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mardi 13 mai 2014

Discussion autour du livre : "Les Prédateurs du Béton" : Perpignan Vendredi 16 Mai Librairie Torcatis

Discussion autour du livre

Les prédateurs du béton, enquête sur la multinationale Vinci. 




En présence de l'auteur : Nicolas de la Casinière (journaliste),

le vendredi 16 mai 18h00, 

Librairie Torcatis, Perpignan,

à l’invitation du Collectif de Soutien 66 à Notre-Dame-des-Landes.


Pour illustrer la férocité des multinationales à l’ère de la mondialisation, le linguiste américain Noam Chomsky usait d’une image forte de paradoxe : si la puissance étatique forme bel et bien une « cage » dans laquelle les peuples sont astreints à résidence, ses barreaux n’en constituent pas moins une protection contre la faune des firmes rôdant autour. 

« Avec Vinci, le capitalisme moderne dispose d’un fleuron qui a pour ambition de se jouer de l’espace et du temps. Rien de moins. Le monde comme marché, » 

écrit le journaliste Nicolas de la Casinière dans son livre, les prédateurs du béton, enquête sur la multinationale Vinci. 
Créée en 2000, la pieuvre Vinci (40 milliards d’euros de chiffre d’affaire) a glissé ses tentacules dans des domaines aussi variés que les autoroutes, le nucléaire ou les réseaux d’eaux. C’est elle qui a été choisie pour bétonner et bitumer le bocage de Notre-Dame-des-Landes afin d’y construire ce méga-aéroport que seul un large mouvement d’opposition a permis pour l’instant d’ajourner. Aux premières loges de la lutte, De La Casinière a eu le temps d’affûter son regard sur la nature profondément carnassière du numéro trois mondial du BTP. Comme il le dit dans le début de son livre : « Vinci est ici, Vinci est partout. »

De la Casinière sera lui à librairie Torcatis, le vendredi 16 mai à 18h00, à l’invitation du Collectif de Soutien 66 à Notre-Dame-des-Landes. L’occasion de chercher ensemble comment décliner localement cette belle colère nantaise et d’ailleurs : « Vinci dégage ! Résistance et sabotage ! »

Créé en 2000, Vinci est vite devenu un champion du CAC 40 et l’un des leaders mondiaux du BTP. Autoroutes, parkings, aéroports (dont celui de Notre-Dame-des-Landes), voies ferrées, industrie nucléaire et réseaux d’eaux constituent les marchés de Vinci pour la phase construction et pour l’exploitation. Pour les partenariats public-privé et les grands chantiers, Vinci a constitué avec quelques autres majors une oligarchie très restreinte, surpuissante, imposant son ordre au monde économique et aux collectivités. Vinci incarne le capitalisme moderne avec un discours de façade écolo, une rhétorique bien rodée sur l’humain au cœur de l’entreprise, des œuvres de bienfaisance bien orchestrées. Ce qui n’empêche pas des pratiques de prédateur en profitant des opportunités ouvertes par la crise financière et économique, l’exploitation de la précarité des salariés, les proximités avec le pouvoir et quelques ennuis devant les tribunaux.

SOMMAIRE :

Oligarchie vaincra ! Rapport à l’argent d’Antoine Zacharias le fondateur, premier patron du CAC 40 traîné en justice et condamné pour avantages de départ. Portrait de son dauphin et successeur, Xavier Huillard, qui a précipité la chute du patriarche.
Du passé faisons table gigogne. Histoire de groupe avant la constitution de Vinci : Girolou, SGE, rachat et absorption, dessous de table du temps de la Générale des eaux.
Vinci soit-il. Le groupe de BTP depuis sa création en 2000. Stratégie de réseau et de filiales, tactiques de prédateur (rachat des aéroports portugais). Traitement social de ses salariés.
À qui profite le green ? Greenwashing et socialwashing : les stratégies de communication pour paraître pétri d’écologie et de responsabilité sociale face aux conditions de travail, à la précarité sur les chantiers, aux procès pour mise en danger des salariés.
Charité bien ordonnée. Bonnes œuvres, chaires universitaires, fondations et think-tanks, (Hulot, Institut de l’entreprise, Fabrique de la cité, Fondation Vinci pour la cité, Fondation Vinci autoroutes, Pour une conduite responsable, Aurore...)
En tout état de cause. Marchés publics en état de siège. Partenariat public-privé (PPP) et rapports avec l’État, pantouflages, passage des services de l’État au service de Vinci.

L’AUTEUR

Nicolas de la Casinière (né en 1954) est journaliste et illustrateur. Il anime le périodique satirique La Lettre à Lulu et vient de signer, pour les éditions Les Beaux-Jours, Le Guide du promeneur de Nantes (mai 2013). Il a également publié, en 2012, un Guide secret de Nantes et de ses environs (éditions Ouest-France).

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