adresser à la Préfecture, cela doit être elle qui bloque les téléphones des copain-e-s… Demandez à quelqu’un qui a internet de vous expédier par SMS les infos du site web et du mail ! Pour être insaisissables, il faut utiliser notre seule arme : la diversité.

On a reçu cette annonce de stage chez EDF pour modéliser les rejets thermiques du CNPE de Golfech. Cela ne prouve rien, mais comme le barrage du Testet n’est plus pour la diminution de la pollution,, et que la Garcenac vient de dire dans Atout-Tarn que ce projet de barrage n’était pas pour l’irrigation du maïs, alors on se demande finalement pourquoi il est faire… Bon, c’est aussi pour sortir 10 millions d’euros des caisses publiques et se les distribuer entre relations incestueuses.

Dimanche 19 octobre

Bilan de la journée

Encore un beau dimanche avec bien sûr le traditionnel passage hélicoporté de la gendarmerie vers 17h. La maison des Druides est expulsable : tout s’est joué en moins de 24h entre la convocation au tribunal, la comparution et le rendu de justice.  Pour la Métairie, où les occupants déclarés n’ont pas encore été convoqués, cela peut donc se jouer dans la semaine, auquel cas les 2 lieux de vie « en dur » sur la ZAD seraient expulsables.
Tout ceci n’empêche pas l’organisation du 25 d’avancer à grand pas : ateliers, conférences, musique,…  bientôt un programme sur la page dédiée.
- Les grévistes de la faim sont fatigués, même si vous n’aimez pas signer les pétitions électronique, faites le pour eux, exceptionnellement. Merci.

Infos de la semaine du 20 au 26 octobre

Lundi 20 octobre

Actus / Infos

5h00 : Les Anonymous ont encore frappé :
Cette nuit, des gens ont fait tombé les sites web de Cazal TP et du CG du Tarn.
Faut pas nous chercher
DOWN & DEFACE : http://testet-sivens.net/
NCA Environnement —> DOWN
http://nca-env.fr/
CAZAL TP ——— > DOWN
http://cazal-tp.fr
Domaine du conseil général Indisponible (AGAIN)http://www.tarn.fr || TANGO DOWN ||
8h45 : Les machines hurlent la fureur du rouge qui crame et défoncent toute la zone humide. Le paysage change à toute allure, ressemblant désormais à un vaste parking de supermarché. Trois camions de GMs à Feignasse, pas de GMs à Barat.
9h30 : 2 fourgons de GMs à Barat, 10 humanoïdes par fourgon.
Il y a toujours trois personnes en grève de la faim, qui demandent 1h de débat pour le collectif Testet avec Thierry Carcenac, président du CG81 : 55ème jour pour l’une, 49ème jour pour les deux autres. Ce matin, ils se rendent à l’hôpital pour vérifier leur état de santé.
15h00 : La ZAD attend les sauveurs : Cécile Duflot et Noël Mamère

Madame la ministre de l’Ecologie, publiez le rapport d’experts sur le Testet

Plusieurs personnalités politiques et syndicales demandent dans une lettre ouverte à Mme Ségolène Royal de rendre public le rapport d’expert qu’elle a commis sur le projet de barrage de Sivens, sur la zone humide du Testet.
Madame la Ministre,
Le 8 septembre 2014, vous avez décidé de nommer une mission d’expertise « pour favoriser le dialogue et vérifier les garanties d’une gestion durable de la ressource en eau » dans le cadre du projet de barrage de Sivens. Cette mission prenant fin, vous êtes sans doute déjà destinataire du rapport de vos experts.
Roland Fourcard, Christian Conrad et Gilles Olivet sont des citoyens tarnais en grève de la faim depuis, respectivement, 52 et 46 jours dans le seul but d’obtenir des informations claires sur les nombreuses zones d’ombres de ce projet.
Thierry Carcenac, président du Conseil Général du Tarn, n’a toujours pas apporté de réponses aux questions envoyées par le Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet en février 2014 tout comme il refuse tout débat public contradictoire depuis un an.
Je soutiens la demande des grévistes de la faim de rendre public le rapport des experts dans les meilleurs délais. Cela leur permettra, ainsi qu’à tous les acteurs concernés par ce projet, d’accéder enfin à des données fiables et de stopper ainsi leur longue et éprouvante grève de la faim.
Dans l’espoir d’une réponse positive, nous vous prions de recevoir, Madame la Ministre, l’expression de notre considération distinguée.
Signataires :
Isabelle Attard, Geneviève Azam, José Bové, Guillaume Cros, Pierre Larrouturou, Vincent Liegey, Corinne Morel Darleux, Noël Mamère, Laurent Pinatel, François Simon.
Mardi 21 octobre

Actus / Infos

On nous a envoyé le dernier Atout Tarn, petit florilège :
« Les coûts de fonctionnement de l’ouvrage (entretien, surveillance, mesures environnementales) seront couverts par les usagers en fonction de la quantité d’eau attribuée » Ah bon ? De quels utilisateurs s’agit-il ?  Quelle utilisation pour cette eau qui « n’alimentera pas l’agriculture intensive »  ? Aucun chiffre, que du bla bla. Bref, il vaut mieux se faire une idée sérieuse sur le sujet  en allant regarder le site des ami.e.s du collectif Testet.
NB :  on en passe et des meilleures : « 
la nécessaire amélioration écologique de la qualité de l’eau« , « c’est l’avenir de nos territoires et de nos enfants qui est en jeu » , etc… et comme le Conseil Général ne manque pas d’air, les deux pages suivantes sont consacrées à l’importance vitale des zones humides! On croit rêver.
9h00 : Des machines travaillent juste derrière le cimetière. Les GMs ne sont pas très nombreux, et calmes. Deux fourgons également à Barat.
13h30 : GMs nerveux, une personne touchée au flashball au torse, des gaz CS jetés en direction des copain-e-s, ils en prennent plein les poumons de leur saloperie. Sitelle est toujours occupé, un copain est monté à main nue en haut d’un arbre près du sale boulot de la broyeuse, mais du coup, se retrouve un peu isolé entouré de GMs !
Par contre, les GMs à Barat viennent de partir. On peut à nouveau rentrer dans la zone en voiture. Visiblement, les deux fourgons ont fait le tour pour renforcer vers Feignasse.
En France, en 10 ans, on a perdu 60% des zones humides. L’équivalent d’un département de terres vivantes disparaît tous les 10 ans. Y paraît qu’on se fait à tout, mais alors, c’est quand que ça s’arrête ? 
En France, en 10 ans, on a perdu 60% des zones humides. L’équivalent d’un département de terres vivantes disparaît tous les 10 ans. Y paraît qu’on se fait à tout, mais alors, c’est quand que ça s’arrête ?
En France, en 10 ans, on a perdu 60% des zones humides. L’équivalent d’un département de terres vivantes disparaît tous les 10 ans. Y paraît qu’on se fait à tout, mais alors, c’est quand que ça s’arrête ?

