NOHEDES/CONAT-BETLLANS. 
Les maires des deux communes ne sont finalement pas parvenus à s'entendre au sujet du sentier d'Emilie. Hier après-midi, les deux édiles se sont rejoints, en présence des gendarmes, sur la portion du chemin que le maire de Conat, Betty Lloansi, a décidé de fermer par arrêté début janvier. Leur objectif ? Tenter de trouver un terrain d'entente, afin de réglementer une bonne fois pour toutes la circulation sur cette voie intercommunale. "Betty Lloansi est restée sur sa position, déplore le maire de Nohèdes, Vincent Mignon. Elle refuse d'abroger son arrêté tant que des études n'ont pas été menées pour savoir si les ponts sont assez solides. Nous allons donc porter plainte au tribunal administratif. Un avis du Conseil d'Etat stipule en effet qu'un maire ne peut pas prendre seul un arrêté concernant une voie qui s'étend sur deux communes". Contactée, Betty Lloansi n'a pas souhaité s'exprimer sur le sujet. Par contre, son premier adjoint, Patrick Fruitet, ne s'en est pas privé. "Mme le maire a décidé de fermer le sentier sans même nous en parler. Je suis contre cette décision", a-t-il tenu à préciser. Selon le premier adjoint, seuls cinq élus conatois sur neuf approuveraient l'arrêté pris début janvier. Par ailleurs, depuis quelque temps, l'ambiance au sein du conseil municipal du village semble pour le moins électrique. "Betty Lloansi m'a retiré l'ensemble de mes délégations en mars dernier, car elle dit ne plus avoir confiance en moi, raconte ainsi Patrick Fruitet. Mais le conseil a choisi de me maintenir à mon poste de premier adjoint". La prochaine réunion du conseil, prévue aujourd'hui, promet d'être animée.