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jeudi 1 décembre 2011

Les monnaies locales

Bonsoir à tous,

samedi dernier, nous (SEL 66, SEL du Conflent et SEL du Vallespir) nous sommes rendus au forum de Toulouges.
J'ai fait un compte rendu de l'intervention d'un conseiller municipal de Toulouse (J.P Pla) sur la création de la monnaie locale du "SOL violette"  et sur la monnaie "occitan" (plus commerçante) de Pézenas dont un des objectifs est de faire vivre le centre des villes.
J'ai rajouté 2 articles de journaux.
Bonne lecture.
Et bons échanges! A discuter!
E. A.

Les monnaies alternatives locales ont un espace bien déterminé : une ville , un quartier, un village ou un territoire comprenant de 2 à 3000 habitants minimum.
Ce sont des monnaies citoyennes dont l'objectif est de reprendre la maîtrise et le choix de leur usage. Elles sont fondantes : elles se détruisent et doivent s'utiliser très vite.
Au 19è siècle, il y en avait en Allemagne, en Grande Bretagne et en Suisse.
En 1956, il existait une monnaie locale dans le Cher.
En 1999, après un séminaire sur les monnaies plurielles, l'idée est lancée à Toulouse.
Bien entendu, la contrainte est qu'on ne peut l'utiliser que localement (d'où le danger évoqué par les partisans de la croissance et du développement !)
Les monnaies locales commencent donc à se construire :
A villeneuve sur Lot : Les abeilles
A Roanne : la commune
A Aubenas : la bogue
A Lannemezan : la sonate
A Toulouse : La sol violette
A Pézenas : l'occitan
A Chambéry...

1er exemple : La monnaie locale de Toulouse : Le sol Violette.
Intervenant :Jean Paul Pla, conseiller municipal de Toulouse.

1) Le projet :

En 2009, un débat sur la monnaie réunit 120 personnes contre 30 au début du projet.
Des groupes de travail se forment, se réunissent régulièrement et en 18 mois, le projet de monnaie complémentaire devient citoyen et responsable. Des réunions ont été organisées dans les associations, dans les bas d’immeubles, chez les ouvrières.
Une charte de 25 points a été élaborée par les adhérents(solistes) sur des critères environnementaux et durables, des conditions de travail équitables ( et non sur du travail précaire), sur la place de l’entreprise dans le territoire.  Pour commencer, 15 points ont permis de donner le label pour participer à cette action. Mais les participants devront s’améliorer au fur et à mesure.

En tant qu’élu, Jean Paul Plat  présente le projet  au Conseil municipal de Toulouse qui devant le nombre, la volonté et la participation des citoyens finit par l’accepter.

2) La réalisation :

L’expérience se fera de mai à décembre 2011sur 100 000 habitants.
Les moyens votés sont la création d’emplois qui suivent les déplacements de la monnaie (et le contrôle).
La ville  engage 27 000 euros ( monnaie gagée dans les banques sur un compte à 2,5 %ou 3% pour l’économie solidaire : banque de crédit coopératif  ou municipal…).
Les outils d’entreprise d’économie solidaire et les structures sont payés par la ville.
Le 6mai 2011 : Quelques entreprises acceptent de participer, mais les solistes qui sont impliqués dans le processus  ne veulent pas de monnaie de bobo mais une monnaie toulousaine et adressée aussi aux plus précaires. Des associations de chômeurs sont contactées et 30 familles sont choisies pour recevoir 30 sols par mois.

3) La monnaie :

1 euro= 1 sol Existe en 1, 5 ou 10 sols.
Le sol peut servir pour l’alimentation, les transports, les loisirs, les petits services, les biocoops, les épiceries solidaires, les restaurants, les AMAP, entreprises de carrelage, les vélos…et pour la culture.
Au début, il y a 150 solistes et 30 entreprises qui acceptent la  monnaie.
Aujourd’hui, il y a 650 solistes et 77 entreprises.
Des billets ont été réalisés avec une puce dans laquelle on a emprisonné de l’air (destruction du billet en cas de photocopie) et ont été imprimés localement en Midi-Pyrénées. (Le coût n’est pas excessif)
Chaque billet a un numéro particulier . L’usager change son billet qui est scané, non capitalisable, au dos duquel est insrit une date.
Quand il est dépensé, il revient à 0 et est daté de 3 mois.
Le fonctionnement est différent de l’euro.
Il est à noter que les 95% des euros partent à la  filiale, la maison-mère  et sont capitalisés. Il ne repart que 5% dans l’économie.
En 6 mois, la monnaie locale a tourné 3 fois.(2 fois plus que l’euro)
De nombreuses questions se posent sur la charte et le suivi. (contrôle)
Des emplois se sont créés . (Une chômeuse a créé un porte carte  sol)
Dans 5ans, le système fonctionnera en autonomie : Au départ, le ville détenait 100% de la monnaie.
Au bout de 6 mois, elle détient 40% et les commerçants et les usagers  60 %.

4) Projets pour 2012 :

Actuellement, avec le problème de la crise, il a été décidé d’émettre 21 sols pour 20 euros.(5% de pouvoir d’achat en plus).
La MACIF a accepté le sol pour l’assurance ainsi que la Mutuelle étudiante.
Les repas des étudiants pourront être payés en sol.
Attention ! Pas d’acceptation de magasins qui détruisent la nature et l’homme !
L’an prochain, la monnaie s’adressera à toute la communauté urbaine de Toulouse.
30 collectivités ont contacté Toulouse pour une monnaie complémentaire.
 « Il est indispensable, conclutJ.Pla, que la démarche rester citoyenne ».

Rédigé par Elisabeth Andolfo



1er exemple : la monnaie locale à Toulouse
http://www.ladepeche.fr/article/2011/05/04/1074023-monnaie-sol-violette-mode-d-emploi.html

2ème exemple : la monnaie locale à Pézenas
http://www.transition-energie.com/monnaie-locale-pezenas/

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