Mercredi 22 octobre

Actus / Infos

Appel complémentaire pour le 25 octobre :
Copain.e.s d’ici et d’ailleurs, venez en famille à ce rassemblement festif et militant. Le 25 octobre au Testet sera une occasion rare de manifester notre refus de l’oligarchie en place et des saccages qu’elle engendre! La préfecture du Tarn se plie déjà à l’événement : le préfet s’est engagé à ce qu’aucun gendarme ne soit présent sur la zone durant le week-end. Ce rassemblement sera sans risque de violence ni répression . C’est le nombre et la détermination qui montrer notre force et amènera la victoire. Venez nombreux.ses. avec bonne humeur !
9h30 : Pas de Bleus à Barat.
On en sait un peu plus sur la société Agri 2000 qui a dévasté la zone humide du Testet sous haute protection des soldats. Sur son site industriel de Montans, Nicolas Dubousquet, avec sa société SCEA Dubousquet, fait construire deux usines, l’une de méthanisation et l’autre de fabrication de produits de chauffage au bois (buchettes pour les particuliers et plaquettes pour les industriels). La forêt de la zone humide du Testet va donc aller dans les chaufferies d’Airbus cet hiver. Bien sûr, Dubousquet est financé par l’argent public : ADEME, Région, Communauté de Communes Tarn-Dadou, ça pioche dans les caisses à coups de millions pour créer des gigantesques machineries actionnées par une poignée d’employés humanoïdes. Cette société mérite qu’on lui fasse une grosse publicité afin de livrer à la honte la poursuite de son expansion par les pouvoirs publics.

Vendredi 24 octobre


Une transhumance a parcouru le Tarn contre le barrage de Sivens et l’agriculture productiviste

Un grand rassemblement est organisé ce samedi au Testet pour s’opposer au projet de barrage de Sivens. Il va être rejoint par Aline, Merguez, d’autres paysans, et quatre-vingt moutons présents pour l’occasion. Depuis mercredi, deux transhumances ont parcouru le département du Tarn pour soutenir la lutte. Reporterre a marché avec eux.
 Montans (Tarn), reportage
A l’origine de l’action, les déclarations de Thierry Carcenac et des pro-barrages de la région, qui tentent de réduire la contestation à un assemblage de personnes extérieures, « des Tarnais d’origines diverses », selon le président du Conseil Général du Tarn. Cela a poussé des éleveurs locaux à réagir, comme le raconte Claire : « Nous avons voulu rassembler celles et ceux qui cultivent ou travaillent en lien avec la terre et qui se sentent concernés par la lutte du Testet. » Ainsi est née la transhumance du Testet, qui du nord au sud, a traversé le département pendant trois jours.
Deux marches sont parties mercredi dernier, à l’aube, l’une du nord du département du Tarn, depuis Vaours, l’autre du sud, avec un départ à Graulhet et que nous retrouvons pour sa deuxième halte dans une ferme de la commune de Montans. C’est Philippe Maffre et Sylvie Ledran, agriculteurs et membres de la Confédération Paysanne, qui accueillent les marcheurs : « Leur démarche est intéressante, nous aussi, nous nous battons pour obtenir un moratoire, un débat public. On ne sait toujours pas combien d‘agriculteurs bénéficieront réellement du projet ni le coût de l’eau au mètre cube. En fait, on n’a aucune preuve que ce barrage répondra au problème d’eau dans la vallée ».
« La terre n’est pas une paillasse de laboratoire »
Les marcheurs se retrouvent autour d’une vision commune qui va plus loin : « La question n’est pas de savoir si ce projet est au bon endroit ou à la bonne dimension, c’est un projet bidon qui sert simplement à faire brasser de l’argent, c’est du capitalisme », juge Laurent. Selon lui, le projet a été décidé d’abord et les justifications sont apparues ensuite. « Hier ils nous disaient que c’était pour diluer des pollutions qui n’existent plus, puis c’était l’irrigation du maïs, aujourd’hui on nous dit que c’est pour sauver les poissons dans la rivière. Demain, ils seront plus écolos que les écolos », ironise Jérémy, maraicher, qui rappelle que « ce sont les zones humides qui permettent de préserver la ressource en eau, pas les barrages ».
Ces opposants proposent des solutions concrètes aux problèmes d’eau dans la vallée : « Si tu as besoin d’eau, tu vas voir un artisan local, tu demande à un voisin de te prêter une petite pelle et tu construis ton lac collinaire ». Vingt petites retenues de ce type existent déjà sur le Tescou.
Et surtout, ces producteurs agricoles questionnent les modes de culture. Pour Jérémy, « si tu fais du semis direct, si tu changes tes pratiques culturales, tu peux réduire de 90% ta consommation en eau, il faut juste sauter le pas ». Pour Laurent, éleveur, « on essaie d’avoir une logique cohérente par rapport à la santé de nos animaux. La terre n’est pas une paillasse de laboratoire ». Ce que confirme Claire : « On est dans une quête, chacun sur son terrain pour trouver comment s’adapter à la terre et pas l’inverse ».
Puçage et barrage : même combat
Certains ici sont proches du mouvement Faut Pas Pucer que nous présente Bertrand : « Le puçage des animaux, c’est un outil de plus pour que les technocrates contrôlent et gèrent les activités humaines de manière capitaliste.  » Laurent ajoute : « On nous vend le puçage sous prétexte de traçabilité, mais en fait on ne se pose jamais la question de la production de masse. C’est l’échelle industrielle qui produit les crises sanitaires, pas le manque de traçabilité ». Et pour eux, la question est directement reliée avec la lutte du Testet : « Puçage ou barrage, nous nous battons contre une agriculture productiviste, industrielle. C’est la même remise en question ».
C’est également une manière d’élargir la lutte au-delà du seul champ agricole et de « sortir d’une logique corporatiste ». Ainsi, la transhumance venue du Vaours rassemblait des personnes d’horizons divers, « des assistantes sociales, des postiers, des plombiers, confrontés au problème de l’informatisation de leur métier, qui font face au téléguidage de leur activité quotidienne » et qui souhaitent réagir collectivement avec les éleveurs à ces questions.
Cette transhumance s’est déroulée sans accroc, hormis « un contrôle d’identité un peu loufoque, où des gendarmes ont relevés nos noms mais sans demander nos cartes d’identités. On était potentiellement dans les prémisses de trouble à l’ordre public » se remémore Jeremy.
La marche de Graulhet a rejoint celle de Vaours vendredi 24 octobre au soir. L’objectif est d’arriver samedi vers midi au début du rassemblement pour interpeller. « On a vu en passant dans les villages que beaucoup n’étaient pas encore au courant du projet, nous avons pu prendre le temps d’expliquer le sens de notre action ». Tous ici sont très vigilants à ce que « notre démarche ne soit pas récupérée par des technocrates, aussi écologistes soit-ils », faisant référence à la visite de Cécile Duflot et Noël Mamère lundi dernier. « Nous ne sommes pas là pour faire de la gestion d‘environnement mais simplement pour vivre et avoir de quoi vivre en bonne santé avec nos bêtes ». Comme beaucoup d’autres, ces opposants seront présents avec le troupeau collectif durant toute la manifestation de ce week-end, où ils entendent bien faire entendre que les questions de technique, d’informatisation, de productivisme « ne sont pas un problème corporatiste mais un problème social et sociétal ».
LA JUSTICE REJETTE L’EXPULSION DE LA METAIRIE
- La Métairie Neuve -
Le tribunal d’Albi a rendu vendredi 24 octobre son jugement concernant l’expulsion des parcelles sur lesquelles se trouve la ferme de la Métairie Neuve, et qu’occupent des opposants. L’entreprise chargée du chantier, la Compagnie d’Aménagement des Coteaux de Gascogne (CACG) portait la plainte contre les occupants. Mais elle a été condamnée aux dépens. La faute ? Ce n’est pas elle, mais le Conseil Général qui est propriétaire des terres. De plus, les terrains sur lesquels se trouvent la Métairie Neuve ne se situent pas sur l’emprise du projet mais juste à côté, elle n’a donc aucun motif à agir. Une bonne nouvelle en attendant une réunion entre les experts du gouvernement et la Préfecture du Tarn prévu en début de semaine prochaine, qui pourrait venir amender le projet.
Grégoire Souchay - Reporterre

Samedi 25 octobre

Enracinons la résistance !

MERCI A TOUS ! D’être venus de toute la France : Nantes, Lille, Dijon, Marseille, … c’est tous ensemble que nous gagnerons cette lutte, celles en cours et celles à venir !
Plein de monde partout, entre 5000 et 7000 personnes selon les estimations dans une ambiance bon enfant : musique, transhumance de mouton, discussion, débats, etc… Quelques couacs au programme mais globalement tout le monde  satisfait. Beacoup de gens qui continuent à arriver ce soir.
Spectacle pyrotechnique habituel des GMs, postés à l’extrémité ouest du site (côté D999). Vite lassant pour les habitués, il a été découvert par des milliers d’autres, dans une belle lumière d’automne. La génératrice oubliée sur le site lors du départ des machines hier ayant malencontreusement brulée durant la nuit, on se demande pourquoi ils étaient là, n’ayant plus rien à protéger.
La vie continue de déferler sur la ZAD demain, tous les véhicules peuvent passer côté Barat et se garer sur le site. A bientôt

Dimanche 26 octobre

Communiqué du collectif Tant Qu’il y aura des Bouilles

Rémi est mort cette nuit entre 2h et 3h à proximité des gendarmes et des CRS positionnés sur le chantier du barrage de Sivens à Lisle sur Tarn.
Nous souhaitons que toute la lumière soit faite sur les circonstances de ce décès, au plus vite. Nous sommes sous le choc et présentons toutes nos condoléances à sa famille et amis-ies.
Ce soir, dimanche à 18h nous appelons à un rassemblement à Gaillac, place de la libération. Un second rassemblement est d’ores et déjà prévu ce lundi à 14h à Albi, devant la préfecture.
Point à 23h10
Le rassemblement à Gaillac s’est terminé dans le calme grâce aux clowns et à la volonté du plus grand nombre de ne pas se laisser entraîner dans la violence, ce qui n’aurait fait que desservir notre cause.
-Rassemblement demain lundi à la préfecture d’Albi à 14h
-Rassemblement demain lundi à la préfecture de Nantes à 18h
-Rassemblement demain lundi devant la préfecture de Gap  à 10h

Infos de la semaine du 27 octobre au 2 Novembre

Lundi 27 octobre

Rassemblements dans toute la France

MERCI pour tous vos messages, on traite au mieux. Merci pour Rémi.
Infos en vrac :
- La famille de Rémi porte plainte pour homicide volontaire par personne dépositaire de l’autorité publique
- Pas de travaux demain et mercredi : promesse du préfet, la décision de reprise des travaux est dans les mains du Gouvernement et du Conseil Général
- La CACG retire sa plainte concernant la procédure sur la Métairie, « en signe d’apaisement » (après avoir été déboutée de celle portant sur les terrains voisins)
- Une dizaine d’interpellations suite à la manif d’Albi dont des personnes pacifiques, contrôles et arrestations massives sur les routes du retour.
-Communiqué de Nature Midi-Pyrénées (Rémi y était bénévole) et France Nature Environnement.
 Rassemblement partout en France, dont quelques uns, en fin de liste, demain et mercredi :
-Rassemblement ce lundi à la préfecture d’Albi à 14h
-Rassemblement ce  lundi à la préfecture de
Nantes à 18h
-Rassemblement ce lundi devant la préfecture de
Gap  à 10h
-Rassemblement  ce lundi devant la préfecture de
Périgueux  à 17h30. Hier soir, il y a eu un rassemblement et manif sauvage à Paris.
-Lundi 27 octobre16 heures, sous-préfecture de
Forcalquier (Cf. tract)
-Rassemblement lundi 27 octobre à 18h Place de la Liberté à
Brest.
-
Marseille : lundi 27/10 à 17h30, au Vieux Port
-Rassemblement lundi 27 octobre 2014 à 18h30 devant l’hôtel de ville de
Poitiers.
-Lundi soir à 18h30 devant la sous-préfecture de
Redon.
-Rassemblement lundi à 18h devant la préfecture à
Rouen.
-
Rennes :  rassemblement à 18h à la mairie.
-
Lyon 19 h devant la préfecture
-
St Étienne 18 h préfecture
-Devant la préfecture, ce lundi 27 à 18 heures, à
Chambéry
-A
Nîmes : ce soir (lundi 27/10) rassemblement à 18h devant la Préfecture
-LUNDI 27 OCTOBRE à 18h devant la PREFECTURE à
FOIX-Tulle,ce soir à 18hr devant la prefecture,rassemblement silencieux
-14h devant la préfecture de Montpellier
-Lille, 18h Grand Place
-
Bordeaux, 18h, place Pey Berland en face de la mairie
-Préfecture de
Pau, ce soir (Lundi 27 octobre 2014) à 19h
-17h devant la préfecture d’
Aurillac.
-rassemblement à
Caen ce lundi à 18H devant la préfecture.
-lundi 27 octobre à 18h pour montrer notre solidarité et colère à
Bruxelles, devant l’ambassade de France.
-18h00 ce soir devant la préfecture d’
Auxerre (Yonne)
-à 18H30 à
Grenoble square St Bruno (tram A et B arrêt Saint Bruno)
-rassemblement 27 octobre à
st Brieuc 18 h devant la Préfecture
-18h,
Toulouse, place du Capitole
-mardi 28 octobre à 18H30 devant la Sous-Préfecture de Bayonne
-Manifestation à
Briançon ce mecredi 29/10 à 14h à Briançon devant la sous préfecture
-un rassemblement aura lieu ce
mardi 28 octobre à 19h30 devant la préfecture de Montpellier. Le tract d’appel : http://montpellier.demosphere.eu/files/docs/f-485dbda389-empty-fname.pdf
-
Rassemblement- mardi 28 octobre – 17h30 – devant la Préfecture de l’Allier à Moulins
-Rassemblement ce
mardi 28 octobre à 18h devant la Préfecture de Limoges

Mardi 28 octobre

Le rapport des experts : Il est téléchargeable. Le projet n’est pas abandonné. La réaction du collectif Testet.

Infos / Actus

-Déclaration de JF Placé à Europe 1 sur la suspension des travaux jusqu’à la prochaine assemblée du CG
-Des traces de TNT, explosif militaire utilisé dans les armes des gendarmes, retrouvées sur les vétements de Rémi. Le procureur d’Albi se dessaisit de l ‘affaire au profit du parquet de Toulouse.
Le point sur l’enquête concernant la mort de Rémi :
-le communiqué du procureur suite à l’autopsie. Mort par explosion. Examens complémentaires en cours à Toulouse. Dans les médias et dans un communiqué de la Préfecture : les gendarmes mobiles étaient attaqués à coup de cocktails molotov et d’engins explosifs lorsque le drame est survenu (tout faux bien sûr)…on les voit venir.
-La famille de Rémi porte plainte pour homocide volontaire par personne dépositaire de l’autorité publique.
Soutiens et rassemblement partout en France  :
-L’état mais de quel droit ? par la Parisienne libérée.
-Paris-luttes.info (PLI) a créé un article spécifique à la mobilisation en construction sur Paris/Ile-de-France : https://paris-luttes.info/suivi-de-la-mobilisation-en-region. Autre lien pour relayer ce qui se passe en France : https://paris-luttes.info/mort-de-remi-sur-la-zad-du-testet
-Manif à Lyon hier soir
-Le réseau hexagonal No Pasaran appelle a se joindre aux manifestations
suite à la mort de Rémi : http://nopasaran.samizdat.net/spip.php?article2159
-Assemblée de soutien au Testet La Maison de l’Arbre / La Parole Errante 9 rue François Debergue Montreuil (93) Métro Croix de Chavauxmardi 28 octobre à 19h30
-Demain mardi 28 octobre à l’occasion du marché hebdomadaire place du Griffoul à Gaillac, il est proposé d’évoquer ensemble les multiples façons – individuelles et/ou collectives – de réagir ici et maintenant au drame de dimanche et à ses suites dans notre quotidien à tous. RDV sous la halle du marché entre 17 h et 18 h.
Initiative spontanée locale sans étiquettes.
-Rassemblement mardi 28 octobre à 18H30 devant la Sous-Préfecture de Bayonne
-Rassemblement  mardi 28 octobre à 19h30 devant la préfecture de
Montpellier. Le tract d’appel : http://montpellier.demosphere.eu/files/docs/f-485dbda389-empty-fname.pdf
-
Rassemblement mardi 28 octobre  à 17h30 devant la Préfecture de l’Allier à Moulins
-Rassemblement  mardi 28 octobre à 18h devant la Préfecture de
Limoges (pas de drapeau).
-En hommage à Rémi, rassemblement Mardi 28 à 17h30 devant la Préfecture de
Guéret.
-Manifestation à Briançon ce mecredi 29/10 à 14h à Briançon devant la sous préfecture
-Contre la violence policière et contre la destruction de la forêt de Sivens ! RDV
mer 29 oct – 19 H place des Terreaux, Lyon. Silencieusement.
-A
Nîmes. Nouveau rassemblement jeudi 30/10 à 17h30 devant la préfecture.
-
Dijon : Rassemblement mercredi 18h – Préfecture. Manifestation samedi 17h – Mémorial Rue de la Liberté.
Metz : le rassemblement pour Rémi est prévu ce mercredi à 18h à la colonne (c’est avant la rue Serpenoise).
Caen : un nouveau rassemblement aura lieu vendredi 31 à 18h.
-
Gap : ce mercredi 29 Octobre à 11h30, esplanade de la Paix. Voici un article de presse sur le rassemblement de hier matin .
-
Carcassonne : mercredi 29/10 à 18 h devant la préfecture
-
Saint Gaudens : rassemblement silencieux  devant la sous-préfecture mercredi 29 octobre à 17 h
-Saint Brieuc : un 2 ème rassemblement est prévu samedi 1 er novembre à  14 h devant la préfecture.
-
Besançon :  un rassemblement aura lieu demain mercredi à partir de 17h, place Pasteur.
-
St Etienne : un rassemblement de soutien à la ZAD aura lieu à saint-etienne (42) demain mercredi 29 Octobre à 18h00 devant la préfecture.
-
Poitiers :  pl. Charles de Gaulle (« place du marché »)  : Rendez-vous jeudi 30 dès 16h00, pour une discussion autour des ZAD et de la répression policière, puis à 18h00 pour une manifestation
-
Lons le Saunier : rassemblement jeudi à 17 h30 devant la préfecture.
-
Villeneuve sur Lot :  mercredi 29 octobre a 18 heures,  rassemblement en hommage à Rémi sur la place de Paris.
-
Vannes :  18h30,  devant la préfecture, place du Général de Gaulle
Sur la ZAD du Testet :
-Communiqué de Camille, rassemblant le ressentie de plusieurs occupants de la Zone A Défendre du Testet, à propos de la mort de Rémi Fraisse. (la vidéo sera disponible en début de matinée) http://youtu.be/Jze6mtfAsRg
Mercredi 29 octobre

Infos / Actus

Quoiqu’il arrive demain, rendez-vous vendredi dès 9h : tous devant le CG à Albi pour demander la fin définitive des travaux et l’arrêt des violences militaires sur les opposants au projet.
Au total donc, deux compagnies de GMs stationnées, le risque d’attaque pour demain est non négligeable. Venez passer la nuit au Testet cette nuit ou apporter un petit dej’ de très bonne heure demain matin. Apportez des caméras, des auto-médias. Demain matin sur les routes entre Gaillac et le Testet, mettez-vous devant les fourgons, roulez au pas en envoyant des news à l’infoZAD. À la première confirmation d’un déplacement offensif, décrochez votre téléphone et appelez la préfecture du Tarn pour demander si la mort de Rémi n’a pas suffi.
[21h] On nous signale que des fourgons en provenance de Chateauroux ont été identifiés à Gaillac, place de la Mairie, en fin de journée. La ville de Gaillac donne l’impression d’une prison : on ne peut pas mettre le pied dehors sans voir un uniforme. Cependant qu’aujourd’hui les journalistes de Reporterre ont arraché à T. Carcenac une promesse de  suspension des travaux en attendant un débat. Demain matin, s’ils attaquent, on ne manquera pas de rappeler ceci.
MENACE d’attaque : une fuite nous informe que la Préfecture souhaiterait reprendre militairement le chantier demain jeudi matin. On a la certitude que des GMs frais sont arrivés de Bordeaux et de La Réole. La Garce Nac avait affirmé à Ben Lefetey qu’il n’y aurait pas de reprise du chantier mardi et mercredi, ce qui a été le cas, mais n’a rien dit pour la suite de la semaine. Ça paraîtrait un peu fou qu’ils tentent une opération militaire demain, alors qu’un mort est déjà à déplorer, sachant que vendredi le CG doit re-débattre du projet, mais en même temps :
  • il n’y a strictement aucune inflexion de la part du promoteur/décideur/bénéficiaire : la clique à Garce-nac, les cadres de la FNSEA, de la Chambre d’agriculture, de la SAFER, de la CACG (l’entreprise qu’ils administrent), restent persuadés qu’il faut faire un barrage à Sivens, toutes les déclarations de presse le confirment,
  • comme le préconise le rapport des « experts », le barrage est surdimensionné, donc ils veulent continuer à faire une digue mais moins haute, donc, il veulent continuer, donc, il faut qu’ils reprennent le chantier militairement,
  • l’hélicoptère a encore survolé la vallée aujourd’hui, ce qui est toujours le signe d’un préparatif opérationnel (on a pas encore vu les drones mais ça ne devrait pas tarder).
Donc on s’attend à tout avec ces gens qui arrivent à utiliser les armées françaises pour leurs business personnels. Demain matin, on les attend à 5h. Le chef du ministère a dit que les grenades offensives n’étaient plus autorisées ! On lui rappelle qu’en Allemagne, le flashball n’est pas autorisé !
[17h30] À 18h, l’AG de la coordination du mouvement se tiendra au fortin/chantier.
[17h00] Des individus armés de fusils ont été vus près du chantier : les copain-e-s qui y sont allés ont trouvé des gens de la fédération de la chasse, un peu provoc’, mais calmes. Hier, un agriculteur pro-barrage est venu discuter à la barricade, il a été amené voir les lieux du crime et il a dit « que Dieu le bénisse » en parlant de Rémi. On attend de pouvoir rencontrer ici toutes les familles d’exploitants agricoles qui « attendent » le barrage de la CACG pour vivre. Qu’on discute tous ensemble, ça plairait pas à Carcenac/Cabot/Paulin (CG), Huc (Chambre Agri 81), Bou (SAFER 81), Jougla (FDSEA 81), Daguzan (CACG).
Sur le chantier, mardi 28 octobre 2014
Rémi a été tué par une grenade lancée par les gendarmes ou les CRS. Les preuves sont tellement accablantes que l’Etat ne peut plus nier, ni tenter une grossière manipulation. Cependant Cazeneuve déclare « il ne s’agit pas d’une bavure ». Carcenac ne lache rien et continue de mentir : une interview dans le Monde.
Carcenac déclare : « Il n’est pas possible que des gens violents imposent leur décision à tous les autres« . On est d’accord. Le problème, c’est que c’est exactement comme cela qu’il se comporte depuis plusieurs années sur ce projet !!!
Réunion du Conseil Général du tarn ce vendredi. C’est le moment de  recontacter les conseillers généraux ! La plupart ne connaissent pas le projet, lisez leur le rapport des experts, la lettre de Biteau ci-dessous, etc…Voteront ils une fois encore vendredi comme un seul homme pour la poursuite du projet  ?
Par la voix de leur avocat, les parents de Rémi Fraisse ont lancé un appel «au calme dans le cadre des rassemblements organisés en hommage à leur fils».
Sur le site :  ce mercredi à 18h AG de la coordination, toutes composantes confondues, en vue de préparation à suite du mouvement au nouveau Mirador. Attention, un arrêté du préfet autorise la fouille des personnes et véhicules. Nombreux contrôles sur les routes voisines. Un copain incarcéré mardi suite à un contrôle, pas de nouvelles depuis.
On reçoit de nombreux textes:
-Echo de la guerre en cours, par des personnes sur place au moment des faits
-De la Palestine à Sivens par les AmiEs de Tarabut
On reçoit des mails envoyés à Carcenac après ses déclarations immondes hier matin, dont celui-ci :
-lettre ouverte de Benoit Biteau à Carcenac, très argumentée sur la problématique agricole afférente au projet
-« Vous avez presque réussi à me faire vomir lors de votre conférence de presse d’hier. Rémi Fraisse n’est pas mort pour des idées, il a été tué par une grenade très vraisemblablement lancée par un gendarme, saisissez-vous la différence ? Je vous explique : il n’avait pas L’INTENTION de mourir, il voulait défendre la Nature, et donc le bien commun, une notion qui doit vous sembler extrêmement obscure, au vu de vos agissements.
Je suis extrêmement triste de constater qu’il existe des gens comme vous, mais me console en pensant à tous ceux qui, comme Rémi, font preuve d’un grand courage en se battant contre tous les projets de société guidés par l’argent et le pouvoir »
-« Je suis écœurée par vos déclarations sur la mort de Rémi. « Mourir pour des idées, c’est une chose, mais c’est quand même relativement bête! », vous vous rendez compte de ce que vous dites?!!! Personne n’a choisi de mourir! Il a été victime d’une grenade lancée par des gendarmes censés défendre la population civile. Quelle population civile protégeait-elle samedi soir? Honte à vous. Aurez-vous un jour un brin d’humanité pour compatir à la douleur d’une famille? Aurez-vous un jour un brin de raison pour reconnaitre que ce projet de barrage est une erreur? »
On reçoit des communiqués :
-communiqué d’AVL3C-Vexinzone109 (carrière de calcaire à Brueil en Vexin)
-tribune dans Marianne (Cazeneuve doit démissioner et le projet être abandonné)
On reçoit des témoignages, des articles :
-Le pouvoir, tel un mort dans Médiapart
-Barrage de Sivens : agrobusiness, conflits d’intérêt et mauvaise gestion, encore  un article d’investigation dans Médiapart
-Barrage de Sivens : une aberration dans la gestion des eaux (Sciences et Avenir)
Soutiens et rassemblement partout en France  :
-Manifestation à Briançon ce mecredi 29/10 à 14h à Briançon devant la sous préfecture
-Contre la violence policière et contre la destruction de la forêt de Sivens ! RDV
mer 29 oct – 19 H place des Terreaux, Lyon. Silencieusement.
-
Dijon : Rassemblement mercredi 18h – Préfecture. Manifestation samedi 17h – Mémorial Rue de la Liberté.
Metz : le rassemblement pour Rémi est prévu ce mercredi à 18h à la colonne (c’est avant la rue Serpenoise).
-
Gap : ce mercredi 29 Octobre à 11h30, esplanade de la Paix. Voici un article de presse sur le rassemblement de hier matin .
-
Carcassonne : mercredi 29/10 à 18 h devant la préfecture
-
Saint Gaudens : rassemblement silencieux  devant la sous-préfecture mercredi 29 octobre à 17 h
-
Besançon :  un rassemblement aura lieu demain mercredi à partir de 17h, place Pasteur.
-
St Etienne : un rassemblement de soutien à la ZAD aura lieu à saint-etienne (42) demain mercredi 29 Octobre à 18h00 devant la préfecture.
-
Villeneuve sur Lot :  mercredi 29 octobre a 18 heures,  rassemblement en hommage à Rémi sur la place de Paris.
-
Vannes18h30 mercredi 29,  devant la préfecture, place du Général de Gaulle
-
Rodez18h  mercredi 29 devant la Préfecture
-Tarbes : rassemblement ce mercredi 29 octobre, à 17 h, devant la préfecture
-
Parismercredi 29 octobre, 19h sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris
-Lochesmercredi 29 devant la sous-préfecture à 11h30
-
Toursmercredi 29 Place Jean Jaurès, à 18h30
Le Mans : mercredi à 18h, devant la Préfecture.
-
La Flèche : rassemblement prévu aujourd’hui mercredi à 18.00, devant la sous-préfecture.
-
Nîmes : RV place de l’horloge à 15h. Panneaux et distribution de tracts….
Les indigné-e-s de Nîmes se donnent aussi rendez vous ce soir (
mercredi 29/10)
à 18h à la Maison Carrée, comme d’hab sur les bancs face à la médiathèque, pour échanges d’idées suite au évènements au Testet.
-
Pontivy :  appel à manifestation Mercredi 29 Octobre, à 18 h, devant la Sous-Préfecture.
-
Toulouse : 17h mercredi 29 Octobre, place du Capitole.

Jeudi 30 octobre

Actus / infos

TROIS TEMPS FORTS : VENEZ TOUS

VENDREDI 31 octobre à 8h devant le Conseil Général du tarn à Albi

SAMEDI 1er novembre 15h à Toulouse, place du Capitole

DIMANCHE 2 novembre 12h vallée du Testet

Un appel à témoins pour Rémi a été lancé sur la page Legal. Deux juges d’instructions ainsi que l’inspection générale de la Gendarmerie ont été saisis du dossier pour enquête.
Réunion du Conseil Général du tarn ce vendredi. C’est le moment de  recontacter les conseillers généraux ! La plupart ne connaissent pas le projet, lisez leur le rapport des experts, la lettre de Biteau ci-dessous, etc…Voteront ils une fois encore vendredi comme un seul homme pour la poursuite du projet  ?
SAMEDI 1er novembre à Toulouse : Manifestation place du Capitole 15h.
7h30 : Tout est calme. Pas l’ombre d’un uniforme aux abords de la ZAD.
10h00 : On nous signale que l’histoire avec les chasseurs hier ne se serait pas exactement passée comme on l’a raconté hier. Du coup, n’hésitez pas à témoigner, à donner votre version. Ne laissez pas faire ; on n’est pas des robots. Tout le monde peut se tromper, s’énerver, c’est tellement fréquent…
13h00 : Faut qu’on parle un peu de ce qu’il s’est passé à Paris hier soir quand même : quelques 300 manifestants, encerclés, gazés et tous contrôlés !!! 33 gardes à vue dont 27 pour refus de donner l’identité.
On reçoit des textes :
On reçoit des communiqués :
Articles dans la presse :
3 bons articles dans Médiapart ces jours-ci:
Rendez-vous dans la vallée du Testet :
  • Dimanche 2 novembre 12h : Pique-nique à la Métairie Neuve
  • Dimanche 2 novembre 14h : marche blanche de la métairie au fort
  • Dimanche 2 novembre 15h : plantation d’arbres en hommage à Rémi
Soutiens et rassemblement partout en France  :
  • Italie : jeudi 30, 18h devant le consulat de france à Milan (via Moscova 12) et à Turin (via Roma 366)
  • Perpignan : Jeudi 30 octobre à 18h devant la préfecture : manif organisée en hommage à Rémi Fraisse.
  • Langon : Jeudi 30 octobre à 17h45 devant la Sous-préfecture
  • Nîmes : jeudi 30 octobre à 17h30 devant la Préfecture
  • Poitiers : jeudi 30, dès 16h place Charles de Gaulle (« place du marché ») pour une discussion autour des ZAD et de la répression policière, puis à 18h pour une manifestation
  • Lons le Saunier : rassemblement jeudi à 17 h30 devant la préfecture
  • Sète : rassemblement devant la mairie le jeudi 30 octobre à 18h30
  • Rennes : Jeudi 30 octobre, 18h dalle Kennedy
  • Aix-en-Provence : Jeudi 30 octobre, 14h30 place de la Mairie
  • Toulouse : Jeudi 30 octobre, 18h place Arnaud Bernard, Union Anti-fascistes
  • Tours : Jeudi 30 octobre, 18h place Jean Jaurès en hommage à Rémi Fraisse et en soutien à la Zad du Testet
  • Caen : vendredi 31, 18h
  • Alès : vendredi  31 devant la sous-préfecture  à 18h
  • Auch : hommage à Rémi Fraisse vendredi 31 octobre à 18 h sur le parvis de la cathédrale.
  • Toulouse : vendredi 31 octobre, 18h place Arnaud Bernard, Union Anti-fascistes
  • Marseille Vendredi 31 Octobre de 11h30 jusqu’à 12h30 devant la Cité des associations (93 La Canebière, 13001) organisé par France Nature Environnement
  • Marseille Vendredi 31 Octobre à 18H, au Kiosque des réformés, rassemblement pour se retrouver et pouvoir exprimer notre rage ! TRACT
  • Épinal : Samedi 1er novembre à 11h Place des Vosges ; Rassemblement en hommage à Rémi Fraisse et en soutien à la lutte contre le barrage de Sivens ; – contre les GPII (grands projets inutiles imposés),pour une vraie transition écologique – pour une  démocratie réelle, contre la violence illégitime de l’Etat
  • Dijon : samedi 1er novembre 17H Mémorial – rue de la liberté – Manifestation en casques (Affiche-texte)
  • Saint Brieuc : samedi 1er novembre, 14h devant la Préfecture
  • Bruxelles : samedi 1er novembre,  18:00 lieu : Avenue de Stalingrad, au gueulophone
  • Nice :  rassemblement pacifique samedi 1er Novembre à 15h, Place Garibaldi à Nice
  • Saint-Denis-De-la-Réunion : Hommage à Rémi à Saint-Denis-De-la-Réunion le samedi 1er Novembre à 10h00 au Parvis des Droits de l’Homme à Champfleuri.
  • Segré : rassemblement  samedi 1 novembreà la  sous préfecture a partir de 11h
  • Chalon sur Saone : samedi 1er novembre, 17h, place de la Mairie.
  • Apt : samedi 1 novembre à 11h.
  • Nantes :  samedi 1er novembre manif pour Rémi. RDV à 14h devant la Préfecture.
  • Alençon :  samedi 1er novembre 11h devant la Pref’ ; Rassemblement en hommage à Rémy Fraisse, Non à la répression d’État !
  • Marseille : dimanche 2 novembre à 16h30 sur le Cours Julien : Rassemblement et repas collectif en hommage au manifestant tué lors de la répression policière d’un rassemblement contre le barrage de Sivens (81). En soutien à la lutte contre ce barrage et à toutes les ZAD. En soutien aux victimes de la violence d’état.
  • La Villedieu, Creuse, Dimanche 2 novembre, 15h. APPEL POUR UNE ASSEMBLÉE SUR LA MONTAGNE LIMOUSINE
  • Mirande : jeudi 6 novembre 11H place de l’ Astarac ; bienvenus à tous et surtout lycéens lycéennes

Vendredi 31 octobre

Infos / Actus

Ce vendredi matin, on se retrouve tous à partir de 8h pour un sit-in  devant le Conseil Général, après avoir signé la pétition citoyenne pour la démission immédiate de Thierry Carcenac. Les conseillers généraux y discute de l’avenir du projet.
Puis on maintient la pression : SAMEDI 1er novembre à Toulouse : Manifestation place du Capitole 15h.
et rendez-vous  DIMANCHE 2 novembre à 14h pour une marche de receuillement dans la vallée du Testet  (tract ici), suivie par une AG inter-composante à 17h.
Très important, un appel à témoins pour Rémi a été lancé sur la page Legal. Deux juges d’instructions ainsi que l’inspection générale de la Gendarmerie ont été saisis du dossier pour enquête.
La famille de Rémi éprouve de grandes difficultés dans son parcours pour faire le deuil. D’abord ils sont harcelés par les journalistes : 150 coups de téléphones par jour ces derniers jours. Alors qu’ils ont bien précisé qu’ils ne parleraient plus à la presse après l’interview donnée à Reporterre. Est-ce que les journalistes peuvent arrêter de les harceler ? Ensuite, la famille ne peut pas récupérer le corps de Rémi. Comment faire le deuil dans ces conditions ? Impossible de programmer des obsèques pour l’instant.
Les techniques de l’armée sont connues : garder le corps, pour faire avancer son état de décomposition permet d’entraver, voire d’empêcher, une contre-autopsie (le sortir du frigo régulièrement est facile : il suffit de prétexter de nouveaux examens). À partir de la blessure infligée, le médecin légiste doit déterminer à quelle distance du corps la grenade a explosé. Si cette distance est inférieure à la distance officiellement précisée pour ce type de grenade, alors ils déclarent que c’une « bavure », sinon ils déclarent que c’est un « accident » (Cazeneuve a déjà dit que « regrettable »).
[13h] 150-200 personnes devant le CG à Albi, prises de parole, calme. La Garcearnac se déclare « dans l’impossibilité de poursuivre les travaux« . Il oublie de dire que c’est à cause, ou grâce, au collectif d’occupation TQB… Il nous ignore, il fait comme si nous n’étions pas là, comme d’habitude (dans leurs procédures pour le projet de barrage, ils n’ont consulté que les promoteurs). L’argent public vient de partout. Nous aussi, on vient de partout.  On occupe ce site merveilleux. On reçoit des soutiens. Ce n’est qu’un début.
On reçoit des communiqués :
 On reçoit des textes :
Articles dans la presse :
Soutiens et rassemblement partout en France et en Europe  :
  • Caen : vendredi 31, 18h
  • Alès : vendredi  31 devant la sous-préfecture  à 18h
  • Auch : hommage à Rémi Fraisse vendredi 31 octobre à 18 h sur le parvis de la cathédrale.
  • Toulouse : vendredi 31 octobre, 18h place Arnaud Bernard, Union Anti-fascistes
  • Marseille Vendredi 31 Octobre de 11h30 jusqu’à 12h30 devant la Cité des associations (93 La Canebière, 13001) organisé par France Nature Environnement
  • Marseille Vendredi 31 Octobre à 18H, au Kiosque des réformés, rassemblement pour se retrouver et pouvoir exprimer notre rage ! TRACT
  • Genêve : Vendredi 31 octobre à 18h00, rassemblement devant le consulat de France (11 rue J.-Imbert- Galloix).
  • Londres : en solidarité avec Rémi Fraisse, ses proches, ses camarades, et avec tous ceux qui luttent au Testet, rassemblement à Londres devant l’ambassade française demain, 31 octobre, à 17h30.
  • Nancy : vendredi 31 octobre 19h, place Stanislas,Contre la violence policière et contre la destruction de la forêt de Sivens ! Retrouvons-nous pour un hommage non-violent, recueillement, bougies, banderoles
  • Orléans : rassemblement manif devant la préfecture, ce soir à 18h
  • Épinal : Samedi 1er novembre à 11h Place des Vosges ; Rassemblement en hommage à Rémi Fraisse et en soutien à la lutte contre le barrage de Sivens ; – contre les GPII (grands projets inutiles imposés),pour une vraie transition écologique – pour une  démocratie réelle, contre la violence illégitime de l’Etat
  • Dunkerque : Samedi 1er novembre à 11h devant la sous-préfecture (communiqué).
  • Dijon : samedi 1er novembre 17H Mémorial – rue de la liberté – Manifestation en casques (Affiche-texte)
  • Saint Brieuc : samedi 1er novembre, 14h devant la Préfecture
  • Bruxelles : samedi 1er novembre,  18:00 lieu : Avenue de Stalingrad, au gueulophone
  • Nice :  rassemblement pacifique samedi 1er Novembre à 15h, Place Garibaldi.
  • Saint-Denis-De-la-Réunion : Hommage à Rémi à Saint-Denis-De-la-Réunion le samedi 1er Novembre à 10h00 au Parvis des Droits de l’Homme à Champfleuri.
  • Segré : rassemblement  samedi 1 novembreà la  sous préfecture a partir de 11h
  • Chalon sur Saone : samedi 1er novembre, 17h, place de la Mairie.
  • Nantes :  samedi 1er novembre manif pour Rémi. RDV à 14h devant la Préfecture.
  • Alençon :  samedi 1er novembre 11h devant la Pref’ ; Rassemblement en hommage à Rémy Fraisse, Non à la répression d’État !
  • Cahors :  rassemblement en hommage à Rémi, samedi 1er nov à 10h30 devant la Préfecture
  • Aix : rassemblement le samedi 1er novembre, sur la place de la mairie.
  • Brest : une manifestation contre la répression est organisée à Brest, le samedi 1 Novembre, à 14h place de la Liberté.
  • Gap : samedi 1er novembre à 11H30 Esplanade de la Paix Nelson Mandella.
A Nice samedi 1 novembre à 17h à la falabrak fabric 3 rue Benoit bunico nous animerons une émission participative en direct sur notre Web tv zad-partout-teloche http://zad-partout-teloche.blog-video.tv/ pour rendre hommage à notre copain Rémy mort au Testet, pour témoigner ( si vous étiez présent sur la Zad du Testet vos témoignages seront vraiment les bienvenus !!!) et pour parler ensemble de la lutte du Testet ainsi que de toutes nos autres luttes dans le but d’échanger pour tisser d’avantage nos liens, informer de manière juste pour lutter contre la désinformation orchestrée par certains medias du pouvoir afin de mobiliser autour de nous. Vous aurez la possibilité dans cette émission de vous connecter en direct sur le chat et vous connecter aussi avec votre Web cam (faites passer l’info au Max autour de vous !!!)
  • Marseille : dimanche 2 novembre à 16h30 sur le Cours Julien : Rassemblement et repas collectif en hommage au manifestant tué lors de la répression policière d’un rassemblement contre le barrage de Sivens (81). En soutien à la lutte contre ce barrage et à toutes les ZAD. En soutien aux victimes de la violence d’état.
  • La Villedieu, Creuse, Dimanche 2 novembre, 15h. APPEL POUR UNE ASSEMBLÉE SUR LA MONTAGNE LIMOUSINE
  • Lausanne : 3 novembre, 19h, Esace autogéré, soirée d’info sur la lutte au Testet
  • Mirande : jeudi 6 novembre 10H place de l’ Astarac ; bienvenus à tous et surtout lycéens lycéènes – FLYER

Samedi 1er novembre

Infos / Actus

Hier matin, les courageux conseillers généraux n’ont pas voté et renvoyé toute décision concernant le projet à la réunion convoquée au ministère de l’environnement mardi prochain. Pétition citoyenne pour la démission immédiate de Thierry Carcenac (« On est dans l’irrationnel pour un barrage de 1,5 million de mètres cubes qu’un agriculteur peut parfaitement réaliser dans son champ » 30/10/14)
Aujourd’hui  à Toulouse : Rassemblement place du Capitole 15h et partout ailleurs en france (Cf. liste non exhaustive plus bas)
Très important, un appel à témoins pour Rémi a été lancé sur la page Legal. Deux juges d’instructions ainsi que l’inspection générale de la Gendarmerie ont été saisis du dossier pour enquête.
On reçoit des communiqués :
On reçoit des  textes :
 Articles dans la presse :
Soutiens et rassemblement partout en France et en Europe  :
  • Dunkerque : Samedi 1er novembre à 11h devant la sous-préfecture (communiqué).
  • Épinal : Samedi 1er novembre à 11h Place des Vosges ; Rassemblement en hommage à Rémi Fraisse et en soutien à la lutte contre le barrage de Sivens ; – contre les GPII (grands projets inutiles imposés),pour une vraie transition écologique – pour une  démocratie réelle, contre la violence illégitime de l’Etat
  • Dijon : samedi 1er novembre 17H Mémorial – rue de la liberté – Manifestation en casques (Affiche-texte)
  • Saint Brieuc : samedi 1er novembre, 14h devant la Préfecture
  • Bruxelles : samedi 1er novembre,  18:00 lieu : Avenue de Stalingrad, au gueulophone
  • Nice :  rassemblement pacifique samedi 1er Novembre à 15h, Place Garibaldi.
  • Saint-Denis-De-la-Réunion : Hommage à Rémi à Saint-Denis-De-la-Réunion le samedi 1er Novembre à 10h00 au Parvis des Droits de l’Homme à Champfleuri.
  • Segré : rassemblement  samedi 1 novembreà la  sous préfecture a partir de 11h
  • Chalon sur Saone : samedi 1er novembre, 17h, place de la Mairie.
  • Nantes :  samedi 1er novembre manif pour Rémi. RDV à 14h devant la Préfecture.
  • Alençon :  samedi 1er novembre 11h devant la Pref’ ; Rassemblement en hommage à Rémy Fraisse, Non à la répression d’État !
  • Cahors :  rassemblement en hommage à Rémi, samedi 1er nov à 10h30 devant la Préfecture
  • Aix : rassemblement le samedi 1er novembre, sur la place de la mairie.
  • Brest : une manifestation contre la répression est organisée à Brest, le samedi 1 Novembre, à 14h place de la Liberté.
  • Gap : samedi 1er novembre à 11H30 Esplanade de la Paix Nelson Mandella.
  • La Rochelle : 15h, devant la Grosse Horloge
-A Nice samedi 1 novembre à 17h à la falabrak fabric 3 rue Benoit bunico nous animerons une émission participative en direct sur notre Web tv zad-partout-teloche http://zad-partout-teloche.blog-video.tv/ pour rendre hommage à notre copain Rémy mort au Testet, pour témoigner ( si vous étiez présent sur la Zad du Testet vos témoignages seront vraiment les bienvenus !!!) et pour parler ensemble de la lutte du Testet ainsi que de toutes nos autres luttes dans le but d’échanger pour tisser d’avantage nos liens, informer de manière juste pour lutter contre la désinformation orchestrée par certains medias du pouvoir afin de mobiliser autour de nous. Vous aurez la possibilité dans cette émission de vous connecter en direct sur le chat et vous connecter aussi avec votre Web cam (faites passer l’info au Max autour de vous !!!)
-Du Testet à Genève, la police assassine. Rémi, ni oulbi, ni pardon.
  • Marseille : dimanche 2 novembre à 16h30 sur le Cours Julien : Rassemblement et repas collectif en hommage au manifestant tué lors de la répression policière d’un rassemblement contre le barrage de Sivens (81). En soutien à la lutte contre ce barrage et à toutes les ZAD. En soutien aux victimes de la violence d’état.
  • La Villedieu, Creuse, Dimanche 2 novembre, 15h. APPEL POUR UNE ASSEMBLÉE SUR LA MONTAGNE LIMOUSINE
  • Nîmes : place de la Maison Carrée à 15h, dimanche 2/11
  • Douarnenez : rassemblement dimanche 2/11 devant la mairie à 18h
  • Verdun : La Chorale révolutionnaire « Les Mauvais jours finiront » a décidé de faire un hommage en chanson à Rémi Fraisse. Rendez-vous demain, à 11h, devant la sous-préfecture.
  • Parisune manifestation partira dimanche 2 novembre à 15h de la Place Stalingrad. NB : manif non autorisée, organisateur perquisitionné. L’Etat montre les crocs.
  • Lausanne : 3 novembre, 19h, Esace autogéré, soirée d’info sur la lutte au Testet
  • Saint Etienne : lundi 3 novembre, 18h; devant la Préfecture
  • Mirande : jeudi 6 novembre 10H place de l’ Astarac ; bienvenus à tous et surtout lycéens lycéènes – FLYER

Dimanche 2 novembre

Marche blanche au Testet

Marche de recueillement dans la vallée du Testet, départ à 14h (tract ici), suivie par une AG inter-composante à 17h.

On reçoit des communiqués :
On reçoit des  textes :
 Articles dans la presse :
Soutiens et rassemblement partout en France et en Europe  :
-Manif. à St Brieuc : video et article dans Ouest France
  • Parisune manifestation partira dimanche 2 novembre à 15h de la Place Stalingrad. NB : manif non autorisée, organisateur perquisitionné.
  • Marseille : dimanche 2 novembre à 16h30 sur le Cours Julien : Rassemblement et repas collectif en hommage au manifestant tué lors de la répression policière d’un rassemblement contre le barrage de Sivens (81). En soutien à la lutte contre ce barrage et à toutes les ZAD. En soutien aux victimes de la violence d’état.
  • La Villedieu, Creuse, Dimanche 2 novembre, 15h. APPEL POUR UNE ASSEMBLÉE SUR LA MONTAGNE LIMOUSINE
  • Nîmes : place de la Maison Carrée à 15h, dimanche 2/11
  • Douarnenez : rassemblement dimanche 2/11 devant la mairie à 18h
  • Verdun : La Chorale révolutionnaire « Les Mauvais jours finiront » a décidé de faire un hommage en chanson à Rémi Fraisse. Rendez-vous dimanche 2, à 11h, devant la sous-préfecture.
  • Lausanne : 3 novembre, 19h, Espace autogéré, soirée d’info sur la lutte au Testet
  • Saint Etienne : lundi 3 novembre, 18h; devant la Préfecture
  • Caen : après la manif de vendredi, réunion mercredi 5 à 18h, batiment Lettres, arrêt de tram Université. Tract ici : Ni oubli ni pardon.
  • Mirande : jeudi 6 novembre 10H place de l’Astarac ; bienvenus à tous et surtout lycéens lycéènes – FLYER



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